Marie Sempéré sur les débuts d'Antoine Dupont en rugby à sept : "Il doit faire sa place (mais) on connaît l'animal…"

Antoine Dupont va effectuer ses débuts en équipe de France de rugby à sept vendredi, à l'occasion du tournoi de Vancouver (23-25 février). Dans son viseur : les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ancienne porteuse du maillot bleu, à sept et à quinze, notre consultante Marie Sempéré a confiance en sa capacité à s'adapter au Sevens. Un processus qui lui évoque des souvenirs de souffrance et de plaisir.

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Video credit: Eurosport

On va assister aux débuts d'Antoine Dupont en équipe de France de rugby à sept, lors du tournoi de Vancouver (23-25 février). Il a beau être une référence mondiale – en rugby à quinze –, il doit faire sa place…
Marie Sempéré, consultante pour Eurosport : C'est ça. Il doit faire sa place, tout Antoine Dupont qu'il est. Le rugby à sept et le rugby à quinze, ce ne sont pas les mêmes sports. Cela ne demande pas les mêmes spécificités physiques. On connaît l'animal, on sait qu'il va être capable de s'adapter mais il va devoir trouver ses repères, sa place dans cette équipe qui se connaît bien.
Des joueurs d'expérience vont être là pour encadrer Dupont, Stephen Parez notamment. Il y a aussi des jeunes, comme Théo Forner (22 ans), de l'USAP, qui a fait un super tournoi à Perth (26-28 janvier, sixième place pour la France, ndlr). On espère que l'alchimie va prendre et je n'en doute pas.
Vous avez vécu ce passage du quinze au sept, en équipe de France. Quel est le principal écueil ?
M. S. : La différence majeure c'est que tout va plus vite. A sept, il faut être capable de répéter les efforts à intensité maximale et de les tenir pendant quatorze minutes. A l'époque, j'y suis allée parce que ma meilleure copine, Fanny Horta, était très "Sevens". L'entraîneur m'appelait pour chaque stage. Je ne voulais pas y aller, parce que je savais que j'allais devoir me faire mal… mais j'y allais.
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"Quatre fois plus dur" en termes de prépa physique

Verdict, passée l'appréhension : ça tape aussi fort que vous ne le craigniez ?
M. S. : Oui, ça tape vraiment fort. En termes de préparation physique, mon ressenti est que c'est quatre fois plus dur en rugby à sept qu'en rugby à quinze. En revanche, j'ai pris un plaisir fou, sur le terrain et via tout ce qu'il y a autour, l'atmosphère. Sur la fin de ma carrière, je préférais pratiquement faire des tournois de rugby à sept que du quinze. Je pense qu'Antoine Dupont va lui aussi prendre beaucoup de plaisir, après un temps d'adaptation.
Et vous ne voyez aucune raison de douter de sa capacité à s'adapter, justement…
M. S. : Non, aucune. Il est tellement fort, physiquement. Il est tellement intelligent, dans sa manière d'anticiper les choses, de voir le jeu. [Antoine Dupont] va s'adapter très, très rapidement et je pense qu'il saura ne pas se mettre trop en valeur, mais plutôt au service de ses coéquipiers. J'ai très hâte de voir cela (à partir de vendredi soir, heure de France métropolitaine, ndlr) et je n'ai aucun doute sur le fait qu'il représentera un point fort de plus pour cette équipe de France.
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