Ligue des champions de handball : Metz et le fantasme d'un tonitruant triplé : "Je n'y vais pas pour finir 2e, 3e ou 4e"

Elles courent après depuis si longtemps. Souvent placé, mais jamais récompensé, le Metz Handball débarque avec la confiance au zénith sur ce Final Four de la Ligue des champions féminine de handball (à suivre sur Eurosport). Déjà vainqueure en championnat et en Coupe de France, la bande de Chloé Valentini peut réaliser un exploit inédit dans l'histoire du handball tricolore. Le défi est immense.

La joie des joueuses du Metz Handball après leur nouveau titre de championnes de France en mai 2024.

Crédit: Imago

Leur saison est déjà une réussite. Auteur d'un nouveau doublé coupe–championnat, le neuvième de son histoire, le Metz Handball a bataillé, mais a finalement maintenu sa suprématie sur la scène nationale. Le Final Four de Ligue des champions (à suivre ce week-end sur Eurosport) peut donner encore plus de prestige à ce cru 2023-2024.
Alors qu'il s'apprête à voir quelques taulières voguer vers d'autres cieux cet été, le multiple champion de France a les yeux rivés vers le grand rendez-vous de sa saison. Cueillies à froid en 2019 et en 2022, les Dragonnes ont l'expérience et les armes pour enfin décrocher la timbale. "On n'a pas encore atteint l'objectif…", annonçait Chloé Valentini lundi en conférence de presse. Le ton est donné.
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Metz exorcise ses démons et retrouve le Final Four : sa victoire face à Bucarest en vidéo

Video credit: Eurosport

La force d'un groupe

Sur la scène européenne, les Lorraines ont aussi fait forte impression d'abord en finissant premières du groupe B devant Esbjerg, Ikast et les Vipers, puis en dominant le CSM Bucarest nettement en quarts de finale. Troisième attaque de la compétition, Metz place trois de ses gâchettes dans le top 10 des meilleures buteuses avec Sarah Bouktit (5e, 97 buts), Kristina Jörgensen (8e, 90) et la capitaine Chloé Valentini (10e, 88). En défense, les championnes de France ont aussi trouvé la bonne formule dans le sillage d'une Hatadou Sako de gala et des 36,47% d'efficacité dans la cage.
Les chiffres sont là, mais c'est surtout sur le plan mental que le collectif d'Emmanuel Mayonnade détonne. "Je pense que l'équipe d'aujourd'hui est celle qui a le plus de caractère. On a eu des moments de bascule très compliqués cette année, et on a fait face", confirme le chef d'orchestre au moment de rembobiner le magnéto sur ces expériences au Final Four. Une vision partagée par la star danoise Anne Mette Hansen, arrivée l'été dernier. "On a prouvé pendant la saison qu'on était capable de renverser les matchs quand c'était compliqué. On a montré qu'on était une équipe dans les moments difficiles."
Pour son troisième Final Four en cinq ans, Metz sait à quoi s'attendre. Il faudra s'appuyer sur ces forces. "On est déjà quelques-unes à en avoir déjà vécu un. C'est une atmosphère totalement différente", explique la capitaine des Dragonnes. "On a joué beaucoup de matches avec des scénarios complètement différents, on était des fois en retard, on a perdu contre Brest, on a dû revenir contre Nantes. On dégage peut-être une certaine sérénité, mais on sait tout le travail que l'on fournit pendant la saison."
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Sako : "J'ai envie de gagner la Ligue des champions et de faire partie des meilleurs clubs"

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Un costume de favorite, mais…

Après trois ans de domination des Norvégiennes de Vipers Kristiansand, une nouvelle page de la plus prestigieuse des compétitions européennes va s'écrire. Si le Györ d'Estelle Nze Minko a l'expérience du rendez-vous avec cinq Ligue des champions à son palmarès, le Metz d'Emmanuel Mayonnade est pourtant annoncé comme le prétendant numéro un au sacre. L'EHF a hissé le club lorrain très haut dans son dernier "power ranking". "Ah, on fait partie des équipes favorites ? Je ne savais pas (rires)", s'est même amusée Chloé Valentini en conférence de presse ce lundi.
La meilleure pivot du monde Pauletta Foppa connaît les Messines presque par cœur et conforte leur statut. "Elles ont fait une bonne saison, complète. Je leur souhaite (ndlr, de gagner la C1), ça ferait plaisir qu'un club français gagne la Ligue des champions. Je leur fais confiance, elles ont déjà eu l'expérience d'y être allées plusieurs fois, elles connaissent le schéma pour gagner", détaillait la Brestoise dans Mon Paris Olympique : l'hebdo diffusé cette semaine sur Eurosport.
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L'anecdote de Pauletta Foppa pendant les JO : "Si on ne gagnait pas, pas de linge propre !"

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Face à Bietigheim samedi, Metz devra pourtant se méfier. Si la star des Bleues "ne [les voyait] pas du tout au Final Four", le champion d'Allemagne a des armes comme le rappelle Emmanuel Mayonnade. "C'est une très bonne équipe, complète avec des joueuses puissantes et très athlétiques. Ça va être un énorme combat. Il y a des joueuses importantes qui vont partir. Elles sont plus que 'là'". Chloé Valentini appuie les propos de son manager. "Je n'ai jamais gagné contre Bietigheim en six fois donc je ne les prends certainement pas de haut."
Dans un week-end haletant où près de 520 supporters messins sont attendus à Budapest, il faudra être parfait de bout en bout pour aller chercher le graal. Ce Metz Handball est différent de celui des années passées. Ce Final Four sonne comme la fin d'une petite ère en Lorraine où Hatadou Sako, Kristina Jørgensen ou Louise Burgaard vont plier bagage cet été. Ajouter un point final historique, tel est le défi pour Chloé Valentini et consorts. "Je n'y vais pas pour finir deuxième, troisième ou quatrième. Toute l'équipe est dans ce mood", insiste la capitaine. Les Dragonnes ne demandent qu'à rugir en Hongrie.
Abonnez-vous à Eurosport pour suivre le duel entre le Metz Handball et le SG BBM Bietigheim (ce samedi à 17h45) :
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