Les notes des Bleus : Mossely-Yoka, duo de rêve, Niaré soliste contrariée

La boxe française avait presque tout dans ces JO de Rio. Il ne lui manquait qu'un titre olympique pour parachever son œuvre. Estelle Mossely a apporté cette médaille d'or que tout un sport attendait depuis le sacre de Brahim Asloum en 2000 à Sydney. Cette récompense, la Française est allée la chercher au bout d'elle-même en finale des poids légers. Dominée par son adversaire chinoise après les deux premiers rounds, elle a réussi à inverser l'issue du combat dans les deux derniers.

Le pentathlon français n'avait jamais remporté de médaille en individuel dans l'histoire des Jeux Olympiques. Ce manque est désormais comblé grâce à Elodie Clouvel. Deuxième avant la dernière épreuve du combiné (tir et course à pied), la Française est allée chercher l'argent de l'épreuve. Elle a même tutoyé l'or mais son tir a été bien trop imprécis et l'Australienne Chloe Esposito, pourtant 7e avant la dernière épreuve, en a profité. Pour Clouvel, vice-championne du monde de la discipline, cette médaille olympique vient valider son rang mondial.

Le coup est passé tout près. A un point exactement. Ce vendredi, à Rio, Haby Niaré aurait pu devenir la première Française championne olympique de taekwondo. C'est raté. La faute à la Sud-Coréenne Oh Hyeri qui s'est imposée 13 points à 12 en finale de la catégorie des -67kg. Très disputé, le combat devrait laisser quelques regrets à Niaré. Bien lancée dans son match (elle menait 4-0), la Française de 23 ans a souffert dans le deuxième tiers temps (elle a encaissé un 10-1). Maligne, légèrement truqueuse, Oh a ensuite géré son avance. Pour le plus grand malheur de la numéro un mondiale et championne du monde 2013, très déçue à l'issue de cette finale.

Quelques minutes avant sa compagne, Estelle Mossely, Tony Yoka a été le premier boxeur français à remporter son combat sur le ring du pavillon 6 du Riocentro. Champion du monde en titre des poids lourds, Yoka a tenu son rang face au Croate Filip Hrgovic en étant désigné vainqueur par deux des trois juges. La suite, ce sera face au Britannique Joe Joyce pour un combat pour le titre olympique. Il faut juste que la cheville du Français, qui a légèrement tourné face au Croate, soit complètement remise dimanche.

Quarante-cinq minutes limpides et un dernier quart d'heure pour trembler. L'équipe de France de handball a balbutié au moment de valider son ticket pour sa troisième finale olympique consécutive. L'Allemagne est revenue au score à la dernière minute de la rencontre mais c'est finalement Daniel Narcisse qui a eu le dernier mot en marquant le but de la victoire (29-28). Qu'importe la manière au fond, les Bleus sont en passe d'écrire l'histoire en inscrivant pour la troisième fois de suite leur nom au palmarès.

Difficile de juger le 50km marche de Yohann Diniz dans son entièreté sans être pris d'un cas de conscience. Faut-il retenir principalement le courage et le dépassement de soi de l'athlète, malade et à bout de forces qui s'est accroché à l'idée de terminer enfin une course olympique ? Ou bien la huitième place du recordman du monde, toujours sevré de titre dans une très grande compétition et qui est encore une fois parti beaucoup trop vite avant de s'effondrer ? C'est presque le dilemme du cœur ou de la raison. Ce 6 ne fait pas honneur à son abnégation, mais il restera toujours une légère sensation de gâchis pour Diniz sur ces JO.

L.A., L.B. et F.-X.R.