Péchalat-Bourzat au top

Péchalat et Bourzat, favoris de l'épreuve après avoir remporté six des sept compétitions qu'ils ont disputées cette saison, ont patiné légèrement tendus sur la musique du Docteur Jivago, un programme qui leur colle à la peau, et qui leur a valu 66,91 points. Ils ont devancé les Russes Ekaterina Bobrova-Dmitri Soloviev et les Britanniques Sinead Kerr-John Kerr. "On s'entraîne en Russie depuis deux ans et demi, on vit à Moscou, à moins 30 degrés. On comprend cette vie donc on peut le faire bien", a commenté Péchalat.

Les Français n'ont donc pas été déroutés par le froid polaire qui règne dans l'enceinte de la patinoire et qui vaut au public de garder bonnet, écharpe et gants en plus de couvertures fournies par les organisateurs. Le titre sera décerné vendredi.

Jeudi, Brian Joubert, qui détient 15 médailles internationales dont un titre mondial en 2007, fera son entrée sur la glace suisse, un pays où il a glané sa première breloque en 2002 (bronze), presque un an après avoir connu le pire échec de sa carrière: une 16e place aux jeux Olympiques de Vancouver. De retour du Canada, il s'est remis au travail pour décrocher le bronze aux Mondiaux de Turin en mars 2010 et dès le mois de mai, il s'associait de nouveau avec l'entraîneur de ses débuts, Véronique Guyon, pour enchaîner sur une nouvelle saison.

A 26 ans, il veut reprendre sa place de leader, et souhaite profiter de cette année, où il s'est "dit en reconstruction", pour y arriver. "Le patinage c'est ma passion. C'est un boulot dans le sens où je gagne ma vie avec mais j'estime que j'ai encore des choses à faire", a affirmé le Poitevin. Pour cela, il a mis les bouchées doubles à l'entraînement, avec pas moins de 25 heures de présence hebdomadaires sur la glace, provoquant un phénomène de surcompensation la semaine dernière.

"Ca m'a inquiété. Le médecin m'a dit que je manquais de magnésium lié à une surcharge aux niveaux des entraînements. Je suis allé un peu trop loin", a-t-il raconté. Joubert, déjà triple champion d'Europe, aspire à un bon résultat à Berne qui lui "ferait du bien mentalement". "Il y a encore des failles. Parfois je me pose des questions et je ne sais pas pourquoi. Ca me fait douter. Ca va mieux mais je ne suis pas encore arrivé à ce que je voulais."

En couples, les français Adeline Canac et Yannick Bonheur, qui se sont associés cette saison, ont pris la 9e place à l'issue du programme court (43,02 points), dominé par les Allemands Aliona Savchenko et Robin Szolkowy (72,31).