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Jeux Olympiques 2024 - 70 jours pour jouer la médaille à Paris : Ysaora Thibus : fin d’un combat, début d’un autr
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Publié 21/05/2024 à 20:24 GMT+2
Ysaora Thibus a été blanchie. L’escrimeuse française pourra donc participer aux Jeux Olympiques, et tenter de décrocher une médaille. “Soulagée”, la Guadeloupéenne est désormais lancée dans une course contre-la-montre, à 70 jours de Paris 2024. Suspendue depuis le 8 février, Thibus s’est entretenue physiquement pour faciliter son retour à la compétition.
Thibus en 2023.
Crédit: Getty Images
"Elle est prête à reprendre l’entraînement dès demain (mercredi)", s’enthousiasme Yann Detienne, entraîneur de l’équipe féminine d’escrime. Pour Ysaora Thibus, à peine blanchie par la Fédération internationale d’escrime, il n’y a pas de temps à perdre. Il y a surtout quelques mois à rattraper après une suspension (le 8 février) qui aura éloigné la championne tricolore de la compétition. Elle sera aux Jeux Olympiques. Et je ne doute pas une seconde qu’elle sera prête dans deux mois", rassure Detienne.
La course contre-la-montre est lancée. Mais ce mardi, le moment était plutôt à la digestion de la nouvelle pour la fleurettiste. "C’est beaucoup d'émotion et énormément de joie. Même physiquement, il y a un énorme soulagement, a expliqué la championne du monde 2022 à l’AFP mardi. Je ressentais un tel poids ces derniers mois. Ça fait un immense bien de savoir qu'on est arrivés au bout de ce combat."
Le combat, l’angoisse, aura duré donc près de trois mois et demi. Un contrôle antidopage positif et une suspension le 8 février. Tout ça ne pouvait pas tomber plus mal pour celle qui rêve d’une première médaille olympique. "Psychologiquement c'est une épreuve qui a été terrible. Au quotidien, ç'a été vraiment très dur de rester mobilisée. Il y a de l'attente mais aussi beaucoup d'incertitudes, beaucoup de doute", a-t-elle poursuivi. Les incertitudes sont désormais moindres. Et son combat à coups d’audition devant la commission de discipline vont pouvoir laisser place à l’essentiel : l’escrime.
"Son ambition reste la même, être médaillée à Paris"
Yann Detienne n’a pas voulu rajouter du suspens : "Le 5 juillet, il y aura l’annonce de la sélection olympique et Ysaora sera dedans. On savait qu’à partir du moment où elle était blanchie, sa place serait assurée". Pas étonnant au regard du pedigree de l’athlète, sur le toit du monde au Caire, il y a encore deux ans. "Elle sait ce qu’elle doit faire pour être performante même si ça va être une course contre la montre".
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Ysaora Thibus (France) lors du Challenge international de Paris 2024.
Crédit: Imago
Le retour de Thibus à l’entraînement, à l’INSEP et dans les structures de la fédération (qui lui étaient fermées en attente de la décision) devrait être facilité par une hygiène de vie maintenue pendant ces semaines de ballotage. Et ce, malgré les montagnes russes psychologiques qu’il a fallu traverser. "L'important était d'être prête. Si j'avais la chance et l'opportunité d'avoir cette décision, il n'était pas envisageable d'arriver complètement fatigué", a expliqué l’intéressée à l’AFP. "Elle est restée concentrée sur le physique pour ne pas se blesser quand elle va reprendre l’escrime”, a détaillé l’entraîneur.
Pour ce qui est de l’escrime, "elle va bouffer du spécifique pour qu’elle soit compétitive très vite". La Guadeloupéenne va donc se mettre au travail dès cette semaine et enchaîner les entraînements et stages jusqu’aux championnats d’Europe à Bâle (Suisse) du 17 au 23 juin. Une dernière répétition générale pour l’équipe de France avant les Jeux et un indicateur intéressant pour Thibus. Suivra ensuite la compétition tant attendue en août, où la tricolore n'arrivera probablement pas en tant que tête de série. "C’est embêtant mais c’est plus embêtant pour ses adversaires que pour elle. Son ambition reste la même, être médaillée donc de toute façon il faudra battre des têtes de série pour y arriver. Elle est capable de battre tout le monde".
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