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Guerre Ukraine - Russie - Ces champions qui prennent les armes en Ukraine : Klitschko, le coach du Sheriff, Tchmil, MMA

Glenn Ceillier

Mis à jour 01/03/2022 à 19:03 GMT+1

Alors que la guerre fait rage en Ukraine depuis l'invasion russe, plusieurs personnalités du monde du sport ukrainien ont décidé de prendre les armes pour défendre leur pays. Des frères Klitschko – célèbres champions de boxe – à la star Oleksandr Usyk qui devait programmer son duel contre Anthony Joshua en passant par l'entraîneur du Sheriff ou Andreï Tchmil, ils sont nombreux à s'engager.

Oleksandr Usyk of the Ukraine waves the Ukrainian national flag in celebration of his gold medal victory over Clemente Russo of Italy in the Heavyweight (91kg) boxing final of the 2012 London Olympic Games at the ExCel Arena August 11, 2012 in London

Crédit: Getty Images

En ces heures sombres, le sport n'est plus une priorité. L'Ukraine est envahie depuis plusieurs jours maintenant par l'armée russe. Et des hommes et des femmes ont choisi de prendre les armes pour défendre leur patrie, même si leur expérience militaire est limitée ou nulle. Par patriotisme et amour de leur pays, ils ont décidé de mettre leur vie en jeu. Et les sportifs ne font évidemment pas exception à la règle.
Depuis plusieurs jours, plusieurs "noms" du sport ukrainien, que ce soit d'anciens sportifs ou des athlètes en activité, ont ainsi annoncé leur intention de s'engager dans le conflit pour essayer de défendre leur pays face à l'attaque russe, répondant à l'appel de leur président Volodymyr Zelensky. En voici quelques-uns.

Vitali et Wladimir Klitschko (boxe)

Ils ont une histoire singulière, notamment Vitali. Ancien champion du monde de boxe dans la catégorie des poids lourds dans les années 2000, Vitali Klitschko avait rangé ses gants pour se lancer en politique. Maire de Kiev depuis 2014, il a annoncé son intention de défendre sa ville coûte que coûte. "Je défendrai Kiev, les armes à la main", a lancé l'ancien champion de 50 ans. "Je m'entraîne tout le temps, je fais des formations en tant qu'ancien officier et chef de la défense territoriale. Je n'ai pas perdu mes acquis, je me perfectionne tout le temps. Je sais tirer avec presque toutes les armes. (…) Tout agresseur doit le savoir : ce ne sera pas une promenade, cela va lui coûter cher, nous ne nous rendrons pas".
Son frère cadet Wladimir, qui a également été double champion du monde des poids lourds, n'est évidemment pas en reste. Retraité depuis 2017, l'ancien conjoint de l'actrice Hayden Panettiere aurait aussi rejoint la réserve de l'armée, selon ESPN.

Oleksandr Usyk (Boxe)

Il était au Royaume-Uni pour négocier son futur combat tant attendu sur la planète boxe face à Anthony Joshua. Mais le nouveau champion du monde des poids lourds ne pouvait pas rester focus sur cet événement majeur de la planète sport alors que ses compatriotes sont agressés. Il a donc rejoint l'Ukraine pour mener un autre combat.
"Il est temps de s'unir ! Un fils digne de son Etat est membre de la Défense Territoriale", a expliqué Oleksandr Usyk sur ses réseaux sociaux où il a aussi lancé un appel à la Russie : "Je m’adresse au peuple russe. Si nous nous considérons comme des frères, des orthodoxes, ne laissez pas vos enfants et votre armée partir dans notre pays, ne vous battez pas avec nous. Je m’adresse aussi au président Vladimir Poutine. Vous pouvez arrêter cette guerre".

Sergiy Stakhovsky (Tennis)

Son témoignage fort illustre bien la situation de ces sportifs. Sergiy Stakhovsky, actuellement 240e mondial à l'ATP, a annoncé ce week-end qu'il allait rejoindre l'armée de son pays, malgré son inexpérience. "Bien sûr que j'ai l'intention de me battre, c'est la seule raison pour laquelle j'essaie de revenir. Je me suis inscrit dans l'armée de réserve, je n'ai juste pas fourni encore assez de documents pour signer le contrat. Je n'ai pas d'expérience militaire, mais j'ai déjà utilisé une arme", a-t-il affirmé sur Sky Sports ce weekend.
Notamment connu pour avoir battu Roger Federer au 2e tour de Wimbledon en 2013, le joueur de 36 ans, très ému, sait d'ailleurs bien où il met les pieds mais ce n'est pas ça qui va l'arrêter : "Nous résisterons. Mais soyons réalistes, la Russie est un pays de 140 millions d'habitants qui s'étend de l'Europe à l'Alaska, ce sera très dur de résister longtemps."

