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France-Danemark, Euro 2022 - Du cauchemar à l'extase, les Bleus ont tout traversé : "un truc est né ce soir"

Louis Gilles

Mis à jour 27/01/2022 à 11:24 GMT+1

EURO 2022 - Malmenés pendant trois quarts d'heure par le Danemark, les Bleus ont puisé dans des ressources inespérées pour accrocher la victoire (30-29), et une place en demi-finales. Mais tous reconnaissaient après la rencontre avoir vu l'élimination de très près. Grâce à un bon état d'esprit et une inversion de dynamiques, ils sont dans le dernier carré. Et les champions olympiques ont faim.

La joie de Valentin Porte et des Bleus après leur victoire face au Danemark (Euro 2022)

Crédit: Getty Images

Ren-ver-sants ! Ces Bleus-là sont capables de tout, et ils l'ont encore montré ce soir. Du pire, comme pendant 45 minutes ce mercredi. Puis du meilleur, pendant un finish de folie qui a offert une victoire inespérée dans la dernière minute de jeu contre le Danemark (30-29), et une place dans le dernier carré. Mais l'équipe de France n'est pas passée loin d'une terrible désillusion.
Avec l'âme, les tripes, et avec plus bas aussi !
"On l'a cherchée avec la tête, avec l'âme, avec les tripes, et avec plus bas aussi…, a lâché avec une classe modérée le capitaine de l'Equipe de France Valentin Porte après le coup de sifflet final. C'est énorme." Au micro de BeIN Sports, le gaucher est revenu sur le fil de la rencontre, longtemps pas du tout à l'avantage des Français : "On a été pris par l'enjeu en début de match, surtout en défense. On prend l'eau, on n'a rien pour se rassurer, et on revoit les doutes sur les visages. Mais on n'est pas bêtes, on apprend de nos erreurs. Derrière, on n'a rien lâché, on est resté à -5 longtemps, on y a toujours cru. Et au final, on est récompensé."
Car durant de longues minutes, c'est l'équipe de France humiliée par l'Islande quelques jours plus tôt qu'on a revue face aux Danois, qui avaient pourtant largement fait tourner dans leurs rangs. "On s'est dit 'C'est pas possible, on va pas revivre l'Islande !', a avoué le coach par intérim Erick Mathé après la rencontre. On savait qu'on avait merdé sur ce match-là, et qu'il ne fallait pas qu'on fasse ça deux fois." Apathiques devant des Danois libérés, les Français ont vu les abysses de très près : "On a eu un très mauvais départ, tout leur réussissait, nous, tout allait de travers, a concédé Nikola Karabatic. Mais on s'est quand même accroché, c'était vraiment au mental."
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Nikola Karabatic (France-Danemark), longtemps à l'envers dans cette rencontre

Crédit: Getty Images

Revenus de nulle part, plus loin que les enfers

Symbole de ce naufrage en première période, les gardiens tricolores n'ont réalisé qu'un seul arrêt sur toute la première moitié du match. Pire, Vincent Gérard a réalisé sa première parade à la 43e minute de jeu ! "Il y a des jours comme ça… La première mi-temps n'a pas été bonne pour nous, les gardiens. On aurait dû limiter la casse sur certains ballons, mais on doit retenir l'état d'esprit", a reconnu le portier titulaire des Bleus, en grande difficulté ce soir.
Mais comme tout grand champion, Gérard a sorti le grand jeu dans les derniers instants, et a remobilisé toute son équipe, encore derrière de cinq buts à l'entrée des dix dernières minutes. "Défensivement, on n'était pas dans le combat, on était dans le faux. Et puis l'énergie s'est inversée, Vincent ne fait pas beaucoup d'arrêts mais fait ceux qu'il faut dans les dix dernières minutes", a loué Erick Mathé, qui devrait vivre son dernier match sur le banc bleu avec le retour à venir de Guillaume Gille. Dika Mem, homme du match côté français avec ses huit buts, a notamment sonné la charge pour les Français.
"On y a cru, la réussite a tourné, on a mis les buts importants. C'est une grosse remontada, et c'est une victoire importante pour nous" a également souligné le vétéran Nikola Karabatic, auteur de l'action du match en se jetant comme un mort de faim sur un ballon au sol, à deux reprises dans les dix dernières minutes. Le numéro 13 tricolore a également tenu à rappeler la difficulté de cette compétition si particulière pour les Bleus, encore privés de dernière minute de Nicolas Tournat et Kentin Mahé cette fois-ci : "Vous savez, il faut s'adapter dans cet 'Euro-Covid'. On est passé par tous les états, l'euphorie, puis le plus bas avec la correction contre l'Islande. Aujourd'hui, on aurait pu baisser les bras, avoir peur, mais on a continué, et là c'était une mi-temps mentalement très, très forte. On va aller se reposer là !"
On va essayer de rouler sur tout le monde
Car désormais, c'est un dernier carré de championnat d'Europe qui attend les Bleus, au final premiers de leur poule, face à la Suède vendredi. Et si les Danois avaient mis au repos leurs meilleurs joueurs, et sorti leurs meilleurs éléments en cours de match mercredi, les Suédois ne seront d'aucune pitié, eux aussi miraculés du dernier carré après une victoire à l'arrachée face à la Norvège.
Pas de quoi faire peur au capitaine Valentin Porte, fier de ses troupes : "Il y a un truc qui est né ce soir, un grand coup de chapeau à toute l'équipe. C'est pas fini, c'est le premier objectif qui est rempli. On va essayer de rouler sur tout le monde maintenant !" On le sait, les Bleus ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu'ils sont presque à terre. Et en étant revenus d'aussi loin que mercredi soir, l'Europe toute entière peut trembler.
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