Moto GP - Grand Prix de France - Johann Zarco (Honda LCR) vainqueur pour l'histoire

Après 71 ans d'attente, un pilote français a enfin triomphé au Grand Prix de France en catégorie reine. Dans une ambiance dingue au Mans, Johann Zarco (Honda-LCR) a triomphé au terme d'une course qui restera dans l'histoire. Parti 11e, gêné au départ, le Français a pris la bonne option pour dompter la pluie et l'emporter en solitaire devant Marc Marquez (Ducati) et Fermin Aldeguer (Gresini).

LRC Honda team's French MotoGP rider Johann Zarco celebrates as he crosses the finish line to win in the France Moto GP Sprint race at the Le Mans Circuit on May 11, 2025.

Crédit: Getty Images

Le ciel était littéralement avec Johann Zarco ce dimanche. Onzième sur la grille, dix-septième après le premier virage où une chute devant lui l'a forcé à tirer tout droit et perdre du temps, le pilote Français de Honda LCR a fini par s'imposer, au Mans pour son Grand Prix à domicile. Ce n'était pourtant pas lui le favori, parmi les nationaux de l'étape, pour être le héros du jour ce matin. Mais les conditions humides, que lui adore, ont eu raison du poleman Fabio Quartararo, tombé au Raccordement en début de course alors qu'il menait virtuellement.
Avant le départ, le pilote Yamaha avait changé de moto, comme la majorité de ses adversaires, pour passer sur des pneus slicks alors qu'on pensait la piste séchante. Johann Zarco, comme huit autres pilotes, a fait le choix de garder leurs pneus pluies. La suite lui a donné raison : la pluie, dont le paddock se pensait débarrassé, est revenue pour bénir la course du Français. Ceux qui avaient démarré avec des pneus slicks ont dû changer à nouveau de monture. Et pendant ce temps, Johan Zarco était en piste. Et quand tous perdaient du temps dans les stands, lui ressortait devant tout le monde, sans avoir eu besoin de dépasser qui que ce soit. Et ce alors qu'il était 17e à la fin du premier tour.
Premier avant même la mi-course, la grosse quinzaine de tours qu'il avait à passer en tête aurait pu être un long chemin de croix face à la remontée des Ducati, Marc Marquez en tête. Ils ont finalement été une promenade de santé, Zarco faisant plus que doubler l'écart initial sur sa Honda terriblement moins compétitive. On le savait brillant sur piste humide et séchante, on ne le soupçonnait pas capable d'une telle domination sur des machines qui n'ont presque rien à voir avec la sienne en temps normal.
Johann Zarco s'est transcendé le jour où il le fallait. Il n'y avait qu'à voir les soupirs de sa famille, les yeux pleins de larmes dans le dernier tour et les pleurs de son père, qui venait pour la première fois passer un week-end de course avec lui après 17 ans de carrière de son fils. Sûrement se sont-ils dit que ce Grand Prix de France 2025 pourrait être la dernière occasion de voir leur fils, devenu le doyen de la grille et dont le contrat s'achève à la fin de la saison, dans l'Hexagone. Au vu de sa saison, la famille Zarco devrait pouvoir revenir la saison prochaine. Mais ce dimanche, l'essentiel est ailleurs. 71 ans après Pierre Monneret en 1956, la Marseillaise a enfin résonné au Mans.
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