Les Jeux de A à Z

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ParEurosport

Publié 27/02/2006 à 11:00 GMT+1

Turin a tourné dimanche la page du XXe chapitre des Jeux d'hiver. Victoires, défaites, larmes de joie ou de peine, il reste un palmarès mais surtout des images fortes. En 26 lettres, voici ce qu'il faudra retenir de la quinzaine piémontaise. Première part

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Crédit: Eurosport

A comme ... Aamodt
Kjetil Andre Aamodt est vraiment monsieur JO. Quatrième de la descente malgré une blessure à une cuisse, le Norvégien a failli déclarer forfait pour la suite de la compétition, avant de remporter le Super G de manière magistrale. Sa huitième médaille olympique, la quatrième en or, la troisième en Super G, 14 ans après un premier sacre à Albertville. Par sa capacité à sortir le meilleur de lui-même dans les grandes occasions (il cumule 20 médailles entre les Jeux et les Mondiaux), Aamodt reste un modèle pour la jeune génération.
B comme... Bides
Plusieurs grandes vedettes très attendues à Turin ont complètement manqué leur rendez-vous annoncé de longue date au sommet de l'Olympe. On pense tout particulièrement à deux grands champions finlandais, Janne Ahonen (saut à ski) et Hannu Manninen (Combiné nordique). Ils espéraient tout deux rafler plusieurs médailles d'or dans le Piémont. Au final, on ne les a pas vus et ils repartent avec un bilan largement inférieur à leurs prétentions initiales.
Le ski alpin a lui aussi eu son lot de fiascos. On n'oubliera d'ailleurs pas dans cette liste Bode Miller, lui aussi auteur d'un zéro pointé. Engagé dans toutes les disciplines, il pouvait prétendre à plusieurs médailles. Mais le skieur du New Hampshire fut plus en vue dans les boites de nuit que sur les pistes. Giorgio Rocca a également raté ses Jeux. Battu dans le combiné, éliminé dès la première manche du slalom, le Transalpin est passé à côté de son heure de gloire. C'est le lot des Jeux...
C comme... Chocolat
A quoi tiennent la gloire et la postérité? A une marche. Si les podiums en avaient quatre, ils seraient présents dans les palmarès. Au lieu de quoi on risque de les oublier d'ici quelques temps. Forcément injuste, car terminer quatrième des Jeux Olympiques constitue une vraie performance. Pour certains, c'est même un exploit. C'est le cas des cinq médailles en chocolat obtenues durant cette quinzaine par les Français. Bravo donc à Jason Lamy Chappuis, quatrième du Gundersen en combiné nordique, à Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder en danse sur glace, aux relayeurs français en ski de fond, à Emmanuel Jonnier, sur le 50 km, toujours en fond, et au snowboarder Mathieu Bozzeto en géant parallèle. Ils méritent tous qu'on ne les oublie pas...
D comme... Dénériaz
Assurément l'un des moments les plus intenses de ces Jeux pour la délégation française. Un an après son opération du genou, le Français a livré la course de sa vie le jour où il fallait. Parti avec un dossard 30 que l'on croyait désavantageux, Tonio a balayé les doutes et la concurrence en même temps lors d'une magistrale descente au paradis pour s'imposer avec une marge confortable devant Michael Walchhofer et Bruno Kernen. Huit ans après Jean-Luc Crétier, il confirme que le ski tricolore n'a rien à envier aux meilleurs, pour peu qu'on lui fasse confiance.
E comme... Enfin
Après avoir déjà tout gagné de la Coupe du monde aux Mondiaux, Anja Paerson n'avait plus qu'une idée en tête: l'or olympique. La Suédoise a axé toute sa saison autour de cet objectif. Crispée tout au long des Jeux, elle a cru que la malédiction allait se poursuivre: troisième de la descente puis du combiné, elle a heureusement trouvé sa délivrance dans le slalom, en s'imposant devant Nicole Hosp. Une consécration largement méritée pour la voisine d'Ingemar Stenmark, qui peut désormais se targuer de posséder un des plus beaux palmarès de l'histoire.
F comme... Finish
Les deux meilleurs biathlètes français, Vincent Defrasne et Raphael Poirée, ont vraiment le sens du suspense. Le premier a décroché la médaille d'or de la poursuite en dominant le grand Ole Einar Bjoerndalen lors d'un sprint à couper le souffle. Un finish de feu, un finish en or. Mais dans ce domaine, Poirée a fait encore plus fort à l'occasion du relais. A la lutte avec le dernier relayeur suédois pour la médaille de bronze, le Drômois s'est imposé pour... six centimètres. Il a même fallu la photo pour séparer les deux hommes.
