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Un titre pour Toulon vainqueur de la Challenge Cup face à Glasgow (43-19)

Elio Bono

Mis à jour 19/05/2023 à 23:16 GMT+2

Ce n'est certainement pas ce que Toulon espérait pour cette saison mais le RCT a sauvé 2022-2023 en ajoutant une nouvelle ligne à son palmarès. Jamais les joueurs de la Rade n'avaient remporté la Challenge Cup malgré quatre finales disputées, anomalie corrigée après une balade face aux Glasgow Warriors à l'Aviva Stadium de Dublin (43-19).

La joie des joueurs du RCT en finale du Challenge européen face à Glasgow

Crédit: Getty Images

Toulon a réussi sa mission. Porté par ses stars, le RCT n'a fait qu'une bouchée de Glasgow (43-19), vendredi soir à Dublin pour enfin remporter la Challenge Cup, après quatre échecs en finale. Largement supérieurs, les Varois se sont fait plaisir et ont inscrit 6 essais devant des Ecossais trop justes. Avec ce premier trophée depuis 2015, ils sont assurés de disputer la prochaine Champions Cup, et ce peu importe leur classement final en Top 14.

Serin, fer de lance malchanceux

Cette victoire en Challenge Cup laissera-t-elle des regrets aux Toulonnais ? Il est permis de le croire, tant Toulon a montré que, lorsque son effectif est au complet et ses stars en forme, il est difficilement résistible. Dans ces conditions, la non-qualification qui se profile pour les phases finales de Top 14 est d'autant plus dure à avaler. Vendredi soir, le RCT a livré une prestation proche de la perfection, maîtrisant de bout en bout son sujet. Le collectif varois a en effet été sublimé par des individualités de grande classe, à commencer par Baptiste Serin.
Le demi de mêlée a mis les siens sur orbite avec un essai de filou : un départ au ras suivi d'un coup de pied pour lui-même face à l'absence de troisième rideau défensif (5e, 7-0). Serin s'est même permis une deuxième gourmandise du genre, en feintant la passe près d'un ruck pour aplatir après un franchissement de Waisea (26e, 21-0). Entre temps, l'ancien joueur de l'UBB a envoyé Sergio Parisse dans l'en-but (18e, 14-0), pour l'un des derniers matches de sa magnifique carrière... avant en béquilles de sortir à la mi-temps. Cette blessure précoce - comme celle de Dan Biggar (4e) - aurait pu dérégler la machine toulonnaise. Il n'en a rien été.

Toulon s'est fait plaisir

Combatif en défense, le RCT a ensuite contenu les assauts d'une équipe de Glasgow qu'il a réussi à rendre méconnaissable. Pas une mince affaire, alors que l'épine dorsale des Warriors ressemble à celle du XV du Chardon. Ceux-ci ont certes trouvé la faille à trois reprises dans une deuxième période décousue (doublé de Kyle Steyn, essai de Sebastian Cancelliere), ils n'ont, dans le même temps, pas réussi à arrêter des trois quarts toulonnais déchaînés. Josaia Wainiqolo (59e, 29-7), Waisea (66e, 36-7) et Ihaia West (78e, 43-19) ont alourdi le score, à l'issue d'actions collectives de classe.
En totale confiance, Toulon a donc donné du relief à une fin de saison qui pouvait tourner au vinaigre. Le RCT a, en plus, salué ses anciens, dont Parisse (39 ans), ovationné par l'Aviva Stadium ou Mathieu Bastareaud (34 ans). Revenu à ses amours de jeunesse au centre pour l'occasion, le briscard est le seul joueur de l'effectif actuel qui figurait parmi les vainqueur de la Champions Cup en 2015, dernier trophée toulonnais en date. La boucle est bouclée.
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