Huit ans après Pékin, de nouvelles analyses et un bilan : 31 cas de dopage révélés

A moins de trois mois de l'ouverture des Jeux Olympiques de Rio, une poignée "d'indélicats" va rapidement sentir le vent du boulet. Mardi, la commission exécutive du Comité International Olympique a, par la voix du président Thomas Bach, révélé avoir procédé à des réanalyses d'échantillons prélevés durant les Jeux Olympiques de Pékin, en 2008. Ces 454 échantillons, appartenant des athlètes toujours en lice pour participer aux prochains JO d'été, analysés avec les dernières techniques de détection connues ont accouché d'un résultat alarmant : 31 d'entre eux se sont révélés positifs.

Le CIO compte empêcher les 31 athlètes concernés - issus de six sports différents et de douze pays - de prendre part à la fête olympique brésilienne, qui débutera le 5 août prochain. Aucun nom n'a été révélé. "La commission exécutive du CIO a décidé aujourd’hui à l’unanimité d’entamer immédiatement une procédure, et d’informer les 12 CNO concernés dans les jours qui viennent. Tous ces athlètes qui ont enfreint les règles antidopage ne seront pas autorisés à participer aux Jeux Olympiques de Rio 2016", révèle le Comité International Olympique dans un communiqué publié mardi.

La lutte à rebours contre le dopage ne s'arrêtera pas à Pékin puisque Thomas Bach et le CIO préviennent : "250 résultats supplémentaires sont attendus de nouvelles analyses ordonnées sur les échantillons prélevés lors des Jeux Olympiques de Londres 2012. Le but est d’empêcher tous les tricheurs de venir aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro." En cas de disqualification d'un médaillé, le ou les athlètes qui se verront récompensés plusieurs années verront eux aussi leurs échantillons réanalysés.

"Toutes ces mesures portent un coup puissant aux tricheurs, que nous n’allons pas laisser gagner. Elles montrent une fois de plus que les dopés n’ont nul endroit où se cacher. Les nouvelles analyses des échantillons de Pékin et Londres, et les mesures que nous prenons en réponse aux inquiétantes allégations portées à l’encontre du laboratoire de Sotchi constituent une nouvelle étape majeure dans la lutte menée pour protéger les athlètes intègres, indépendamment du sport ou du pays concerné. Nous conservons les échantillons pendant dix ans afin que les tricheurs sachent bien qu’ils ne pourront jamais être tranquilles" a lancé Thomas Bach. Le président du CIO est déterminé. La guerre aux tricheurs est déclarée.