Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Karaté - Christophe Pinna : "L’art martial, c’est ce qui m’a évité la rue"

Hadrien Hiault

Publié 11/10/2023 à 14:38 GMT+2

Quadruple champion du monde de karaté, Christophe Pinna est revenu dans Belle Trace sur sa carrière de sportif et s’est confié sur sa jeunesse marquée par le décès de sa mère, après des années de maladie. Une trajectoire atypique, scellée par la douleur, qui a fait de lui le champion pugnace qu’il est.

Christophe Pinna

Crédit: Eurosport

Comme pour beaucoup de grands champions, les débuts avec sa future discipline de prédilection ne sont pas un coup de foudre pour Christophe Pinna. “Le karaté ne m’a pas du tout plu au début parce que j’y allais pour la discipline et pour canaliser mon énergie d’enfant, explique-t-il au micro de Florence Masnada dans le podcast Belle Trace. Pour moi, ça a été une punition, puis une belle chance“.
Au fur et à mesure des années, l’état de sa mère se dégrade et son sport devient alors une bouée. “J’ai n’ai connu ma mère que malade. Elle a eu un cancer du sein, puis un cancer de la peau, des poumons, puis un cancer généralisé et elle est décédée quand j’avais 17 ans. Sans le savoir, enfant, je suis rentré là-dedans pour canaliser mon énergie, puis ça a été mon exutoire dans la douleur et la peine."
À cette époque, il ne trouve alors qu’une seule solution pour panser cette plaie : s’en créer de nouvelles. Visibles. “C’est une période où j’ai énormément progressé, malheureusement dans la douleur. Mon père m’avait mis un sac de frappe dans le garage et les professeurs pensaient que mon père me battait parce que je frappais trop dans le sac et je saignais. J’ai eu besoin de souffrir moi-même pour évacuer cette souffrance. Souvent, j’ouvrais mon kimono, je vomissais dedans et je continuais à m’entrainer“.
Mais l’envie et le besoin de quitter sa vie d’avant devient vitale et il décide de partir, à peine majeur, à la capitale, avec l’objectif de vivre du karaté. “Quand elle est partie, l’art martial c’est ce qui m’a évité la rue. Je me suis retrouvé seul et c’était ou la rue ou le sport“, analyse-t-il. Sa bonne étoile en décidera autrement en mettant sur son chemin des personnes qui sauront l’aider vers sa quête de succès. “Quand je suis parti à Paris, je suis rentré au bataillon de Joinville, j’étais détaché dans un club de karaté et je dormais par terre, sur les tatamis, parce que je n’avais pas de maison. Je faisais le ménage pour avoir le droit de dormir et on me donnait des cours. J’allais manger à l’armée du salut“.
La suite ne sera que plus belle.
Si vous souhaitez découvrir la fin de son récit, rendez-vous sur le podcast Belle Trace ou sur toutes les plateformes de streaming, pour écouter l’épisode en entier :
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité