Jeux Olympiques | Paris 2024 - L'évidence ou une surprise : Qui sera le dernier relayeur de la flamme ?

Le comité d’organisation des Jeux de Paris est en ébullition. Les derniers détails doivent être ficelés à moins d’une semaine du grand départ. Après un début d’été rythmé par le relais de la flamme olympique, il est temps de connaître son dénouement, avec un dernier relayeur pour allumer la vasque le 26 juillet. Si l’évidence Marie-José Pérec saute aux yeux, une surprise n’est pas à exclure.

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L’attente est bientôt terminée. Au bout du jeu de pistes, la fumée blanche va découvrir le dernier relayeur de la flamme, qui aura le privilège d’allumer la vasque olympique. Le dénouement du feuilleton est encore très incertain malgré une candidate naturelle, le comité de l’organisation n’ayant laissé pour l’heure aucun indice filtrer. Un véritable secret d’État pour une tâche hautement symbolique, lors d’une cérémonie d’ouverture regardée par près de deux milliards de personnes.
Comme lors de l’attribution des rôles de porte-drapeau, les prétendants ne sont pas légion. Mais l’horizon des cités par les observateurs s’étend même au-delà du cadre stricto sensu de l’olympisme. Au milieu de ces interminables discussions, un nom sort du lot. Profil cochant toutes les cases, Marie-José Pérec s’avance en grande favorite. Mais comme révélé par les indiscrétions relayées par L’Equipe, une surprise n’est pas à exclure. Finalement, à force de fouiller, certains indices peuvent accréditer cette dernière hypothèse. Décryptage d’une nomination.

L’évidence Marie-Jo

La reine des Jeux, c’est elle. Triple championne olympique (400m en 1992, 200m et 400m en 1996), la Guadeloupéenne émerge au milieu des noms avancés çà et là pour porter la vasque et incarner l’olympisme tricolore. L’intéressée ne s’en est jamais cachée, la fonction lui prodiguerait une réelle fierté. Sans entrer en campagne, "la Gazelle" a distillé quelques indices sur sa motivation et son envie. "Le Président Macron et Tony (Estanguet) décideront, mais allumer la vasque, ce serait comme gagner cette quatrième médaille d’or que je n’ai pas eue à Sydney", avance Marie-Jo à l’inauguration du village olympique, le 29 février dernier.
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Marie-José Pérec : "Je deviendrais la petite Muhammed Ali"

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La blessure des Jeux de 2000, que la Française a quittés par la petite porte (elle a fui l’Australie après moult péripéties avant les séries du 400m), reste une plaie ouverte. Retrouver les Jeux, à domicile, dans le costume de la tête d’affiche, serait un sacré pansement. A l’ère de l’inclusivité, où toutes les barrières tendent à s’écrouler, le profil de Pérec, femme, noire, à la carrière couverte de succès, en fait une évidence.

Une surprise pour casser les codes : Zidane, Fourcade…

Trop évident, peut-être ? Avide de casser les codes et de miser sur des procédés novateurs, le comité d’organisation n’a pas hésité à chapeauter une cérémonie d’ouverture en plein air, sur la Seine, quitte à s’offrir de nombreuses nuits blanches et des maux de tête à l’aune de l’immense défi sécuritaire. Un paradigme qui n’échappe pas à la "Divine", aux appuis aussi vifs et félins qu’à ses grandes heures. "Les organisateurs doivent imaginer quelque chose de complètement dingue, d’inattendu, s’exclame Pérec, citée par L'Équipe. A Marseille, tout le monde attendait Zidane, et c’est Jul qui a allumé le chaudron !"
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Olympic Games : Paris 2024 - The Olympic village is ready to welcome the athletes

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Dans l’attente d’une nouvelle aventure sur un banc, ZZ écume les plus grands événements sportifs, du Grand Prix de Miami en F1 à la présentation grandiloquente de Kylian Mbappé au Santiago-Bernabéu. S’il n’a jamais disputé les JO, Zinedine Zidane possède une image qui transcende les sports, et même au-delà. Il paraît illusoire d'imaginer un relais de la flamme sans le champion du monde 1998. Autre nom évoqué au rang des "surprises", celui de Martin Fourcade. Le quintuple champion olympique de biathlon, président de la commission des athlètes, permettrait de tisser le lien avec les Jeux d’hiver 2030, organisés eux aussi sur le sol français.

Un duo ou un copier-coller de Tokyo ?

L’hypothèse Fourcade ne semble pas la piste envisagée au sein du comité. On se dirige donc vraisemblablement vers un duel Pérec-Zidane. Mais, si le but est d’innover, pourquoi ne pas en faire un duo ? L’idée n’est pas pour déplaire à la première citée. "Si je dois partager cet immense honneur avec Zinedine, moi, ça me va parfaitement bien !", pétille la reine de l’athlétisme tricolore. Deux écrins immenses, aux accomplissements éternels et au charisme intacts. Cela sonne quand même comme une belle issue.

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Teddy Riner a été médaillé de bronze et d'or lors des Jeux Olympiques de Tokyo, en 2021.

Crédit: Getty Images

 
Mais attention à ne pas sous-estimer le potentiel de créativité du comité, avec la possibilité de forcer la symétrie avec les Jeux de Tokyo, où Naomi Osaka, sportive encore en activité, avait eu cet honneur. A ce jeu-là, la charpente de Teddy Riner fait de l’ombre à bon nombre de ses compatriotes. Si l’on veut pousser le curseur au maximum, la possibilité de récompenser un champion paralympique ou une personnalité étrangère au sport marquerait une première. Bref, les décideurs ont l’embarras du choix. Un choix déjà fait, resté secret, mais dont les contours dessinent quand même des traits très familiers. Réponse le 26 juillet. 
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