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MotoGP - Pour Zarco (KTM), la galère continue : "J'en viens presque à douter de mes capacités"

Julien Pereira

Mis à jour 01/04/2019 à 09:48 GMT+2

GRAND PRIX D'ARGENTINE – Miraculeux 15e à Termas de Rio Hondo, Johann Zarco (KTM Factory) peine encore à dompter sa machine. Le défi, le plus relevé de sa carrière, en engage un autre : celui de ne pas céder, mentalement.

Johann Zarco (KTM Factory) au Grand Prix d'Argentine 2019

Crédit: Getty Images

Même s'il avait été acquis sans le désastre des "Yamaha Boys" dans le dernier tour, le petit point décroché par Johann Zarco (KTM Factory) n'aurait pas suffi à le consoler. Le Français n'a jamais été du genre à se contenter des chiffres, pas même quand ils traduisaient un progrès. La 15e place qu'il a décrochée à Termas de Rio Hondo a non seulement fait écho au résultat décevant qu'il avait obtenu au Qatar, lors de la manche inaugurale, mais elle a surtout donné une perspective encore plus inquiétante.

Rouler sans naturel

Non seulement parce que son premier coéquipier et premier rival, Pol Espargaro, a atteint l'objectif qui paraissait irréalisable à ses yeux, à savoir le Top 10. Aussi parce que le rookie de l'équipe satellite, Miguel Oliveira (KTM Tech3) a fait mieux que lui. "J'ai failli percuter Lorenzo au départ, et je me suis retrouvé avant-dernier, a-t-il commenté au micro de Canal+ Sport après la course. J'ai essayé de gagner des places. Au bout de cinq tours, j'étais plutôt bien placé, par rapport à Espargaro et Oliveira. Mais ils ont eu un rythme que je n'ai pas pu trouver."
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Johann Zarco (KTM Factory)

Crédit: Getty Images

Fourvoyé par une RC16 trop agressive pour son style, le double champion du monde Moto2 a seulement battu Hafizh Syahrin (KTM Tech3) et Andrea Iannone (Aprilia), deux autres pilotes en grande difficulté depuis le début de l'hiver. "J'ai vraiment du mal à manier la moto et à l'emmener dans les virages, a-t-il confié. Dès que j'essaie de l'emmener, je perds le contrôle. Dès que je force dans le virage, mon corps se fatigue et je ne peux pas lutter tout au long de la course. Que faire ? Je ne sais pas."

Un printemps productif, un été radieux ?

Zarco n'a pas beaucoup d'autres choix que d'attendre le début de la tournée européenne et les différentes évolutions apportées par l'usine : "A partir de là, on va entrer dans le vrai travail de développement et voir si mes commentaires et les changements apporteront quelque chose." Durant deux ans, la machine autrichienne a été développée pour Espargaro. "Il faut donc utiliser une autre méthode pour exploiter la moto. Mais c'est une méthode qui ne mène pas à la victoire", a rappelé le Français, comme pour répondre à Pit Beirer, patron des sports de Mattighofen, qui a déjà avoué qu'il "attendait mieux" de son pilote n°1.
L'autre difficulté est donc mentale, entre une pression qui deviendra de plus en plus pesante, jusqu'au Mans, et une motivation qui pourrait s'effriter. "C'est difficile, mais il faut passer par là, a-t-il avoué. Je ronge mon frein. Je patiente. Quand je suis dans le feu de l'action, j'en viens presque à douter de mes capacités. Je suis fatigué et très déçu mais dans quelques heures, cela ira mieux."
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Johann Zarco

Crédit: Getty Images

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