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MOTO GP - Fabio Quartararo et Johann Zarco, dimanche rêvé dans la douleur

Glenn Ceillier

Mis à jour 20/06/2022 à 10:59 GMT+2

GRAND PRIX D'ALLEMAGNE - Fabio Quartararo (Yamaha Factory) et Johann Zarco (Ducati Pramac) ont offert un nouveau dimanche de rêve à la France sous la chaleur allemande. Mais ce doublé n'a pas été de tout repos pour les deux Tricolores, qui ont connu des difficultés dans les derniers tours pour des raisons diverses. Ils ont souffert mais savourent et prennent rendez-vous pour la suite.

Fabio Quartararo (Yamaha Factory) et Johann Zarco (Ducati Pramac) sur le podium au GP d'Allemagne 2022

Crédit: Getty Images

La Saxe était Bleu, Blanc et Rouge ! Comme lors du Grand Prix du Portugal en avril, ainsi qu'à Doha la saison dernière, Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Ducati-Pramac) ont offert un dimanche parfait à la France avec un doublé lors du Grand Prix d'Allemagne. Parfait mais pas sans douleurs. Les deux ont dû aller au bout d'eux-mêmes pour aller décrocher ce doublé fantastique. "J'ai été malade pendant tout le week-end et pendant la course, j'ai un peu toussé (...) mais je suis super content", a avoué Quartararo. "C'était vraiment un cauchemar à la fin de la course. Je suis très content et très fatigué", a glissé de son côté Zarco.
Les deux ont en effet dû s'employer dans les derniers tours. Fabio Quartararo, qui n'était donc pas dans la forme de sa vie, s'est en raison du choix de pneu qu'il a pris au départ de cette course. Parti en deuxième position, le leader du championnat du monde, qui a mis la pression sur l'Italien Francesco Bagnaia (Ducati Team) en le doublant dès le premier virage du Sachsenring, avait choisi de miser sur un pneu arrière "intermédiaire", plutôt que "dur". "J'étais un des seuls avec le 'medium'. C'était assez risqué. Il a perdu du grip énormément pendant la course, plus que prévu", a reconnu le Niçois.
Mon pneu allait se détruire
Et malgré son avance et après avoir vu Bagnaia chuter au 3e tour, alors qu'il tentait de revenir sur lui, Fabio Quartararo a dû la jouer fine pour ne pas faire une erreur coupable et rester impérial. "Je voulais rester premier surtout dans les premiers tours. Mettre mon rythme. Et garder un peu de pneu pour la fin, a résumé le Français au micro de Canal +. Heureusement qu'on a réussi à faire ce 'gap' car les pneus se sont dégradés beaucoup plus vite que ce que j'attendais. J'étais obligé de gérer après. Si je voulais accélérer pour faire un écart plus important, je savais que mon pneu allait se détruire encore plus", a reconnu le champion sortant.
Derrière lui dans les derniers tours sous les températures caniculaires (36 degrés dans l'air et plus de 50 degrés sur la piste), Johann Zarco a aussi été dans le dur. "C'était une bonne stratégie ce pneu dur à l'arrière, a glissé le pilote Ducati, très marqué physiquement à l'issue de la course. Le premier tiers était bien. Mais à mi-course, j'avais vraiment des difficultés. Les trois derniers tours, c'était presque un cauchemar. C'était très délicat de contrôler la moto. J'avais la deuxième place assurée mais j'avais une certaine peur comme Jack Miller terminait bien la course."
Je ne pense qu'à une chose, c'est le plaisir de gagner des courses
Aux anges d'avoir terminé idéalement malgré ces péripéties de fin de course, Fabio Quartararo et Johann Zarco peuvent maintenant voir l'avenir avec envie. Quartararo a signé une opération parfaite avec cette troisième victoire de la saison, qui permet de porter son avance à 34 points sur son poursuivant, Aleix Espargaro (Aprilia). Mais n'allez pas lui parler de gérer : "Je ne gère rien du tout", a-t-il lancé sur Canal +. "Je suis là pour gagner. Course par course, c'est comme ça que j'ai gagné l'année passée. Je ne pense pas à gérer. Là, on va arriver sur un circuit que j'adore, à Assen. Je pars pour la victoire. Et pas pour gérer le nombre de points d'avance que j'ai. Le plus important, c'est de se battre pour les victoires jusqu'au Japon et la Thaïlande. Et après on verra pour le championnat. Là, je ne pense qu'à une chose, c'est le plaisir de gagner des courses. Et il est fabuleux".
En clair, la soif de victoires de Quartararo n'est pas assouvie. Mais dans cette quête, il va peut-être devoir se méfier de son compatriote. Car après avoir fait cinquième au Mans, quatrième en Italie, troisième en Catalogne et donc deuxième en Allemagne, Johann Zarco semble monter en puissance et engranger de la confiance. "Mes quatre dernières courses sont constantes. A Barcelone, c'était un podium offert. Là, c'est un beau podium que j'ai été chercher moi-même. C'est toujours dans la difficulté. Mais ça paye. Quand je vais pouvoir me libérer, ça ne sera que meilleur. Mais je ne sais pas quand ça arrivera", a prévenu celui qui est toujours en quête de sa première victoire en MotoGP.
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