G comme... Greis
Le grand bonhomme de cette XXe édition des Jeux d'hiver. On attendait Bjoerndalen et Poirée, mais c'est bien Michael Greis qui a fait main basse sur le biathlon, avec trois médailles d'or en cinq épreuves. D'abord vainqueur du 20km, le natif de Füssen a ensuite enlevé le relais avec l'équipe d'Allemagne avant de conclure en beauté lors du Mas start. Un fabuleux triplé qui lui permet, à 29 ans, de s'imposer comme la nouvelle star du biathlon allemand et de sortir de l'ombre imposante des Gross, Fischer et autres Luck. Il est, avec les Sud-Coréens Jin Sun-yu et Ahn Hyun-soo (short track) le seul triple champion olympique de Turin.
H comme... Hégémonie
Celle de l'équipe autrichienne de ski alpin, qui n'aura jamais autant mérité son surnom de Wunderteam. En dix épreuves, les Autrichiens ont glané la bagatelle de 14 médailles sur 30 possibles, dont quatre en or, grâce à Benjamin Raich (slalom et géant) chez les hommes et Michaela Dorfmeister (descente et super G) chez les femmes. Toujours dominateurs en Coupe du monde, ils avaient souvent du mal à transposer cette supériorité sur la scène olympique. Ce fut le cas à Turin. Il s'en est fallu de peu pour que l'Autriche réussisse un fabuleux Grand Chelem en montant sur les 10 podiums, mais les filles ont calé lors du géant.
I comme... Italie
Pour ses premiers Jeux d'hiver à domicile depuis Cortina d'Ampezzo en 1956, soit un demi-siècle, l'Italie a eu la joie de fêter la 100e médaille hivernale de son histoire. Avec un total de 11 médailles dont cinq en or, la Squadra a rempli sportivement son contrat. Le patineur de vitesse, Enrico Fabris lui en a offert trois à lui seul (2 d'or, 1 de bronze) et le fondeur Di Centa a boucle la bouclé dimanche dans une ambiance de feu. Reste un gros point noir: l'échec complet des skieurs, qui n'ont pas obtenu le moindre podium.
J comme... Jacobellis
La gaffe des Jeux. Comme ne le dit pas la devise olympique, l'important c'est de ne pas se la raconter. Largement en tête de la finale du boardercross, Lindsey Jacobellis a presque l'or du snowboardcross autour du cou. A l'avant-dernier saut, l'Américaine effectue un magnifique grab (prise de la planche avec la main) superbe mais... totalement inutile... Résultat, une chute, la médaille d'argent au lieu de l'or, et une multirediffision assurée au zapping. La pauvre tentera d'expliquer que sa figure était nécessaire, sans convaincre grand monde.
K comme... Kostelic
Bien sûr, elle n'a pas réussi la même razzia qu'en 2002 à Salt Lake City, lorsqu'elle était rentrée au pays avec quatre médailles, dont trois en or. Mais Janica Kostelic a tout de même marqué de son empreinte ces Jeux Olympiques en conservant son titre en combiné, sans oublier sa médaille d'argent en Super G et même sa quatrième place en slalom. On peut même parler de véritable exploit, dans la mesure où elle a dû composer avec une grippe, une gastro-entérite et une crise de tachycardie. Décidément, cette femme n'est pas comme les autres. La Croate est devenue la première skieuse de l'histoire à glaner six médailles aux Jeux.
L comme... Laoura
Son sourire a offert à la France sa première médaille. Sandra Laoura, médaillée de bronze dans l'épreuve des bosses dames, a perpétué la tradition d'une discipline qui a souvent réussi aux Français. On se souvient évidemment d'Edgar Grospiron, champion olympique à Albertville. Plus récemment, Richard Guay, à Salt Lake City, était lui aussi monté sur le podium. D'origine algérienne, Laoura apporte une touche de soleil dans le ciel des Bleus. Hip, hip, hip Laoura !
M comme... Montillet
Pas de médaille, mais quel courage. Victime d'une énorme chute lors d'une descente d'entrainement, la championne olympique en titre de la discipline a tenu à s'aligner au départ, sachant qu'elle n'avait aucune chance. Le visage tuméfié, l'épaule et le dos endoloris, l'âme meurtrie, Carole Montillet a donné une leçon de volonté. Requinquée pour le Super G, elle a frôle le podium (5e). Une très grande dame du ski et du sport français quitte la scène. Elle aura été irréprochable jusqu'au bout.
A SUIVRE... LA DEUXIEME PARTIE (De N à Z)
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