Championnats de France 2023 - Léon Marchand : retour en France, début de hype ?

ParMartin Mosnier

Mis à jour 11/06/2023 à 11:07 GMT+2

Léon Marchand n'a pas, en France, la reconnaissance que mériterait son palmarès (double champion du monde) et, surtout, son talent. A partir de ce dimanche, le Toulousain nage pour la première fois en France depuis 2021 lors des championnats de France. Si son objectif de la saison reste les Mondiaux, les six courses qu'il disputera seront autant d'occasions de faire grandir sa réputation.

L'écart est encore énorme entre ce que la natation mondiale projette sur ce jeune homme et sa notoriété en France. Léon Marchand, nouvelle superstar des bassins, héritier proclamé de Michael Phelps et héros français annoncé des JO 2024, fait escale à Rennes cette semaine pour les championnats de France et c'est un petit évènement. Pourtant, Marchand n'est pas un nom qui résonne encore auprès du grand public.

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Cette semaine pourrait permettre à celui qui vit et s'entraîne désormais aux Etats-Unis de faire grossir sa réputation dans son pays natal. Le gamin de 21 ans n'avait plus nagé en France depuis deux ans, à une époque où il n'était qu'une lointaine promesse. Aujourd'hui, il a conquis l'Amérique qui le compare déjà à son enfant prodige : "Le prochain Michael Phelps pourrait être français", titrait le très sérieux Wall Street Journal après les performances ahurissantes de Marchand en mars sur les finales NCAA.

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Léon Marchand TYR Pro Swim Series à Westmont

Crédit: Getty Images

Les records du monde ça ne me fait pas vraiment rêver

Déjà double champion du monde, Léon Marchand est aujourd'hui la plus grande promesse de la natation mondiale et c'est pour voir cet OVNI que la piscine Bréquigny va afficher complet cette semaine. Il n'y a déjà plus un billet disponible à la vente pour le grand moment de la semaine, jeudi, et le 400m 4 nages où Marchand n'est plus très loin du record du monde du géant Phelps. Et si le feu d'artifice était pour jeudi ?

Ce pourrait être le tremblement de terre de la semaine même si le pensionnaire du club toulousain des Dauphins du TOEC a préféré tempérer les ardeurs nées d'une année exceptionnelle. "Les records du monde ça ne me fait pas vraiment rêver (…). Les championnats de France pour moi, c'est un passage obligatoire mais ce n'est pas mon objectif final de l'année, a prévenu Marchand. Je me focalise plus sur les championnats du monde de juillet." Son but est de se qualifier pour le rendez-vous de Fukuoka en juillet plutôt que de tout casser Rennes en juin.

Léon Marchand à l'entraînement, à Toulouse, le 8 juin 2023

Crédit: Getty Images

Glouton, le spécialiste du 4 nages s'alignera sur six courses, une par jour (200m brasse, 200m papillon, 200m 4 nages, 400m 4 nages, 200m nage libre et 100m papillon). Comme autant d'occasion de faire grossir sa réputation de ce côté de l'Atlantique : "Je ne suis pas reconnu dans la rue, je fais mon truc je suis très discret et ça me va bien, a reconnu la nouvelle star des bassins cette semaine. Quand je suis rentré en France après les championnats du monde j’ai senti une petite différence, il y avait des gens qui me reconnaissaient etc. Mais bon je ne suis pas non plus un footballeur, je ne suis pas très populaire." Qu'il profite de ce relatif anonymat. Tout pourrait vite changer. A Rennes en 2023, peut-être. A Paris en 2024, sans doute.

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