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La dernière croisade

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ParEurosport

Publié 21/01/2005 à 12:00 GMT+1

Partis en Tunisie, jeudi, pour disputer le championnat du monde qui débutera dimanche, les Bleus rêvent d'une nouvelle consécration. Autour d'éléments d'expérience revenus renforcer l'effectif, l'équipe de France aura à coeur d'enterrer des JO et un Euro

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Crédit: Eurosport

Après la frustration 2004, voici la revanche 2005. C'est le son de cloche que l'on entendra tout au long de ce Mondial tunisien. Doubles vainqueurs de la compétition en 1995 et 2001 et médaille de bronze en 2003, les Bleus rêvent d'une nouvelle breloque. Car il faut dire que le championnat du monde réussit bien aux Français. Deux titres de champion du monde, une médaille d'argent et deux troisième place ont récompensé les Français depuis l'éclosion des "Barjos" aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992.
Tout en ne mettant pas la "charrue avant les Bleus", Claude Onesta reste toutefois serein mais avisé. Avec un bilan plus que positif en terme de victoires en 2004, le sélectionneur français l'annonce : "Il nous faut maintenant réussir à remporter des matches capitaux". En gros, tout est à refaire. En 30 matches, la France accuse 27 victoires, un nul (Espagne-France au tournoi Ciudad Real mi-janvier) et deux défaites. L'une en demi-finale de la Coupe mondiale contre le Danemark (25-26) en novembre 2004, et la plus importante en quart de finale des JO-2004 cet été contre la Russie (24-26).
Rappel de cadres revanchards
2004 restant en travers de la gorge de beaucoup, on n'hésite plus à parler de "vengeance". Jackson Richardson le premier. Le capitaine emblématique des Costauds a repris du service, en mission spéciale très exactement... Sans annoncé véritablement qu'il dispute là son dernier grand rendez-vous en bleu, le Réunionnais de 35 ans a annoncé qu'il rempilait une année de plus fin novembre 2004. Mais ce, après beaucoup de recul et une déception des jeux digérée.
"J'avais dit à Claude (Onesta, NDLR), lors de notre première entrevue après les JO, que je voulais continuer pour prendre ma revanche sur ce qui s'est passé à Athènes car il y a eu une grosse frustration collective, explique le joueur des Portland San Antonio. On a toujours su surmonter les déceptions. Ce n'est pas la première. Après Sydney, on avait su rebondir en devenant champion du monde en 2001, en étant gonflés à bloc du premier au dernier match !" André Amiel, président de la fédération française, l'a d'ailleurs annoncé : "Jack sera là pour tenter de conquérir le podium en Tunisie".
Une compétition alléchante, une envie commune de réussir, il ne reste plus qu'à composer l'équipe. Et là, Claude Onesta n'a pas eu que l'embarras du choix. Des forfaits importants sont venus compliquer la tâche. Notamment celui de Bertrand Gille. Une blessure à la cheville fin 2004 a privé le meilleur pivot français 2002 de tout espoir d'être présent en Tunisie. Du coup, Guéric Kervadec a été rappelé à la rescousse, alors que le capitaine de Créteil avait annoncé sa retraite internationale. "Je reviens dans des circonstances particulières. Après que Bertrand se soit blessé à la cheville, Claude Onesta m'a rappelé pour une pige. Après tout ce que l'équipe de France m'a donné, je ne pouvais pas refuser."
Une relève pas tout à fait prête
Troisième larron à rejoindre ses anciens coéquipiers, Gregory Anquetil ne s'est pas fait prier très longtemps pour pallier à l'absence de son compère montpelliérain, Frédéric Dole, jugé en méforme par Onesta. Pourtant l'ailier droit héraultais s'était juré fermement de se retirer pour de bon de l'équipe de France après les JO. Avec son retour, la France reprend des couleurs en intégrant une pièce emblématique des succès du passé.
On peut alors se poser cette question : quid de la relève française ? A cela, Kervadec apporte un élément de réponse : "A terme, il va falloir intégrer de nouveaux joueurs à la sélection. Il y a de bons pivots français mais pas encore prêts pour le niveau international ou qui manquent d'expérience en coupe d'Europe pour acquérir de la bouteille". Serait-ce un manque de confiance envers les jeunes de la part du sélectionneur qui l'amènerait à ne pas prendre de risque ? La question reste en suspens.
Toujours est-il que par rapport à 2001, seulement trois nouveaux joueurs seront de la partie. Daouda Karaboué, doublure de Thierry Omeyer dans les buts, Michaël Guigou et Franck Junillon, champions de France avec Montpellier. Si on évince ses trois là, tout le monde compte au moins une centaine de sélections. L'expérience est donc un élément indispensable pour faire partie de l'aventure. Alors espérons que l'alchimie d'Onesta fasse de l'or...
MATCHES DE PREPARATION DES BLEUS
Statoil World Cup (15-22 novembre 2004)
France - Hongrie : 26-23
France - Islande : 38-29
France - Allemagne : 28-21
France - Danemark : 25-26 (demi-finale)
France - Allemagne : 34-27 (match pour la 3e place)
Challenge Marrane (6-9 janvier 2005)
France - Grèce : 31-22
France - Brésil : 34-17
France - Danemark : 32-23 (Finale)
Stage à Toulouse (12 janvier 2005)
France - Toulouse : 24-18
Tournoi de Ciudad Real (Espagne du 14-16 janvier 2005)
France - Islande : 30-26
France - Egypte : 32-21
France - Espagne : 26-26
BILAN : 12 matches, 10 victoires, 1 nul, 1 défaite
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