Cette fois, on attend de l'or : Le Top 8 des chances de médailles françaises vendredi

Des 395 sportifs composant la délégation française à Rio, pas un n'est plus attendu que Teddy Riner. C'est le sportif français le plus dominant du moment et peut-être, même, de tous les temps et tous sports confondus. Champion absolu de la catégorie des poids lourds depuis maintenant sept ans, il a mis une marge jamais vue entre lui et ses adversaires. La quête d'un deuxième titre olympique consécutif lui donnerait évidemment une dimension encore plus exceptionnelle. Archi-favori une fois de plus, il devra tout de même se méfier d'une concurrence peut-être moins résignée que d'habitude, à l'image d'Hisayoshi Harasawa, le Japonais, qu'il pourrait retrouver en finale.

L'autre mastodonte qui va vivre son Jour J ce vendredi. Lui aussi est champion olympique en titre. Et du monde, aussi. Lui aussi domine sa discipline, même si l'ampleur de son avantage sur ses rivaux n'est pas comparable avec celle de Riner. Après avoir longtemps rêvé du doublé 50-100, Florent Manaudou se retrouve finalement contraint de tout miser sur la longueur de bassin, sa grande spécialité. Invaincu pendant deux ans, il a été piqué au vif par sa défaite face à Govorov à Vichy, début juillet. Le voilà prévenu. S'il gagne, il deviendra le premier nageur français à conserver un titre olympique et sauvera la semaine noire de la natation tricolore.

L'aviron a ouvert son compteur jeudi avec une médaille de bronze. Vendredi, il a de très bonnes chances d'en ajouter une autre, et il n'est pas interdit de penser qu'elle puisse être d'un métal beaucoup plus précieux. Jérémy Azou et Pierre Houin figurent en effet parmi les grands favoris pour le titre. Jeudi, l'Avignonnais et le Toulois ont facilement remporté leur demi-finale. Sacré champion du monde l'an dernier dans la catégorie avec Stany Delayre, Houin peut y ajouter l'or olympique. C'est plus un objectif qu'un rêve.

Les fleurettistes ont pour l'heure été les escrimeurs les moins performants. Les seuls, en individuelle, à ne pas avoir placé un seul tireur en quarts de finale. Par équipes, ils n'en restent pas moins capables du meilleur. Champions du monde en 2014, ils avaient échoué au pied du podium l'an dernier, s'inclinant pour le bronze face à la Chine. Cette même Chine qu'ils vont retrouver dès les quarts de finale vendredi. Pas un cadeau mais les Chinois ont globalement déçu eux aussi en individuelle. En cas de succès, les Bleus tireront vraisemblablement l'Italie en demie. La référence. Bref, un sacré tableau sur la route du podium...

Médaillée de bronze en 2014 lors des Mondiaux, Emilie Andéol signerait sans doute pour pareil résultat vendredi. La double championne d'Europe rentrera en huitièmes de finale face à la Mexicaine Zambotti, puis pourrait croiser en quarts la Bosnienne Larisa Ceric, qu'elle avait dominée il y a deux ans en finale des Championnats d'Europe. L'accession en demi-finales n'est donc pas impossible pour Andéol, qui se retrouverait alors à un combat de la médaille.

Le tir français est à la peine pour le moment. Habitué à contribuer au quota de médailles françaises (il y avait eu de l'argent et du bronze à Londres en 2012), il est pour l'instant bredouille. Vendredi, place au 50 mètres tir couché. En 2012, Cyril Graff avait fini au pied du podium mais au tir trois positions, sa discipline de prédilection. Mais dans le couché, selon lui, 45 tireurs peuvent prétendre rentrer en finale. L'essentiel sera donc, déjà, de franchir le cap des qualifications. La France a un autre représentant dans cette épreuve en la personne de Jérémy Monnier.

Le duo tricolore a décroché sa qualification au détriment des Britanniques. Une belle satisfaction déjà pour Virginie Cueff et Sandie Clair. Laurent Gané, le responsable du sprint, se dit convaincu qu'elles ne sont "plus très loin du podium olympique". Concrètement, ce serait tout de même une énorme et divine surprise. Face aux Chinoise, aux Russes, aux Allemandes ou aux Australiennes, il faudra que les Françaises soient au top. Et même là, pas sûr que cela suffise.

Florent Manaudou ne sera pas seul en finale vendredi soir. Mehdy Metella, son collègue du 4x100m, s'est lui aussi hissé dans le Top 8 sur 100m papillon. En 51"73, il a arraché sa place pour deux petits centièmes. Une vraie satisfaction. Comme toujours, à partir du moment où on est en finale, le podium n'est jamais impossible. Mais ce sera tout de même très compliqué pour Metella, qui a signé le huitième temps des demies. Même si, après tout, il n'était qu'à deux dixièmes du troisième. Mais ce serait un gigantesque exploit pour le Guyanais que de se frayer un chemin sur la boite, a priori hors de portée.