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XV de France - L'heure du bilan : la Coupe du monde approche et les Bleus peuvent encore mieux faire

Anthony Tallieu

Mis à jour 20/03/2023 à 19:46 GMT+1

TOURNOI DES 6 NATIONS – Le XV de France a livré ce samedi un dernier match assez fidèle à l’impression globale qu’il a dégagé sur la compétition, achevée au 2e rang. Du bon, avec la victoire et le bonus offensif à la clé, mais aussi du moins bon. D’imprenable en 2022, il repart de cette édition avec le sentiment de pouvoir mieux faire, ce qui n’est pas plus mal à l’approche de la Coupe du monde.

Lafond : "Un deuxième Grand Chelem de suite, ça aurait été insupportable"

En 2020, Fabien Galthié démarrait son cycle par un Tournoi des 6 Nations à quatre victoires et une défaite et la deuxième place au classement (ex aequo avec l’Angleterre au nombre de points mais départagées par la différence générale). Trois ans plus tard, le bilan comptable est le même – à deux bonus offensifs près – mais tout est différent. Ce qui semblait le Nirvana au sortir de huit ans de misère paraîtrait presque mitigé aujourd’hui. Le capitaine Antoine Dupont lui-même, à l’issue du match gagné ce samedi avec le bonus offensif contre le pays de Galles (41-28), évoquait "beaucoup de regrets".
C’est qu’en l’espace de trois ans, ce XV de France a balayé toutes les cendres de la décennie précédente pour se retaper et bâtir sur du très solide. L’année 2022 l’avait même érigé au rang d’imbattable au point qu’il était question d’égaler le record absolu de victoires consécutives pour une nation majeure (18), détenu par les All Blacks et les Anglais. Une ambition folle estropiée dans l’enfer de Dublin, face à une Irlande qui a, elle, tenu ses objectifs en remportant le Grand Chelem.

Un succès flamboyant, une défaite logique et trois victoires en demi-teinte

À l’heure du bilan, si on excepte le conte de fées de Twickenham (10-53), les Bleus ont eu un départ poussif en Italie (24-29), évitant de peu le fiasco, sont tombés sur plus fort en Irlande (32-19), ont dû composer avec des vents contraires contre l’Écosse (32-21) et ont enfin gagné avec le bonus mais sans tout maîtriser non plus contre le pays de Galles (41-28). Un bon scénario, à bien y réfléchir.
Était-il en effet crédible d’imaginer que l’équipe de France roulerait sur tous ses adversaires avant le Mondial ? Aurait-il été finalement souhaitable qu’elle aborde cette échéance majeure et potentiellement historique pour le rugby français sans être passée par une période, même courte, de remise en question avec des axes d’amélioration à dégager ?

17 victoires sur les 18 derniers matches

Au sortir de ce Tournoi 2023, les Bleus ont perdu leur couronne et ont conscience qu’ils peuvent faire encore mieux, tout en ayant remporté quatre matches sur cinq en année impaire, et fait chanter le coq comme jamais auparavant sur le sol anglais. Dans l’absolu, les hommes de Fabien Galthié ont remporté 17 de leurs 18 dernières rencontres, soit toujours la meilleure séquence en cours du rugby international.
De quoi relativiser les éventuels regrets. "J’espère que les autres équipes nous craignent", a déclaré le sélectionneur après le succès contre les Gallois. Sur ce point, le sélectionneur peut être rassuré, comme sur le fait que ses Bleus aborderont la Coupe du monde avec une confiance à la fois suffisante, générée par 80% de victoires dans la compétition, mais pas démesurément gonflée par un deuxième Grand Chelem d’affilée. Et c’est certainement ce qui pouvait leur arriver de mieux.
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Positif, Galthié retient les "80% de victoire dans le Tournoi" depuis 4 ans

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