Fabien Galthié avant France-Italie : "En ce moment, les datas, ce n'est pas mon dada"

ParSimon Farvacque

Mis à jour 23/02/2024 à 14:20 GMT+1

Fabien Galthié avait considéré "parfait (dans) le contenu" le court succès français en Ecosse il y a deux semaines lors du Six Nations. Questionné vendredi sur sa communication, à deux jours de France-Italie à Lille, le sélectionneur des Bleus a contextualisé sa déclaration. Dans cette période de "résilience" qui va jusqu'à éclipser les datas, la priorité sera encore donnée aux "bases", dimanche.

"J'ai été un peu long, mais je crois que c'était nécessaire." Fabien Galthié s'est expliqué durant un monologue de 8 minutes et 52 secondes sur sa communication, questionné à ce sujet vendredi en conférence de presse. Qualifier de "parfait" le "contenu" proposé par les Bleus, il y a deux semaines lors de leur victoire en Ecosse (16-20), avait de quoi faire tiquer. "J'entends ce que l'on dit de bien, j'entends ce que l'on dit de mal", a commencé par répondre le sélectionneur du XV de France, se disant "très ouvert aux retours".

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"Les mots ont un sens, les mots sont très importants (…) Ils peuvent être aussi forts que des coups de poing, a-t-il estimé, avec son habituelle appétence pour la sémantique. Chacun est responsable de ce qu'il dit." Et lors du déplacement à Murrayfield, la "douleur" de la raclée subie face à l'Irlande (17-38) impliquait une approche particulière selon lui : "On s'est recentré sur l'essentiel. Les hommes, et le cœur des hommes (…) On est loin de la data, loin de la stratégie – même si elle est importante –, on est loin de la tactique – même si elle est importante –, mais on est au plus profond des valeurs du rugby."

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"Le rugby, ce n'est pas la Star Academy"

"Quand je dis que je suis heureux du contenu. Je sors du vestiaire, on vient de partager un moment tellement puissant, tellement fort après cette semaine que, oui, je suis heureux. Mais le contenu est ailleurs que dans la data, ailleurs que dans la démonstration de domination face à une équipe d'Ecosse, chez elle, sous la pluie", relate Galthié. Avant d'ajouter, concernant une fréquente utilisation du jeu au pied à renouveler, ou non, face à l'Italie : "En ce moment, les datas, ce n'est pas mon dada." Alors même que l'importance qu'il accorde à ces fameuses données lui a été reprochée, après le Mondial.

L'ancien demi de mêlée du Stade Français reste en revanche fidèle à sa ligne de conduite sur un point : la volonté de continuité régit ses choix, dans l'élaboration du XV de France. Dimanche à Lille (16h), Posolo Tuilagi va célébrer sa première titularisation, mais la charnière Lucu-Jalibert sera par exemple encore aux manettes, face aux Italiens, lors de la troisième journée du Tournoi des Six Nations. "Le rugby, ce n'est pas la Star Academy (…) la résilience se fait collectivement", argue-t-il.

"La résilience se construit étape par étape", développe Fabien Galthié, désireux de se concentrer d'abord sur "les bases" pour enchaîner une deuxième victoire, bien qu'un succès poussif risquerait de ne pas convaincre grand-monde. "Je fais attention à qui je m'adresse", admet-il cependant, suggérant un discours différent dans l'intimité du vestiaire. "Je crois qu'il n'y pas plus exigeants que nous envers nous-mêmes, appuie le chef de file des Bleus. Quand on travaille sur l'analyse, on est sans concession." Et d'insister : "Mais ça reste entre nous."

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