Sportifs internationaux de l'année 2023 – Max Verstappen à la 2e place

Sport : Formule 1
Nombre de points : 203
Meilleur classement : 1er
Classement 2022 : 6e

Parce qu'il a dominé la saison comme aucun pilote ne l'avait fait dans l'histoire du championnat du monde. 19 succès dont 10 de suite, 20 courses menées, 21 podiums sur 22 possibles, 1003 tours en tête (75% du total), 575 points, 290 points d'avance sur le vice-champion : l'as de Red Bull a porté les nouveaux records à des niveaux vertigineux lors de sa troisième campagne mondiale victorieuse consécutive.

Jamais rassasié, le Néerlandais n'a eu de cesse de pousser son équipe dans ses derniers retranchements, avec la mentalité de cabochard qui fait sa marque de fabrique. Heureusement qu'il a son petit caractère le Batave ! Ses réactions de pilote gâté nous ont offert quelques prises de tête à la radio avec son ingénieur Gianpiero Lambiase - "Utilise plus ta tête Max !" -, rempart salutaire d'un despotisme absolu.

Au "Max Verstappen Racing", appellation officieuse de son team qui a le don d'agacer son patron Christian Horner, "Super Max" avait tous les pouvoirs, tous les droits jusqu'au dernier caprice - "Il est comme ça, on n'y peut rien", a-t-on souvent justifié chez les Autrichiens. C'est précisément ce qui ternit son bilan et explique sa deuxième place dans notre classement. C'est un fait, Max Verstappen a capitalisé sur son ascendant psychologique sur Charles Leclerc et les commissaires de la Fédération internationale de l'automobile, mais il s'est satisfait de ridiculiser son coéquipier Sergio Pérez, parfaitement incompétent pour le poste (bon dans les écuries moyennes, moyen dans les bonnes écuries). Loin d'un Alain Prost ou d'un Lewis Hamilton qui ont collectionné les saisons avec un champion du monde de l'autre côté du garage, "Super Max" ne s'est jamais mis en danger, et n'acceptera visiblement pas de le faire à l'avenir.

Il n'en reste pas moins un champion d'exception, capable de se réinventer en permanence pour utiliser une RB19 moins facile à régler et exploiter que tous ses triomphes ne le laissent supposer.

30 juillet : Spa, le clash. Max Verstappen tape dans ses pneus, trop tôt en course. "Utilise ta tête s'il te plaît", lui conseille son ingénieur, Gianpiero Lambiase. La punchline de l'année suffit à peine à calmer l'insolent en roue libre à bord de la RB19 n°1.

3 septembre : Avec une 10e victoire de suite, il laisse dans ses rétroviseurs Sebastian Vettel, avec qui il partageait jusque-là le record. Il porte aussi la meilleure série absolue à 15 succès d'affilée pour Red Bull.

7 octobre : Troisième titre mondial le samedi du Grand Prix du Qatar, à l'arrivée du sprint.

15 novembre : Il boude une soirée en marge de la "cérémonie d'ouverture" du Grand Prix de Las Vegas, estimant que c'est "99% du show, 1% du sport". Du Max Verstappen tout craché et amendé le dimanche soir après une victoire en solitaire.

26 novembre : Clap de fin avec une 19e victoire en 22 courses soit un ratio de 86,36% (exit les 75% d'Alberto Ascari en 1952). C'est aussi sa 16e de suite en partant de la pole position, un record dont il a dépossédé Michael Schumacher en cours d'année (13).