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Krumbholz : "De la marge"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/12/2009 à 16:21 GMT+1

Après la médaille d'argent décrochée à Pékin, Olivier Krumbholz n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Il invite ses joueuses à faire preuve d'humilité pour mieux appréhender les prochaines échéances à venir.

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Crédit: Eurosport

Quand vous vous repassez le film de la compétition, quel bilan faites-vous?
Olivier Krumbholz : "C'est une compétition totalement incroyable. C'était très mal parti, on s'est dit "on risque de se faire éliminer". Et puis quand on était pas loin de la mort, il y a eu ce sursaut. Dans un premier temps pour gagner difficilement contre la Suède. Derrière, il y a eu un coup de tonnerre parce que l'Allemagne se baladait et on a gagné de 14 buts d'écart. Je ne sais pas si vous imaginez, dans le contexte international, 14 buts d'écart c'est hallucinant! Là, la dynamique était installée. On a pris totalement confiance dans notre défense très atypique, très étagée, très agressive. Au final, c'est une deuxième place qui est amplement méritée".
Quels progrès vos joueuses peuvent-elles encore faire?
O.K : "Il y a une marge de progression sur le plan technique et physique. Mentalement, il faut garder cet état d'esprit. Il ne faut pas croire que c'est acquis. Il faut entretenir cette force au sein du collectif, cette remise en cause permanente. Puisse cette compétition leur donner de l'ambition et surtout, qu'elles ne perdent pas l'humilité, parce que c'est un des moteurs de la réussite. Si elles commencent à se croire arrivées, elles vont se casser la figure".
Qu'attendez-vous de vos joueuses au quotidien?
O.K : "Elles ne sont pas souvent avec nous, elles sont souvent en club. Donc si elles veulent gagner des compétitions en équipe de France, ça se construit tous les jours. Dans son club, chez soi, en regardant des vidéos, en ayant une hygiène de vie. Elles ont pris conscience que le meilleur niveau mondial était impitoyable. Ca percute, ça joue à une vitesse incroyable, il ne faut rien gâcher. Nous, dans ce Mondial, on a encore gâché trop de choses".
Quelle relation avez-vous avec le groupe?
O.K : "Je crois qu'il y a une excellente confiance entre ces jeunes filles et l'ensemble du staff, particulièrement l'entraîneur. Elles connaissent aussi mon parcours, donc elles sont respectueuses, la différence d'âge aidant... Avant-hier, il y en a une qui m'a appelé "Padre", parce que je n'arrête pas de lui dire "fais pas ci, fais pas ça". Ca m'a beaucoup amusé, ça m'a touché même un petit peu. Ca montre le respect qu'il peut y avoir".
Comment remobilise-t-on une équipe après une telle performance?
O.K : "On va tâter la température quand elles vont revenir. Mais il est évident que si on a l'impression qu'elles font moins d'effort sur le plan mental ou de l'agressivité physique, on tapera du poing sur la table. De toute façon, on est dans une espèce d'obligation de violence relationnelle. On est obligé de les pousser pour tirer la quintessence dans certains domaines et pour masquer nos lacunes dans d'autres domaines. Donc si on peut garder cette agressivité, cette exigence et progresser encore un petit peu, la voie du succès est là".
Vous êtes à la tête de cette équipe depuis 11 ans. Qu'est-ce qui vous donne envie de poursuivre ?
O.K : "Trois raisons majeures. La première, c'est que je trouve qu'il y a du potentiel dans cette équipe. La deuxième, c'est que j'ai la sensation que dans la relation que j'ai avec elles, je peux leur apporter beaucoup. Et la troisième, c'est parce que je pense qu'au-delà de l'équipe de France féminine, au travers de mon expérience, je peux apporter sur l'ensemble de la filières, dès la formation des jeunes joueuses."
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