La fondation 30 Millions d'Amis demande au CIO de retirer l'équitation du pentathlon moderne

C'est l'une des images des Jeux Olympiques qui a fait le tour du monde. Au pentathlon moderne, l'Allemande Annika Schleu en larmes, bataillant avec son cheval, lui-même les yeux révulsés et visiblement stressé. Une scène dramatique dont les conséquences continuent leur effet domino. Aujourd'hui c'est la Fondation "30 Millions d'Amis" qui réagit, en demandant au CIO de retirer l'équitation du pentathlon moderne.

Rappel des faits. Jeux Olympiques de Tokyo. Annika Schleu est en tête du pentathlon moderne. L'Allemande s'apprête à débuter l'épreuve d'équitation. Seulement son cheval se braque. L'Allemande ne parvient pas à maitriser "Saint Boy" qui enchaine les refus d'obstacles. La pentathlonienne dégringole au classement général, terminant à la 31e position. Une scène dramatique à tous les niveaux.

Dans cette épreuve, les athlètes ne montent pas leur propre cheval : ils doivent tirer au sort un cheval, qu'ils peuvent monter 20 minutes avant de s'élancer sur le parcours de saut d'obstacles.

Peu de temps après l'incident de Tokyo, on apprenait que l'entraineure allemande était sanctionnée, pour avoir "frappé avec le poing le cheval Saint Boy". La Fédération internationale de pentathlon modern (UIPM) a disqualifié Kim Raisner "pour la fin des Jeux olympiques de Tokyo". Une plainte a aussi été déposée pour maltraitance animale contre Annika Schleu.

Et ce n'est pas terminé. Ce mercredi, la fondation de protection des animaux "30 millions d'amis" a annoncé, via un communiqué, demander au CIO de supprimer l'épreuve d'équitation au programme du pentathlon moderne, "pour éviter qu'une telle violence ne soit à nouveau infligée aux équidés", selon les mots de la présidente de l'assocation, Reha Hutin.

Si le Comité international olympique avait expliqué vouloir "simplifier l'épreuve" en vue des JO de Paris 2024 en prévoyant des "obstacles moins haut et un parcours raccourci", cette mesure est jugée "insuffisante au regard des équidés qui terminent les épreuves épuisés et blessés", pour 30 millions d'amis. La fondation termine son communiqué en stipulant que cette pratique "n'est plus tolérable au 21e siècle".