Léon Marchand sacré champion du monde sur 200 m papillon aux Mondiaux de Fukuoka

Seul sur sa planète. Très attendu ce mercredi à Fukuoka trois jours après son titre et son record du monde 400m 4 nages, le Français a plané sur la finale du 200m papillon pour s'offrir le premier titre mondial de sa carrière sur l'exercice. Parti prudemment, il a pris la tête aux 100 mètres pour mettre la concurrence assez nettement dans le chrono. Au final, c'est avec la meilleure performance mondiale, en 1'52"43, de l'année que le Toulousain a bouclé la course. Loin, très loin devant Krzysztof Chmielewki (1'53"62) et Tomoru Honda (1'53"66). Toujours plus dingue.

Où s'arrêtera-t-il ? La question se pose course après course pour le Français. Alors qu'il avait bouclé se demi-finale avec le deuxième chrono, alors qu'il avouait un peu de fatigue à l'issue de son premier coup de force japonais, Marchand n'a jamais vraiment laissé d'espoir à la concurrence. Après un premier 50m timide, achevé en 5e position, il a pris les devants dès la première coulée pour ne plus jamais lâcher les rênes.

Plus que sa puissance développée, c'est surtout sa gestion technique qui lui a permis de mettre ses concurrents dans le rétro. Meilleur temps en demi-finale et favori, Carson Foster s'est finalement raté (6e, 1'54"74), peut-être perturbé par la prestation de son partenaire d'entraînement.

Le chrono de Marchand reste encore assez loin du record mondial, fixé à Budapest l'été dernier par Kristof Milak absent au Japon (1'50"34). Mais son temps, meilleure performance mondiale de l'année, fait de lui le troisième homme le plus rapide de l'histoire sur la distance, derrière le Hongrois et la légende Michaël Phelps.

Deux titres en deux courses : le rêve d'un Grand Chelem du Français est encore vivace ce mercredi. Sa demi-finale en 200m 4 nages, où il est tenant du titre, pourrait le rapprocher encore un peu plus de Mondiaux historiques. Ils le sont déjà mais avec Marchand, il faut s'habituer à ne jamais faire le bilan avant la fin.