"Je suis heureux"

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ParEurosport

Publié 30/08/2004 à 15:00 GMT+2

Président du Comité International Olympique, Jacques Rogge dresse un bilan en tous points positifs des Jeux Olympiques d'Athènes, qui se sont achevés dimanche soir. Village, sécurité, dopage, public, émergence de la puissance asiatique, il fait le point a

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Président, les Jeux d'Athènes sont terminés. C'est l'heure du bilan. Quel est-il?
Ces trois derniers jours, je suis resté au Village et j'ai eu l'opportunité de parler avec de nombreux athlètes, qui sont extrêmement contents de l'organisation ainsi que du Village, qu'ils jugent être le meilleur jamais construit. Je suis allé voir chacun des 28 sports et j'ai rencontré les Fédérations, leur président respectif ainsi que leur conseil d'administration. Tous disent que l'organisation a été fabuleuse.
Je me suis rendu à l'IBC pour parler aux journalistes de télévision et de la radio et tous étaient très heureux de la qualité de la production de l'AOB. Ils étaient ravis de l'audience des retransmissions des Jeux à travers le monde. En moyenne, les taux d'audience étaient de 15% supérieurs à ceux de Sydney. Les CNO étaient très satisfaits du système de transport. Aucun incident, qu'il touche à la technologie ou à la sécurité, n'est à déplorer.
En revanche, les sites n'ont pas toujours affiché complet...
Au début des Jeux, le nombre de spectateurs était assez peu élevé lors de certaines épreuves pendant un ou deux jours, mais aussitôt que les vacances traditionnelles des Grecs se sont terminées, les sites se sont retrouvés entièrement pleins et affichaient complets. L'ATHOC a vendu plus de 3,5 millions de billets, ce qui est plus que le nombre vendu à Barcelone, alors que le pays avait une population de 50 millions d'habitants et la Grèce seulement 10.
Il y a eu beaucoup de cas de dopage à Athènes. Est-ce bon ou mauvais signe?
Le CIO est heureux des progrès réalisés en matière de lutte antidopage. Je pense que tout ceci est la conséquence de l'action commencée à Salt Lake City, où nous avions découvert 7 cas positifs, soit le nombre de cas le plus important découverts aux JO en 18 Jeux d'hiver consécutifs depuis 1924. Jusque là, nous avions seulement eu cinq cas, alors qu'à Salt Lake seulement sept cas avaient été découverts.
Comment expliquez ce phénomène?
Tout d'abord, la méthode appliquée ici se caractérise par la durée de la période pendant laquelle nous pouvons tester les athlètes, soit de l'ouverture du Village jusqu'à sa clôture. Chaque athlète reste sous l'autorité du CIO pendant cette période, même si son épreuve est terminée. Nous avons également élargi le territoire sur lequel nous pouvons contrôler. Le territoire en question correspond actuellement au monde entier, plus seulement au Village Olympique. Enfin, nous avons énormément amélioré la qualité des tests grâce à des technologies nouvelles. Les résultats sont bien plus précis.
L'autre point noir, ce fut la mise en cause de l'arbitrage, dans de nombreuses disciplines...
Nous allons continuer à travailler sur ce point. En gymnastique, équitation, escrime et taekwondo, il y a eu quelques jugements controversés. Nous allons nous entretenir avec les Fédérations concernées. Cette collaboration étroite entre le CIO et les Fédérations, dont l'autonomie doit être respectée, a produit de très bons résultats par le passé.
Les pays asiatiques ont particulièrement brillé. Quelles conclusions en tirez-vous?
C'est vrai, dans ces Jeux, nous avons assisté au réveil de l'Asie. Nous avons eu les très grands progrès de la Chine et les succès extraordinaires du Japon, de la Corée, de la Thaïlande et de l'Indonésie. Je pense que c'est un signe suffisamment fort pour nous permettre d'affirmer que l'Asie sera au plus haut lors des Jeux de Pékin dans quatre ans. Les "traditionnelles" nations fortes qui dominent actuellement la scène devront s'entraîner très dur dans l'avenir pour se maintenir à leur niveau. Assister à l'émergence de ces nouvelles nations et de ce continent est une perspective très satisfaisante pour le CIO.
Vous n'avez jamais eu de doutes dans la préparation et l'organisation de ces Jeux?
Nous avons toujours exprimé la confiance que nous portions à nos amis grecs. Je suis un président du CIO très heureux. Tout au long des préparatifs, j'ai toujours dit qu'il restait suffisamment de temps pour être prêt avant le début des Jeux. Beaucoup ne m'ont pas cru, mais nous savions que c'était possible. Nos amis grecs ont parfaitement répondu à nos attentes.
Comment évaluez-vous la réussite de ces Jeux par rapports aux précédents?
Les Jeux sont une compétition entre des athlètes et pas entre des Comités d'organisation. Comparer des époques différentes, des pays différents avec des environnements différents, n'a pas de sens. Mais croyez-moi, le monde et les Grecs sauront très exactement ce que pense le Mouvement Olympique de ces Jeux et ce sera très favorable.
Verra-t-on de nouveaux sports lors des prochains Jeux?
Tout le monde veut venir et personne ne veut repartir. Dans le programme actuel, nous pensons qu'à long terme un ou deux sports devraient être retirés des Jeux pour faire place à des sports actuellement en attente. C'est un sujet que nous étudierons lors de la prochaine Assemblée générale du CIO qui aura lieu à Singapour, l'an prochain."
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