Top France 2014 : Teddy Riner (judo) à la 5e place

ParLoïc Tanzi

Publié 26/12/2014 à 23:06 GMT+1

Voir apparaitre Teddy Riner dans notre top 10 est devenu une habitude. Depuis 2009, le Judoka n’est même pas sorti du top 5. Ce qui ne doit pas faire oublier le travail du Guadeloupéen pour rester au plus haut niveau. Invaincu depuis quatre ans, le Français a encore survolé les débats en 2014.

Teddy Riner

Crédit: Eurosport

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Pourquoi lui ?

Parce que c’est une machine dont personne n’a encore trouvé le bouton arrêt. Même inquiété par les blessures, Teddy Riner n’a pas trouvé d’adversaire à sa taille en 2014. Deux compétitions internationales majeures : les Championnats du monde et d’Europe, deux victoires sans discussion possible. Présent dans notre top 5 depuis 2009, Teddy Riner domine son sport comme peu l’ont fait avant lui. Il est important de préciser que les cinq premiers de notre top 10 national sont largement devant leurs poursuivants. Riner possède, par exemple, le double de points par rapport au sixième, Julien Absalon. Ce qui prouve le plébiscite qui a entouré le au sein de notre rédaction le "Top 5" de ce "Top 10".

Aussi bizarre que cela puisse paraitre, son année 2014 a été l’une des plus compliquées pour le Guadeloupéen. Sa blessure à l’épaule l’a privé des quatre premiers mois de compétition. Son rythme d’entraînement s’en est retrouvé diminué. Pourtant, cette saison n’a fait que confirmer le leadership de Teddy Riner. Ses 209 centimètres pour 141 kg n’ont pas été envoyé au sol depuis plus de quatre ans. Un exploit immense quand l’on connait la qualité de l’adversité nippone au niveau mondial. Riner fait tellement peur sur les tatamis qu’en 2014 ses adversaires ont quasiment systématiquement refusé le combat. En attendant que le colosse ne prenne l’initiative. N’hésitant pas parfois même à poser les genoux à terre devant le Français. Cela a été notamment le cas contre le Japonais, Shichinohe en finale des Championnats du monde. Et ça aurait pu mal tourner. Riner y a subi un Yuko à 40 secondes de la fin du combat. Heureusement non comptabilisé. En 2015, ce genre d’évènement pourrait se répéter, le judoka le sait et s’y prépare.

"Je veux pouvoir me dire que celui qui me dépassera n'est pas encore né", avait confié le Judoka au quotidien Le Monde. Le Français s’impose une telle rigueur, à l’entraînement et dans la vie de tous les jours, que sa moisson de titres peut encore durer plusieurs années. Le plus grand défi de sa fin de carrière est maintenant d’aller chercher les trois titres olympiques pour égaler le Japonais, Tadahiro Nomura, seul triple champion olympique de la discipline. Et devenir ainsi le plus grand judoka de l’histoire. Le Français en possède déjà une, à Londres en 2012. Reste à poursuivre au top jusqu’en 2016 pour les J.O. de Rio. Puis, pourquoi pas, ceux de Tokyo en 2020, dans le temple du Judo. Le stage international avec l’équipe de France au Japon qui s’est terminé le 11 décembre dernier, va d’ailleurs dans ce sens. Comme il le dit, il aimerait "terminer là où le judo a commencé".

Teddy Riner domine plus que jamais le judo mondial (2014)

Crédit: AFP

Son année en cinq dates

13 janvier : 17 semaines après son opération à l’épaule, Teddy Riner reprend chemin de l’entraînement à l’INSEP. Une période difficile où le Français a dû annoncer son forfait pour le Tournoi de Paris (8-9 février). Sa compétition fétiche dont il est le recordman de victoires (sept succès).

26 avril : Quatrième titre européen pour le colosse. Comme en 2013, il se défait du Georgien Okruashbili en finale. C’était devant son public dans la Park&Suites Arena de Montpellier. Pas mal pour un sportif qui revenait à la compétition après huit mois sans combat.

30 août : Teddy Riner fait un pas de plus dans l’histoire du judo en décrochant son septième titre mondial dans la catégorie reine des + 100kg à Tcheliabinsk, en Russie. Jusqu’en finale, le Français a passé moins de trois minutes sur les tatamis, terminant à chaque fois sur Ippon. Un titre qui lui a permis d’égaler le record de la Japonaise, Ryoko Tamura. A 25 ans.

9 novembre : Six ippons en six matches. Le Championnat de France est une formalité pour Riner. Une compétition à laquelle il n'avait plus pris part depuis 2011. Malgré une petite frayeur en finale, contre son ami Cyrille Maret, le Français régale avec seulement un mois d’entraînement dans les jambes.

29 novembre : Première sortie internationale de la saison au Grand Prix de Jeju en Corée du Sud, toujours avec le même résultat. Quatre ippons en quatre combats et une impression de posséder une marge de manœuvre énorme par rapport à ses adversaires.