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MotoGP, Grand Prix du Portugal : Marc Marquez, la recrue gênante de Ducati

Tanguy Mantovani

Publié 21/03/2024 à 23:40 GMT+1

Quatrième du Grand Prix du Qatar pour sa première course sur une Ducati le 10 mars dernier, en ouverture de la saison 2024 de MotoGP, Marc Marquez a répondu d'entrée aux attentes. Dans une équipe privée, et sur une moto obsolète, l'Espagnol pourrait devenir une menace pour les pilotes officiels Ducati, et ainsi gêner les plans de son constructeur.

Marc Marquez avant le GP du Qatar 2024

Crédit: Getty Images

Quand Marc Marquez finit dans le top 4 à Losail, il est champion à la fin de l'année. Systématiquement. Et pour ouvrir la saison 2024 de MotoGP, le 10 mars dernier au Qatar, l'octuple champion du monde a justement terminé au pied du podium en course principale. Sur une Ducati Gresini qu'il découvre à peine, qu'il appréhende encore.
"Je dois améliorer mon pilotage dans certains domaines parce que je ne pilote pas encore bien, a-t-il tranquillement expliqué à l'issue de la course, insatiable. Mais la course a été constante, solide." Pourtant, cette quatrième place est un résultat plus que satisfaisant. Presque inattendu même. D'abord car il n'y a devant lui uniquement des pilotes qui connaissent leurs machines de longue date. Surtout car il pilote une moto de 2023, ne bénéficiant même pas des améliorations apportées en fin de saison.
Le titre ? On verra à mi-saison
Insatisfait, handicapé, qu'à cela ne tienne. Marc Marquez n'a eu besoin d'aucun délai pour réveiller la peur au sein du peloton. De quoi s'attirer les louanges de Gigi Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse : "Marc a déjà montré son talent et sa classe par sa capacité innée à s'adapter, a-t-il écrit dans sa revue de course publiée par l'écurie. Il est déjà un redoutable prétendant sur une moto qui est complètement nouvelle pour lui." Ravi du début de saison de sa recrue, mais pour combien de temps ?
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Alex et Marc Marquez durant la course principale du Grand Prix du Qatar 2024

Crédit: Getty Images

Car le transfuge de Honda pourrait rapidement commencer à déranger sa nouvelle maison mère. "Marc atteindra les positions qui comptent, a admis le team manager de l'écurie d'usine Ducati, Davide Tardozzi, après la course à AS. C'est un pilote qui gagnera des courses et pourra peut-être se battre pour le championnat." Une possibilité que n'écarte pas Marco Mesini, le directeur de Ducati Gresini : "Le titre ? On verra à mi-saison"
Tout sextuple champion du monde de MotoGP qu'il est, voir Marc Marquez couronné sur une machine obsolète, devant les pilotes officiels connaissant par cœur la moto relèverait plus du camouflet que du coup mercato bien senti pour la firme bolognaise. Avant le début de la saison, Ducati, sûr de ses forces, a envoyé un signal fort en prolongeant son double champion du monde Francesco Bagnaia.
Qui sait ?
Désormais, et après une seule course seulement, les Rouges envisageraient déjà d'aligner Marquez à ses côtés pour 2025. "Marc fait certainement partie des candidats, mais nous ne sommes pas pressés de prendre une décision" a tempéré Davide Tardozzi après le Grand Prix pour le média italien Corsedimoto. Sous contrat pour seulement une saison avec Gresini, Marc Marquez devance déjà au classement général l'actuel coéquipier de Bagnaia, l'Italien Enea Bastianini
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Marc Marquez e Alex Marquez durante il GP Qatar - Mondiale 2024

Crédit: Getty Images

Le principal intéressé, lui, commence à ne plus dissimuler des envies de titre : "Mon objectif a toujours été de figurer parmi les cinq premiers", a-t-il déclaré après la course, fidèle à son approche humble depuis son arrivée chez Gresini. Avant d'enchaîner : "Si on veut aspirer à plus, il faut gagner des courses et monter sur le podium. Pour l’instant, nous n’y sommes pas encore, mais qui sait ?"
Ce dimanche 10 mars, Marquez a été gêné par sa gestion des pneus, par ses réglages encore balbutiant lui ayant fait perdre de la vitesse en sortie de courbe, par les attaques du jeune loup Pedro Acosta. Tout cela sur un circuit qui ne lui a jamais réussi. Et pourtant, il n'a terminé qu'à 3"5 du vainqueur Bagnaia. Et si le prochain titre des Rouges revenait à un homme qui pilote en gris ?
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