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JO Sotchi 2014 - En 2018, c’est sûr, Fourcade portera le drapeau

François-Xavier Rallet

Mis à jour 18/02/2014 à 23:36 GMT+1

Martin Fourcade n’a pas gagné de troisième titre olympique mardi. En revanche, le Français a pris rendez-vous avec les JO de 2018, juge François-Xavier Rallet.

2014 JO Sotchi Fourcade

Crédit: AFP

L’histoire du jour :

Désolé mais, pour Pyeongchang, les Jeux sont déjà faits. Messieurs dames du CNOSF, ne prenez pas la peine de vous réunir pour rendre votre décision. Celle-ci s’impose d’elle-même. Dans quatre ans, le jour de la cérémonie d’ouverture des XXIIIe Jeux Olympiques d’hiver, Martin Fourcade, recalé cette année au profit de Jason Lamy-Chappuis, devancera la délégation tricolore, l’étendard fièrement brandi. Ça ne fait aucun doute. C’est même à Sotchi que tout s’est décidé. Peut-être après l’individuelle. A coup sûr après une mass-start qui restera dans la légende du biathlon olympique.
On affabule, vous allez nous dire, mais celui qui rêve de doubler biathlon-ski de fond en Corée du Sud en 2018 mériterait de recevoir cet honneur. Pour le champion qu’il est et pour les valeurs qu’il véhicule. A Sotchi mais également tout l’hiver en Coupe du monde. D’Östersund à Oberhof, en passant par le Grand-Bornand. Ce mardi, il fallait voir sa tête quand il a compris qu’il venait de laisser échapper une troisième médaille d’or. Il fallait aussi apprécier sa tape sincère, amicale et respectueuse sur l’épaule de Svendsen juste après l’arrivée. Le porte-drapeau tricolore se doit d’être un modèle. Irréprochable en course, mais également avant et après. A coup sûr, Martin Fourcade remplit tous les critères.
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2014 JO Sotchi Svendsen Fourcade

Crédit: AFP

On a aimé :

Le destin qui a poussé Pierre Vaultier à devenir champion olympique. Tout le monde en a parlé, on ne vous l’apprendra pas : mais il y a deux mois, le Français était au fond du trou, avec un genou en moins, son ligament croisé antérieur rompu. Finalement présent à Sotchi, Vaultier a été quelque peu aidé par le déroulement des opérations. Il y a d’abord eu ce report d’un jour. Une journée supplémentaire de repos bénéfique surtout pour lui. Cet ajournement a également changé le programme en supprimant les qualifications. Directement qualifié pour les huitièmes de finale, le Français n’a pas couru autant de courses que prévu et avec un genou au bord de la rupture à tout moment, c’est forcément une chose qui a compté. On connaît la suite. Les quarts, les demies et la finale. Comme une lettre à la poste.

On n’a pas aimé :

La succession de malheurs qui sont tombés sur la tête de Simon Fourcade lors de la mass-start. Le Français n’a pas été épargné : la chute dès le premier kilomètre pour débuter, un souci avec de la neige dans sa carabine puis un premier tir soldé par deux tours de pénalité. C’en était trop pour le frère de Martin qui a préféré renoncer dans cette galère. Dès le départ, le biathlète avait de toute façon reconnu ne pas se sentir dans la meilleure des formes. Les deux tours de pénalité l’ont repoussé à plus d’une minute et trente secondes et l’ont condamné. Alors Simon a préféré mettre les clignotants. Si samedi, le relais messieurs est médaillé d’or, on ne lui tiendra pas rigueur d’avoir abandonné une épreuve aux JO. D’habitude, ça ne se fait pas.

Juste pour savoir :

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Crédit: Zoom

Trois stats à retenir :

1. Comme le numéro de dossard d’Alexis Pinturault, mercredi matin, lors de la première manche du géant. Une aubaine a priori. A lui d’en profiter.
3. Vainqueur de la mass-start, Emil Svendsen a remporté sa troisième médaille d’or aux JO, après les deux de 2010 (20km et relais). En tout, le Norvégien possède quatre breloques olympiques dans quatre disciplines différentes puisqu’à Vancouver, il avait également pris l’argent en sprint.
20. A cinq jours de la clôture de ces Jeux de Sotchi, les Pays-Bas comptent 20 médailles. C’est la nation qui en possède le plus, à égalité avec les Etats-Unis. Dont 19 en patinage de vitesse. La 20e a été décrochée en short-track.

Les trois phrases du jour :

Jason Lamy-Chappuis : "Quand ça a accéléré, je n'ai pas eu le physique pour suivre, j'ai eu les jambes trop dures, j'ai tout de suite vu que ça n'allait pas le faire. Il ne faut pas essayer de comprendre pourquoi (il a eu les jambes lourdes), on ne sait pas vraiment pourquoi. Il y a des jours ça va, d'autres ça ne va pas."
Anémone Marmottan : "Tina (Maze) est une fille capable de rebondir. Elle peut pleurer et être au fond du trou, à l'entraînement un jour, et gagner le lendemain."
Emil Svendsen : "Cette victoire me procure un sentiment incroyable. Je ne peux pas décrire ma joie... Cela fait quatre ans que je rêvais d'une nouvelle médaille aux JO. J'ai connu des problèmes de ski sur mes courses précédentes. Mais nos techniciens ont travaillé jour et nuit. Je les en remercie."
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