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Grand Chelem de Paris 2024 | Shirine Boukli : "Je dois arriver à mon pic aux Jeux"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 02/02/2024 à 09:58 GMT+1

Shirine Boukli est sereine. Au sortir d'une saison quasi parfaite, la vice-championne du monde et championne d'Europe 2023 est focalisée sur les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce vendredi, elle se remet dans l'ambiance du public français au Grand Chelem de Paris, en moins de 48kg, pour tester son judo, suivant un projet technique qui va la mener à cet été.

Boukli : "Je me sens puissante quand je suis en manque de judo"

Vice-championne du monde, championne d'Europe et vainqueure de la Ligue des champions par équipes avec le PSG , Shirine Boukli a vécu en 2023 une montée en puissance que seul l'or olympique pourra parachever à ses yeux le 27 juillet prochain, à l'Arena Champ de Mars. Forte de ces promesses, elle s'est lancée dans une préparation au long cours qui doit l'amener à réaliser son rêve ultime.
En effet, c'est le 24 novembre dernier que France Judo a fait apparaître son nom dans la liste des dix premiers sélectionnées - six femmes et quatre hommes - pour Paris 2024. Une visibilité de huit mois, c'est un luxe que jamais la Fédération n'avait accordé à ses athlètes. Ce qui fait dire à la licenciée du FLAM 91 (Longjumeau) que les compétitions à venir, "ce sera pour travailler, plus que pour prouver."
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"La compétition c'est vraiment de la prépa"

Hasard du calendrier, elle va d'abord passer par la capitale, vendredi, avant d'y retourner. C'est en effet ce week-end qu'est traditionnellement organisé le Grand Chelem de Paris, où elle est engagée dans la catégorie des moins de 48kg. Les Grands Chelems de Bakou et de Kazan devraient ensuite rester les seuls sur son agenda avant les Jeux. Point de championnat d'Europe, où elle n'a plus rien à prouver avec trois titres, ni de Mondiaux ; si ce n'est une dernière marche qu'elle se chargera de gravir plus tard.
"Pour moi, la compétition c'est vraiment de la prépa, répète celle qui était n°1 mondiale l'an dernier à la même époque. Je ne vais pas me focaliser sur ces compétitions, car il n'y en a qu'une (qui compte)." Sans l'obligation du résultat, encore une fois. "Si j'y vais fatiguée, ce n'est pas grave : le plus important c'est la prépa, les blocs d'entraînement, les stages, tout ce que je vais faire. Je dois arriver à mon pic aux Jeux", assène-t-elle.
Shirine Boukli (France) lors des championnats du monde, dimanche 7 mai 2023.

Tsunoda, la grande absente

Pas question de s'égarer dans des bouts du monde sans discernement, mais rien de mieux pour "changer la dynamique", casser la routine de l'INSEP et garder un lien direct avec la concurrence, quand même. "Les compétitions, il faut en faire car il faut prendre des filles, aller chercher des points", rappelle-t-elle. Actuellement cinquième à la ranking list olympique, elle reste méfiante car ce serait dommage de louper le top 8, synonyme de dispense de 1er tour au Jeux. Au Grand Chelem de Paris, où elle n'a jamais gagné, elle espère refaire les niveaux ; et oublier son loupé de l'édition précédente.
Reste tout ce travail de l'ombre, fil conducteur de l'ambition suprême. Ce qu'elle voudra tester ou pas, dévoiler ou pas, à l'instar d'une concurrence tout aussi cachotière. La Japonaise Natsumi Tsunoda en particulier. Shirine Boukli aurait aimé croiser la double championne du monde en titre, reine du Grand Chelem de Tokyo au mois de décembre, afin de percer enfin son secret. "Je travaille techniquement sur une en particulier, sur ce qui me pose problème", avoue la Tricolore, battue par ippon lors de ses deux confrontations contre la référence des -48kg, à Tel Aviv 2020 et aux Mondiaux de Doha 2023.
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Natsumi Tsunoda absente, le Japon a délégué Koga Wakana, 22 ans, championne d'Asie en titre et vainqueur du Masters 2023 ; du Grand Chelem de Paris en 2022, et finaliste de l'édition en 2021, aussi. Largement de quoi être dans l'ambiance du pays qui a inventé le judo, et qui le pratique si bien. Mais d'autres seront là pour maintenir Shirine Boukli en alerte, comme la n°1 mondiale italienne Assunta Scutto ou la n°3 mondiale Blandine Pont, titrée à Paris en 2023. De Paris en février à Paris en juillet, le chemin est encore long.
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