Yuriy Vernydub (football, Sheriff Tiraspol)

Il a fait parler de lui il y a encore quelques mois à peine suite à l'exploit de son équipe face au Real Madrid en Ligue des champions à Bernabeu (1-2). Aujourd'hui, le destin du Sheriff Tiraspol n'est plus la priorité du coach ukrainien. Yuriy Vernydub a choisi de troquer son costume d'entraîneur du club moldave pour le treillis afin de défendre son pays. "Que Dieu protège mon coach Yuri qui s'est rendu en Ukraine", a confirmé son joueur Gustavo Dulanto sur Twitter avant que des photos de l'entraîneur ne circulent sur les réseaux.

Vasyl Lomachenko (boxe)

Ces dernières années, on avait l'habitude de le voir briller sur les rings. Mais comme ses illustres compatriotes boxeurs, Vasyl Lomachenko a choisi de ne pas rester les bras croisés devant l'invasion russe. L'Ukrainien, champion olympique des poids légers en 2012 et champion du monde dans trois catégories différentes, a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses pour prendre les armes ces derniers jours, lui qui devait se préparer pour combattre George Kambosos en juin prochain pour tenter de récupérer sa ceinture des poids légers.

Dmytro Pidruchnyi (Biathlon) et Dmytro Mazurtsjuk (Combiné nordique)

C'est un autre champion du monde qui va se retrouver sur les champs de bataille. Dmytro Pidruchnyi, champion du monde de la poursuite en 2019, s'est engagé dans la garde nationale avec Dmytro Mazurtsjuk, qui était lui aussi aux Jeux Olympiques de Pékin il y a quelques semaines sur l'épreuve du combiné. "Nous aidons à renforcer la structure de défense et à faire des barricades et des fortifications. Notre travail consiste à défendre notre ville et à aider les militaires du mieux que nous pouvons", a raconté le biathlète au média norvégien Nrk qui a réussi à le joindre par SMS.

Yaroslav Amosov (MMA)

Il s'est d'abord chargé de mettre sa famille dans une "safe zone". Mais le champion de Bellator MMA est vite revenu en Ukraine pour défendre sa patrie. "Certains ont peut-être pensé que j'ai fui ou que je me cachais. Mais ce n'est pas le cas, a-t-il lancé sur Instagram dans des propos traduits par ESPN. Maintenant je suis de retour. Et je défendrai ce pays du mieux que je le peux. J’aime ce pays, notre pays. La Russie est venue chez nous et a commencé une guerre ici, de nombreuses personnes perdent la vie. Il s’agit d’innocents, des femmes et des enfants. Nous devons défendre ce pays et nous réussissons."

Andreï Tchmil (Cyclisme) annonce une confusion

L'ancien vainqueur de Paris-Roubaix (1994), Milan San-Remo (1999) ou encore du Tour de Flandres (2000), qui vit en Moldavie, a précisé au quotidien L'Equipe, mardi 1er mars, qu'il n'était pas parti prendre les armes sur le front en Ukraine. Selon lui, il y a eu une confusion quant à sa conversation avec son ancien coéquipier Johan Museeuw.
"Johan a du mal comprendre ce que je lui ai dit en italien, je suis quelqu'un de pacifique et je crois toujours à une solution pacifique de ce conflit. (...) Je lui ai raconté la situation difficile dans la région et l'Ukraine est toute proche de la Moldavie où je vis. Je lui ai raconté que j'avais réussi à faire partir par la route ma femme et mon fils vers la Roumanie et que j'allais m'accrocher pour faire vivre mon usine de cycles", a précisé l'ancien coureur, inquiet de la situation en Moldavie.
Il a ajouté une précision d'importance. "Mais contrairement à ce que je vois passer sur les réseaux sociaux, je ne suis pas ukrainien et je ne vis pas en Ukraine. Je suis Moldave et je vis à Chisinau la capitale."
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