MotoGP - Johann Zarco (KTM Factory) n'a plus de guidon, et alors ?
Mis à jour 20/09/2019 à 16:32 GMT+2
GRAND PRIX D'ARAGON - Pour la première fois depuis qu'il a intégré la catégorie-reine, Johann Zarco (KTM Red Bull Factory) ne sera pas au départ d'un Grand Prix. Le Français a perdu son guidon. Mais ses perspectives d'avenir sont toujours les mêmes.
Il n'y a plus qu'un peu de paperasse pour attester que Johann Zarco est toujours un pilote MotoGP. En début de semaine, KTM a décidé de lui ôter son guidon mais le Français reste contractuellement lié à la firme autrichienne jusqu'au terme de la saison en cours. Autrement dit, si la conjoncture reste celle qu'elle est aujourd'hui, plus rien ne rattachera le Cannois à la catégorie-reine dès le 17 novembre prochain, au soir du Grand Prix de Valence. Mais avec des si…
Cette deuxième lame est malheureuse parce qu'elle réduit ses opportunités. Zarco a toujours priorisé un avenir en MotoGP et il existait une possibilité - infime, on vous l'accorde - qu'il aille finalement au bout du bail initialement convenu avec Mattighofen. Cette éventualité est désormais totalement dissipée mais elle en crédibilise une autre.
Yamaha, l'évidence ?
Le pilote âgé de 29 ans discute avec Yamaha, son ancien employeur, pour endosser le rôle de pilote de tests et se placer en vue d'un retour à temps plein en 2021, année où le marché sera ouvert, puisque les contrats d'une grande majorité des pilotes arriveront à expiration l'année prochaine. En ce sens, la décision de KTM peut être interprétée comme une bonne nouvelle : en pleine progression, l'équipe a souhaité éviter que certaines de ses évolutions soient importées chez la concurrence par l'éventuel futur développeur de la M1…
Cette option est évidemment la plus naturelle. Chez Yamaha, les dirigeants n'ont pas toujours pris les bonnes décisions ces dernières années mais ils ne sont pas assez fous pour penser que Zarco a dilué son talent en quelques mois dans le box orange. Il bénéficiera, à coup sûr, du soutien de l'influent Eric de Seynes, le patron de Yamaha Europe. Et peut-être même de l'appui de Maverick Viñales, si l'Espagnol est assez stratège pour comprendre qu'un pilote d'essais de la trempe du Cannois pourrait aider la firme aux diapasons à combler les lacunes techniques qu'il ne cesse de souligner depuis des mois.
Depuis l'annonce de la fin de sa collaboration avec KTM, il y a un peu plus d'un mois, Zarco a répété à l'envi qu'il souhaitait "ne se fermer aucune porte". Pour cela, encore faudrait-il qu'elles soient ouvertes. Celle menant au box Honda ne l'est pas. En tout cas, pas encore. Dans un podcast diffusé sur le site officiel du MotoGP, Alberto Puig, le "team manager" de l'équipe, a souligné le "problème de courage et de volonté" de son pilote, Jorge Lorenzo.
Un œil sur la situation de Lorenzo
"Personne ne peut dire que je ne risque rien", lui a répondu le triple champion du monde, face aux médias, de manière assez ferme. Ces derniers jours, le journaliste Manuel Pecino a écrit que Takeo Yokoyama, directeur technique de Honda, "détestait" Lorenzo, qui ne portait pas non plus le responsable japonais dans son cœur.
Zarco a donc tout intérêt à guetter par la fenêtre d'un box au bord de l'implosion, sait-on jamais. Et souvenons-nous : Honda avait tenté d'approcher le Français avant qu'il ne s'engage avec KTM. Son manager de l'époque avait rompu les négociations sans l'en informer. Depuis, le Français s'est excusé auprès du constructeur japonais. Mais a-t-il encore le crédit qu'il avait il y a un an, après deux saisons convaincantes chez Yamaha ? Il faut probablement compter sur le pragmatisme de Puig. Si Lorenzo lâche son guidon prématurément, le patron espagnol ne se posera pas beaucoup de questions : il remplacera le Majorquin par le meilleur pilote accessible. Mais avec des si…
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