MotoGP | Grand Prix des Pays-Bas | Fabio Quartararo (Yamaha) a obtenu un podium inespéré sur la course sprint, troisième

La douleur chevillée au pied gauche, Fabio Quartararo a obtenu le meilleur résultat possible samedi lors de la course sprint du Grand Prix des Pays-Bas. Dans la cathédrale d’Assen, le pilote Yamaha, qui doit composer avec une fracture du gros orteil du pied gauche après une chute en footing, a décroché un podium presque inespéré (troisième). Quatrième sur la ligne d’arrivée, dans l’échappement de Brad Binder (RedBull KTM), le Niçois a profité d’une pénalité infligée au Sud-Africain pour un franchissement des limites de la piste dans le dernier tour pour lui ravir le dernier strapontin sur la boîte.

Une récompense qu’il n’a pu célébrer pleinement, à l’aune du contexte dans lequel il l’a obtenue. "Je suis triste pour Brad (Binder, NDLR), car je sais que c’est très frustrant de perdre un podium sur une pénalité, cela m’est déjà arrivé", s’est ému Quartararo après la course. Dans le feu de l’action, "El Diablo" a fait fi des sentiments et a piloté comme il sait si bien le faire sur une piste qu’il adore (deux podiums dont une victoire en catégorie reine).

Ce n’est finalement pas un hasard si le Niçois y a décroché son premier podium sur le format sprint. Même diminués, Quartararo et Yamaha ont conservé des repères clés sur l'asphalte batave, même si la surpuissance des Ducati tend à tout balayer sur son passage. Mais à entendre le Français, le bilan est plus nuancé qu’il n'en a l’air : "Ce n’est pas le podium que j’espérais dans ces conditions, mais je suis assez content, s'est satisfait Quartararo au micro de Canal +. Malheureusement je n’ai pas réussi à passer Brad (Binder, NDLR). Je pouvais aller plus vite mais je n’en avais pas la possibilité."

Des limites physiques qui devraient handicaper le Français dans une tout autre mesure dimanche sur le format classique. Quatrième sur la grille, Quartararo a toutefois prouvé que sa monture pouvait encore briller sur un tour rapide. Mais l’interrogation sur les longs runs n’a pas été totalement élucidée lors de l’exercice au format réduit. "On a tenu jusqu’à la fin, rappelle-t-il. C’était important de pousser au maximum. J’avais Martin derrière, Marini, Aleix (Espargaro, NDLR), donc c’était une course très intéressante mais très dure."

De retour aux avant-postes, Quartararo savoure. "J’ai hâte d’être à demain (dimanche, NDLR), une course un peu plus longue, se languit-il. Bon, physiquement on est un petit peu en difficulté. Niveau douleur, c’est constant mais j’ai juste la jambe qui tremble, et c'est très gênant." Le champion du monde 2021 le sait, il va devoir serrer les dents. Et espérer un autre miracle.