Euro 2024 | France - Allemagne | Les Bleus rassurés et rassurants : "On a montré qui on était"

Tout est pardonné. 48 heures après avoir concédé un nul qui a fait tache face à la Suisse, l'équipe de France a réussi sa mise au point face à l'Allemagne, ce mardi (33-30) accédant au tour principal avec deux points et bien plus de certitudes qu'elle n'en avait dimanche. Les Bleus n'étaient finalement pas menacés au coup d'envoi, puisque la défaite surprise de cette même Suisse face à la Macédoine avait déjà sécurisé leur qualification. Mais techniquement et mentalement, il y avait beaucoup à (re)construire.

"Pour le moral, cette victoire fait beaucoup de bien, a admis le capitaine Luka Karabatic dans des propos rapportés par l'AFP. Après le match de dimanche, on était déçus de ce qu'on avait produit, déçus de nous-mêmes. On n'a pas paniqué, on savait qu'on devait faire mieux. On était un peu au pied du mur ce soir. Et ça s'est vu." Notamment juste après le coup d'envoi, lorsque les vice-champions du monde ont rapidement été menés 3-0.

Dans une Mercedes-Benz Arena surchauffée par ses 15 000 spectateurs presque tous acquis à la Nationalmannschaft, l'affaire aurait pu bien plus mal tourner. "C'était un match de prestige, dans l'antre du pays organisateur, a insisté le sélectionneur Guillaume Gille. Tout était fait pour qu'on sorte comme la victime de ce match". Finalement, les champions olympiques ont retrouvé une certaine maîtrise, bien aidés par la performance de Nikola Karabatic (quatre buts, deux passes), qui a lui aussi dissipé quelques doutes et été élu homme du match.

Offensivement, les Bleus ont retrouvé beaucoup d'explosivité, même s'ils ont longtemps été perturbés par Andreas Wolff dans la cage allemande (16 arrêts, 36%). Et s'ils ont une nouvelle fois laissé fondre une avance de trois buts au cœur de la deuxième période, ils ont au moins eu le mérite de ne pas perdre le fil comme ils l'avaient fait dimanche. "Quand on est l'équipe de France et qu'on se présente avec des ambitions, dans une année comme celle-ci, on ne peut pas se permettre de montrer ce qu'on a montré contre la Suisse, a reconnu le gardien Rémi Desbonnet, lui aussi déterminant avec quatre arrêts dans les six dernières minutes. On a vu qui on était."

"C'est une très grande performance, a souligné Gille. Elle était nécessaire." Y compris d'un point de vue comptable. Avec ce succès, Karabatic et ses coéquipiers vont entamer le tour principal avec deux points au compteur. Ils sont ainsi maîtres de leur destin avant de croiser, dans l'ordre, la Croatie, l'Islande, l'Autriche et la Hongrie. Les champions du monde danois, les tenants du titres suédois et les excellents Norvégiens sont, eux, dans l'autre groupe. Les Bleus peuvent donc envisager sereinement le dernier carré. Comme si la petite déconvenue de dimanche n'avait pas existé.