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JUDO / Mondiaux - Couronnes à défendre et dernière chance : avant les JO, les Bleus mettent le cap sur Budapest

Raphaël Brosse

Mis à jour 06/06/2021 à 12:14 GMT+2

MONDIAUX 2021 - D’ordinaire programmés hors année olympique, les championnats du monde de Budapest (6-13 juin) se tiendront, en cette saison sans nulle autre pareille, six semaines seulement avant les JO. Une incongruité calendaire qui oblige à ne voir en ce rendez-vous qu’un point de passage vers Tokyo. Mais, pour les Français qui feront le voyage, les enjeux seront de taille.

Clarisse Agbegnenou (France) / Grand Slam de Paris 2020

Crédit: Getty Images

D’habitude, c’est LE moment fort de la saison. La semaine à ne rater sous aucun prétexte, avec ses joies, ses peines, des ippons spectaculaires et des stars à chaque recoin du tapis. Depuis 2010, les Mondiaux de judo ont lieu une fois par an, ne s’absentant que lorsqu’il s’agit de laisser la place aux Jeux olympiques. En 2021 cependant, les judokas pourront disputer ces deux compétitions. À un mois et demi d’intervalle, il y aura donc Budapest (6-13 juin) puis Tokyo (24-31 juillet).
Cette proximité calendaire nuit inévitablement à l’aura des championnats du monde. La grand-messe tokyoïte arrive peu de temps après, et elle obnubile depuis longtemps déjà tous les combattants en mesure d’y participer. Pour certains des prétendants à l’or olympique, hors de question de risquer une blessure ou de se dévoiler si près du but. Les leaders japonais, entre autres, resteront ainsi sagement au pays.

La défense du dossard rouge

Pour le staff de l’équipe de France, qui enverra quinze représentants en Hongrie, il ne s’agit que d’une étape supplémentaire à franchir sur la route menant au but ultime. "L’objectif, ça reste les Jeux olympiques, a rappelé Larbi Benboudaoud, le directeur de la haute performance, lors d’un point presse organisé fin mai. Ces championnats sont venus se greffer à six semaines des JO, alors qu’ils ne figuraient pas dans notre planification initiale. Mais on s’adapte, on commence à avoir l’habitude avec la crise sanitaire !" Tout en précisant : "Quoi qu’il arrive, on vient pour claquer des médailles".
Cette année, le tableau des breloques sera toutefois sans doute moins scruté qu’à l’accoutumée. Car pour la délégation tricolore, ce séjour dans la cité danubienne revêtira d’autres enjeux. Contrairement à d’autres pointures du circuit, Clarisse Agbegnenou (-63kg), Marie-Eve Gahié (-70kg) et Madeleine Malonga (-78kg) sont attendues pour enflammer la László Papp Sportaréna. Avec une volonté claire : conserver leur dossard rouge, que portent les championnes et champions du monde en titre de chaque catégorie.
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Madeleine Malonga (France) / Judo

Crédit: Getty Images

L'heure des derniers repérages

"Ce dossard rouge, j’y ai pris goût et je n’ai plus envie de le lâcher, a prévenu Malonga. J’ai demandé à participer à ces Mondiaux, je suis championne du monde en titre et ça ne m’est même pas venu à l’esprit de faire l’impasse." Agbegnenou, elle, peut espérer conquérir une cinquième couronne planétaire et se rapprocher de la légende Ryoko Tamura-Tani (7 sacres). Gahié, qui n’a pas été retenue pour les Jeux - au bénéfice de Margaux Pinot - sera pour sa part probablement revancharde.
Au-delà de la défense de son titre, Malonga, qui n’a plus combattu en compétition internationale depuis sa victoire au Masters de Doha en janvier, voit dans ces Mondiaux "l’occasion de prendre des filles fortes, de faire un petit repérage". Invitée de dernière minute dans la sélection française pour cette compétition, la jeune Shirine Boukli (-48kg) entend retrouver des sensations après sa blessure contractée à Kazan le 5 mai dernier, mais aussi "aller chercher quelques points en plus pour être tête de série à Tokyo."
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Une attaque tranchante en bordure et Boukli surprend Bilodid : la finale en vidéo

Djalo, un podium pour aller aux JO

Des points, d’autres en ont un besoin crucial, sous peine de ne pas voir le Nippon Budokan en juillet. Chez les hommes, il y a urgence pour Alpha Djalo (-81kg), qui a absolument besoin de réaliser une grosse performance à Budapest pour obtenir sa qualification olympique. "Sur le papier, c’est possible, à condition pour lui de monter sur la boîte", a insisté Larbi Benboudaoud.
S’il ne parvient pas à ravir un strapontin direct pour le Japon, le combattant du PSG Judo peut encore rêver bénéficier d’un quota continental. Mais il ne peut y en avoir qu’un par nation et, pour le moment, Guillaume Chaine (-73kg) s’accroche au sien. "Tout ça, ce sont des mathématiques, a cependant balayé le patron des Bleus. Avant la compétition, on peut envisager des scénarios, mais c’est à la fin qu’on sortira la calculatrice." Pas d’équation complexe à résoudre, en revanche, pour constater l’évidence : cette semaine au cœur de la perle du Danube vaudra cher pour l’équipe de France.
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Alpha Djalo (France) / Judo

Crédit: Getty Images

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