La Russie sans soucis

La Russie, avec son duo vedette Anastasia Davydova et Anastasia Ermakova mais aussi un groupe renouvelé, a surclassé tous ses adversaires lors de la finale du combiné de natation synchronisée des Championnats du monde, mercredi à Montréal.

Les Russes ont obtenu 9.9 à six reprises et quatre fois 10 des juges. Elles ont ainsi largement terminé en tête (99.333) devant les Japonaises (97.833) et les Espagnoles (97.167). Ont suivi le Canada (95.834), les Etats-Unis (95.833) et la Chine (94.667).

La prestation russe a été quasi parfaite tant dans la synchronisation que dans l'aspect technique. En duo ou en équipe, les difficultés ont été multipliées, à l'image d'une poussée d'une des nageuses qui est sortie de l'eau en effectuant un saut périlleux et en maintenant un grand écart. Une merveille. Le résultat de la finale a confirmé le libre préliminaire du matin. L'équipe Russe y avait obtenu 9.99 à neuf reprises et une fois 10. La différence était alors si grande avec les concurrentes que le titre était quasi joué et il ne restait plus que les deux autres places sur le podium à partager.

Le classement de cette épreuve hybride, avec un savant mélange de solo, duo et ballet par équipes, apparaît conforme aux forces en présence. Les Russes ont en effet déjà remporté les qualifications du duo et de l'équipe, alors que les Espagnoles et les Japonaises ont occupé les places de deux et de trois. La médaille de bronze des Espagnoles permet à leur leader Gemma Mengual de croire dans la réussite de son pari qui est de monter sur le podium dans les quatre disciplines de la natation synchronisée (solo, duo, équipes, combiné). Elle est en bonne place partout ailleurs pour réussir cet objectif. Derrière les trois formations médaillées, dans un classement qui n'a pas évolué entre le matin et la soirée, plusieurs équipes ont confirmé leur niveau par rapport à 2003 et 2004. C'est le cas du Canada (4e), de la Chine (6e) et de l'Italie (7e).

En revanche, les Etats-Unis (5e), troisième par équipes aux jeux Olympiques d'Athènes, ont été un peu en retrait par rapport aux années passées. Preuve que même si le monde de la synchronisation ne bouge pas beaucoup, il évolue malgré tout.