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Promesses, confirmations et déceptions… Le bilan du Mondial des Experts

Vincent Roussel

Mis à jour 28/01/2019 à 10:35 GMT+1

CHAMPIONNAT DU MONDE - Avant de finir sur une bonne note et la médaille de bronze décrochée contre l'Allemagne, l'équipe de France a soufflé le chaud et le froid. L'ouragan Melvyn Richardson a tout emporté, Cédric Sorhaindo ou encore Valentin Porte ont assuré... D'autres n'étaient pas à pareille fête ces deux dernières semaines.

Les Bleus du handball ont décroché le bronze au Mondial 2019.

Crédit: Getty Images

Ça y est, après deux semaines passées à vadrouiller entre Berlin, Cologne, Hambourg et (très rapidement) Herning, le groupe des 18 joueurs français convoqués au Mondial va se séparer. Au moment du clap de fin, tous ont insisté sur la belle épopée humaine qu’ils venaient de vivre. S’ils ont été soudés jusqu’au bout, certains se sont plus démarqués que d’autres sur le terrain lors des 10 rencontres disputées en un peu plus de deux semaines.
Richardson, un premier Mondial de rêve
Au premier rang des grandes satisfactions de ce Mondial, Kentin Mahé. Le demi-centre de Vesprem continue de cultiver cette réputation de "fou", capable de réaliser des gestes aussi inattendus que déterminants sur le terrain, ce dont Valentin Porte s’était gentiment moqué en zone mixte lors du Mondial 2017. C’est ce qui lui a valu de perdre plusieurs ballons d’entrée de Mondial, mais très vite, il a été l’un des Bleus les plus réguliers offensivement. Avec 44 buts (61% de réussite au tir), il est le meilleur buteur français de la compétition. Surtout, celui qui peut aussi évoluer arrière gauche a porté les Bleus face à la Russie (23-22) et a réalisé une grande prestation face à l’Allemagne (9 buts, seulement 2 tirs manqués).
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Kentin Mahé lors de France - Danemark au Mondial 2019

Crédit: Getty Images

En fin de compétition, il a été éclipsé par l’impressionnant Melvyn Richardson, qui a débuté en tribune, dans la peau du 17e homme, mais a apporté satisfaction à chaque apparition. S'il est encore tendre défensivement, sa polyvalence (demi-centre, arrière droit et ailier droit) est un atout formidable, tout comme son impulsion, sa puissance de frappe (6 tirs manqués en tout, 81% de réussite), et son sang-froid remarquable pour un joueur de 21 ans dont c’était la première compétition en Bleu. Ces deux joueurs ont apporté plus de garanties que les joueurs du FC Barcelone Dika Mem et Thimothey N’Guessan.
On attendait beaucoup du premier, également âgé de 21 ans, qui a souvent manqué de précision (53% de tirs marqués), et n’a pas réussi à apporter la sérénité d’un Nikola Karabatic à son poste. Auteur du but égalisateur à la dernière seconde face à l’Allemagne, N’Guessan s’est montré lui aussi trop irrégulier dans ses performances. Moins utilisés, Romain Lagarde (21 ans) et Mathieu Grébille ont bien joué leur rôle. Le Nantais a su apporter sa puissance dans les duels, et le second a marqué dans les moments chauds sur son aile gauche (19 buts).
Les pivots au niveau, des gardiens redevenus normaux
Les pivots, eux, ont été rarement décevants. Avant sa blessure lors du premier Allemagne-France, Cédric Sorhaindo a parfaitement assumé son rôle de capitaine. Précieuse des deux côtés du terrain, la paire Luka Karabatic – Ludovic Fabregas a si bien joué qu’elle a souvent fait oublier l’absence de Sorhaindo après sa blessure. Parmi les autres cadres du groupe, Michael Guigou a souvent permis à son équipe de compenser des débuts poussifs en début de compétition, face au Brésil, à la Serbie et à la Corée unifiée (20 buts). Après trois moins sans compétition, et une course contre-la-montre pour récupérer de son hallux valgus, Nikola Karabatic n’a pas pu emmener les Experts comme par le passé dans les matches clés, comme face au Danemark. Mais sa résilience aura été récompensée par le but du bronze face à l’Allemagne.
Un match au cours duquel a rebondi Luc Abalo, qui avait jusqu’alors traversé ce Mondial comme un fantôme. L’ailier droit n’aura pas pesé assez dans les moments compliqués pour son dernier championnat du monde en Bleu, par manque de confiance ou déconcentration. C’est Valentin Porte (14 buts à 67% de réussite au tir), toujours précieux dans son abattage, qui lui a été préféré sur la fin de la quinzaine.
Après un premier match de rêve face au Brésil en ouverture, Vincent Gérard n’a pu rééditer ses extraordinaires performances de l’édition 2017, et a terminé la compétition avec 34% d’arrêts. Lui aussi aura manqué aux Bleus dans les matches tendus, comme en demi-finale face au Danemark (0 arrêt). Son compère dans les buts tricolores, Cyril Dumoulin, a été incapable de renverser la hiérarchie établie, et a même fini la compétition en se blessant au genou face à l’Allemagne. Pas de quoi faire douter Didier Dinart, fier de son équipe comme il l’a confié à beIN Sports dimanche après le match pour la 3e place : "On a trouvé notre collectif et notre place."
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Didier Dinart - Championnat du monde 2019

Crédit: Getty Images

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