Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tournoi de Paris - Teddy Riner, en mission : "Je me bats pour réaliser quelque chose de grand"

Martin Mosnier

Mis à jour 04/02/2024 à 22:09 GMT+1

Vainqueur au tournoi de Paris dimanche, Teddy Riner a réaffirmé son objectif de troisième titre olympique chez les lourds après 2012 et 2016, à six mois des "Jeux à la maison, quelque chose de magique". Cette première sortie individuelle depuis 9 mois n'est qu'un marchepied, une mise en jambe. Mais, comme il ne sait pas faire les choses à moitié, le Français l'a plutôt bien négocié.

Teddy Riner, vainqueur du Grande Chelem de Paris 2024

Crédit: Imago

A 34 ans, Teddy Riner a tout connu. Des titres mondiaux à la pelle, des titres olympiques. Pas encore retiré des tatamis mais déjà une légende de son sport. Qu'est-ce qui fait encore avancer le colosse ? "C'est une bonne question que je me pose tous les jours, a-t-il dévoilé ce dimanche. Ce qui me motive aujourd'hui c'est de vivre les Jeux à Paris." Ça, Riner n'a pas connu. Les Jeux à la maison pour couronner une carrière déjà fantastique. Une sorte d'apothéose qui guide, aujourd'hui, chacune de ses décisions. Les six prochains mois sont une succession de jalons qui doivent lui permettre de décrocher le Graal absolu : une médaille d'or dans sa ville, devant sa famille, ses proches et tous ceux qui l'admirent.
La première étape avait lieu ce dimanche lors du Grand Slam de Paris. Riner a remporté le tournoi pour la huitième fois déclenchant la fureur dans un Bercy en fusion. Mais l'essentiel était franchement ailleurs. Bercy ou pas, Riner était d'abord là pour tester ses sensations et ses adversaires. Certains contre lesquels il n'avait jamais combattu et qui pourrait lui causer quelques tracas quand cela comptera vraiment dans six mois. Comme le Sud-Coréen Minjong Kim, gaucher plus petit que lui, un profil que Riner redoute et dont il a fini par prendre la mesure lors du golden score.
picture

Teddy Riner au Grand Slam de Paris

Crédit: Imago

Je préfère me vautrer ici que me vautrer le jour J
"On commence bien l'année, super sensations, s'est-il félicité. Ça fait une révision, parce que ce sera comme ça le jour J. Il faut rester les pieds sur terre, faire un état des lieux, il manque des choses. C'est bien, mais il reste six mois. C'était bien de monter sur ce tournoi pour continuer à travailler et voir où on se situe à l'international." Riner est visiblement toujours au sommet même si cette victoire a été décrochée en l'absence de ceux qui devraient lui donner le plus de fil à retordre en août prochain : le Japonais Tatsuru Saito, les Russes Inal Tasoev, avec qui il a partagé la médaille d'or aux Mondiaux 2023, et Tamerlan Bashaev, contre lequel il a perdu aux Jeux de Tokyo en 2021.
"Là il me reste six mois pour bosser mon judo, des tactiques contre certains que j'ai pris aujourd'hui, ou d'autres que je n'ai pas eu la chance de prendre mais que je prendrai peut-être sur la prochaine compétition, a-t-il continué. Aujourd'hui c'est de la préparation, ce n'est pas le principal, je préfère me vautrer ici que me vautrer le jour J". Le vrai enseignement de cette journée de combat, neuf mois après sa dernière apparition en individuel, c'est que Riner a tenu le choc physiquement même s'il n'est pas "au mieux de (s)a forme."
Pas encore à 100%, il a quand même dominé ses adversaires et tout ce qui arrive désormais doit dessiner une montée en puissance jusqu'au 2 août prochain. "Ça va être beaucoup de pression, concède-t-il. Mais dans la vie d'un sportif de haut niveau c'est quelque chose à faire, et moi je me bats pour ça, je me bats pour réaliser quelque chose de grand." D'immense même.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité