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Grand Prix du Japon - Fabio Quartararo 8e mais grand gagnant après la chute de Pecco Bagnaia, Jack Miller vainqueur

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 26/09/2022 à 07:45 GMT+2

GRAND PRIX DU JAPON - Embarqué dans une course défensive dimanche à Motegi, Fabio Quartararo (Yamaha) a réalisé une belle opération, malgré sa 8e place, car son principal rival, Francesco Bagnaia (Ducati), a craqué en voulant lui mettre la pression dans le dernier tour. Le voilà leader avec 18 points de marge au championnat. Jack Miller (Ducati) l'a emporté, Johann Zarco (Ducati) a fini 11e.

Fabio Quartararo (Yamaha)

Crédit: Imago

Bagnaia a craqué, Quartararo peut souffler. Drôle de course dimanche au Grand Prix du Japon avec une épreuve disputée sur plusieurs étages. A l’avant, Jack Miller (Ducati) a écrasé la concurrence pour emporter une quatrième victoire en catégorie reine. Brad Binder (KTM Factory), deuxième, et Jorge Martin (Ducati Pramac), troisième, ont complété le podium.
Relégués hors de la lutte pour la gagne, les favoris ont connu des destins divers. Le plus verni a sans doute été Fabio Quartararo (Yamaha Factory). Le Français, huitième, a profité d’un gadin inespéré de Pecco Bagnaia (Ducati Team) dans le dernier tour et d’un problème à l’allumage d’Aleix Espargaro (Aprilia Racing, 17e) pour reprendre un peu d’air au championnat, qu’il domine avec désormais 18 longueurs d’avance sur le Piémontais. Parti deuxième pour sa centième en MotoGP, Johann Zarco (Ducati Pramax) a terminé 11e.

Bagnaia, l'erreur qui pourrait coûter le titre

Après le déluge de la veille, Fabio Quartararo s’est sans doute réveillé avec les traits décrispés à la vue du ciel immaculé surplombant la piste nippone dimanche. S’il n’a pas fait pire que Pecco Bagnaia lors de la qualification (9e sur la grille), le Français n’était pas à l’abri de voir l’aileron de la Ducati le dépasser lors de la mise en action, comme souvent depuis le début de l’exercice. Le bémol, c’est que le pilote de la marque de Bologne pouvait également profiter de ce coup de pouce météorologique, lui qui exècre l’asphalte détrempé. Parti avec un pneu dur à l’arrière, Bagnaia n’a pourtant jamais trouvé son rythme, naviguant entre la 10e et la 13e place, à une ou deux positions derrière son grand rival pour le titre. Auteur d’un envol prudent, "El Diablo" s’est lui battu avec une machine en délicatesse sur les portions rapides.
Malgré une deuxième partie de course honorable, le Français a vu poindre dans son rétroviseur le casque rutilant de son dauphin, revenu à toute allure dans l’échappement du Niçois à l'entame du dernier tour. L’issue semblait alors scellée autour d’un scénario habituel avec les pilotes de la firme transalpine : un dépassement net dans la dernière ligne droite. Au presque-parfait depuis cinq courses, le Piémontais a alors contre toute attente replongé dans ses travers, chassant de la roue avant dans le dernier tour. Une erreur qui pourrait lui coûter le titre, lui qui est à présent repoussé à 18 points au championnat.

Retour réussi pour Marquez

La bonne opération comptable ne s’arrête pas là pour Quartararo. Trahi par sa machine lors du départ, Aleix Espargaro (Aprilia Racing) a été obligé de repasser aux stands pour enfourcher sa seconde monture. 16e à l’arrivée, le Catalan n’a décroché aucun point et voit le Français reprendre légèrement le large en tête du Mondial (25 points). Loin de cette lutte pour le titre, Marc Marquez (Honda HRC) a réussi son retour sur les terres nippones de son constructeur. Le sextuple champion du monde n’a pas surpiloté au départ contrairement à la semaine passée en Aragon, et a fourni un bel effort en fin de course malgré un pneu tendre à l'arrière, preuve en est que la récupération des moyens physiques de l'Espagnol est en bonne voie.
Devant, Jack Miller était tout simplement intouchable. Jorge Martin a bien essayé de suivre l’Australien, mais l’Espagnol a finalement dû s’incliner face au rythme infernal de l'officiel Ducati, reculant même au troisième rang après une ultime offensive de Brad Binder, deuxième. Une bataille pour la victoire à laquelle aurait aimé prendre part Johann Zarco. Deuxième sur la grille pour sa centième en MotoGP, le Cannois devra encore attendre pour décrocher la timbale, finalement 11e. Prochaine chance, dans une semaine en Thaïlande, où la Ducati pourra profiter des longues portions en ligne droite. Un moindre mal pour Bagnaia, qui n'a plus le droit à l'erreur s'il veut détrôner Quartararo. Si sa monture peut lui faire défaut sur ce genre de tracé, "El Diablo" n’est lui pas embarrassé par un circuit sur lequel il a terminé sur le podium (2e) lors de la dernière édition (2019).
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