Le carnet de notes des Bleus : De l'or, du bronze et une journée pour l'éternité

Pour le scénario et pour son poids dans l'histoire du sport tricolore, cette mass start restera comme l'un des plus grands moments de l'olympisme français. Il y a d'abord cette course irrespirable, ce finish insoutenable et cette attente interminable. Et puis cette médaille d'or pour l'ogre Fourcade. Son quatrième titre olympique qui le fait rentrer dans le cercle très fermé des Français les plus titrés aux JO. Il devance désormais l'immense Jean-Claude Killy aux Jeux d’hiver. Chapeau bas.

Après le combiné, les skieurs s'offrent une nouvelle médaille, la troisième de ces JO, en bronze. C'est Alexis Pinturault qui s'est offert une troisième médaille olympique (après le géant 2014 et le combiné 2018), devenant le premier depuis Franck Piccard (en 1988) à glaner deux médailles dans une même édition. Et les autres Bleus ont tous brillé, de Fanara (5e) à Muffat-Jeandet (7e) en passant par Faivre (6e). Une grande performance d'ensemble. Mais, avec quatre Français dans le top 8 de la première manche, une médaille était bien le minimum.

Bis repetita pour les Bleus ! Comme à Sotchi en 2014, les Français sont montés sur le podium, à la 3e place. Constitué de Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat, Clément Parisse et Adrien Backscheider, le relais tricolore a longtemps tenu la dragée haute à la Norvège, futur vainqueur, avant de céder lors du dernier tour. Une performance magnifique, sublimée notamment par Clément Parisse, auteur d'un relais grandiose qui l'a vu distancer l'Italie et la Russie (sous bannière olympique) pour assurer la médaille, même si les athlètes russes sont revenus pour se parer d'argent.

Cinquième des Mondiaux en 2013 et 2017, Antoine Adelisse (30e) pouvait nourrir quelques ambitions à Pyeongchang mais il a lourdement chuté lors de son second run et a commis quelques erreurs techniques. Benoît Buratti, 21e, est lui aussi passé à la trappe lors des qualifications. Les femmes avaient déçu dimanche et la série noire se poursuit pour le camp tricolore puisqu'aucun Français ne s'est donc qualifié pour la finale.

Dix-neuvième du ranking mondial, Romain Heinrich et Dorian Hauterville sont restés près de leurs standards ce dimanche. Après deux descentes, le duo tricolore occupe le 17e rang, à 1'08" de la paire allemande composée de Nico Walther et Christian Poser. L'objectif est clair : le top 10. Mais quelques erreurs sur le haut de la piste les empêchent pour le moment de voir plus haut. Il faudra se montrer plus rigoureux ce lundi.