Les notes des Bleus : De l'équitation au basket, la France a subi un sacré ascenseur émotionnel

Pourquoi la note parfaite ? Pour la médaille d'or évidemment. Mais pas seulement. Il faut se souvenir d'où revient l'équipe de France de saut d'obstacles. Elle a d'abord dû se remettre du forfait de Simon Delestre, numéro 2 mondial, puis de la chute de Pénélope Leprévost. Ils sont revenus de l'enfer, le destin était plus fort que les coups du sort. Chapeau !

La journée presque parfaite. Kevin Mayer a bouclé les cinq premières épreuves de son décathlon avec un total de 4435 points. Ce qui le place à la quatrième place provisoire. Malgré une cheville abîmée lors de la hauteur, le Français a explosé son record du tour de piste, le faisant passer de 48"66 à 48"28. Avant ça, il avait signé deux autres "PB" sur 100m (10"81) et au poids (15,76m en plein air) et deux "SB" à la longueur (7,60m) et à la hauteur (2,04m). De quoi lui permettre de croire en la médaille jeudi pour les cinq dernières épreuves. Et comme il a l'habitude d'être meilleur en seconde journée, tous les espoirs sont permis.

Comme aux JO de Londres il y a quatre ans, Christophe Lemaître a obtenu le droit de s'aligner en finale du 200m. En demi-finale, le Français a retrouvé de très bonnes jambes pour prendre la deuxième place derrière LaShawn Merritt et signer un convaincant 20"01. Soit le troisième chrono de sa carrière sur le demi-tour de piste. Le verra-t-on sur le podium jeudi ? La mission s'annonce compliquée. Mais s'il parvient à améliorer sa mise en action et à se rapprocher un peu de son record de France (19"80), l'Aixois peut rêver d'un possible exploit.

La France a été accrochée une quarantaine de minutes. Mais ensuite, les Bleus, qui ont bien maitrisé ce quart, se sont mis à l'abri pour décrocher une large victoire face au Brésil (34-27). Après la pause, l'expérience, le talent et la puissance des champions du monde ont fait la différence et ont fait craquer une équipe valeureuse formation brésilienne portée par son fervent public. Michaël Guigou (8 buts) et Daniel Narcisse (7) se sont notamment mis en évidence. Les Experts, en quête d'un triplé inédit, vont maintenant devoir confirmer face à l'Allemagne, un adversaire d'un autre calibre.

Fatalement, cette médaille aura un arrière-goût. Parce qu'elle est obtenue sur tapis vert après le déclassement d'Ezequiel Kemboi, coupable d'avoir mis un pied en dehors de la piste après un passage de rivière. Mekhissi a terminé loin du trio de tête, le rythme était trop élevé. Il n'empêche, il empile une troisième médaille olympique en autant de JO. Un authentique exploit.

C’est la cruauté des JO. En perdant en demi-finale puis en finale de repêchage de Taekwondo en -49 kg, Yasmina Aziez termine au pied du podium et repartira de Rio sans breloque. La médaillé de bronze des Mondiaux 2009 peut nourrir des regrets tant son attentisme lui aura coûté cher. Mais on reverra la jeune femme tant son taekwondo peut la mener haut.

Les hommes, Dimitri Bascou et Pascal Martinot-Lagarde, nous ont fait rêver mardi. Les filles beaucoup moins mercredi. Sandra Gomis et Cindy Billaud n'ont pu rallier la finale du 100m haies. Les deux hurdleuses tricolores sont passées à côté de leur demi-finale respective. La première, 7e en 13"23, n'a jamais été en lice pour décrocher son billet dans la série la plus relevée. Même chose pour la seconde, 6e en 13"03, et elle aussi éliminée.

Tony Parker méritait tellement mieux. Mike Gelabale et Florent Pietrus aussi. Pour le dernier match en équipe de France de ce trio qui a tant apporté à la France du basket, les Bleus ont subi la loi de l'Espagne (92-67). Pire, ce quart de finale a tourné à la leçon. Les Tricolores ont existé un quart temps avant de prendre l'eau. Totalement dépassé par la Roja. Comme en 2012, la France sort dès les quarts de finale. Tony Parker n'aura pas sa médaille olympique. Cette fin est cruelle face à son meilleur ennemi en Bleu.

G.C., M.M., C.M. et F.-X.R.