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Champions Cup - UJ Seuteni dynamiteur, Levani Botia omniprésent : les notes des Rochelais

Anthony Tallieu

Mis à jour 21/05/2023 à 15:50 GMT+2

Sous l’eau pendant le premier quart d’heure, les Rochelais ont trouvé les ressources mentales et physiques pour revenir de l’enfer (26-27). Mené par un Antoine Hastoy très mature, un Levani Botia sur tous les fronts et un UJ Seuteni toujours aussi remarquable offensivement, le Stade rochelais a réussi un des exploits les plus marquants de ces dernières années pour le rugby français.

Lafond : "Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille"

Brice Dulin : 6,5

Dernier rempart d’une équipe rochelaise en déroute pendant le premier quart d’heure, il a même dû assurer au poste de demi de mêlée pendant l’exclusion temporaire de Kerr-Barlow, ce qu’il a plutôt bien fait. Sûr dans ses relances et sous les ballons hauts, à l’image d’une chandelle parfaitement captée sous la pression dans le money-time (74e), alors que son équipe venait de repasser devant. L’ancien Racingman s’est en revanche troué en toute fin de match en ne trouvant pas la touche depuis son en-but sur un coup de pied de dégagement qui aurait pu coûter très cher.

Dyllin Leyds : 5,5

Pas fautif mais très discret sur le plan offensif en première période. Un peu moins ensuite. Il s’est le plus souvent contenté des tâches plus obscures du poste d’ailier, sans fioriture.
  • En bref : Pas le plus en vue sur le terrain mais rien à lui reprocher non plus.

UJ Seuteni : 8,5

Sa prestation est à l’image du match des Rochelais. Évidemment pas brillant dans le premier quart d’heure, bien plus par la suite. Ses courses tranchantes et sa vitesse ont mis à mal la défense du Leinster comme en atteste son essai en fin de première période (38e). Il perce de nouveau avec brio en début de seconde période (41e), donnant le ton d’un deuxième acte totalement rochelais. Au-delà de son apport offensif, il s’est bien envoyé en défense, en particulier en fin de match pour tenir la ligne des Maritimes.
  • En bref : le facteur X rochelais.

Jonathan Danty : 7

Il inscrit l’essai qui met fin à l’hémorragie du début de match en se payant le luxe de renverser Gary Ringrose (19e). Son impact physique dans l’axe du terrain a contribué à changer la physionomie du match. Fautif cependant sur un déblayage à l’épaule en fin de partie (75e), qui lui a valu un carton jaune logique.
En bref : Son essai remet les têtes rochelaises à l’endroit.

Raymond Rhule : 4,5

Son placement pose question sur deux essais du Leinster. Sur le deuxième, où il ne fait pas confiance à son partenaire en poursuite et resserre, laissant la voie libre à O'Brien (7e). Sur le troisième aussi où il déserte son aile (12e). Il s'en sort très bien en deuxième période, ne captant pas un ballon haut (62e). À son actif, quelques bons plaquages en fin de partie.
En bref : les trois essais du Leinster sont venus sur son aile et il n'est pas exempt de tout reproche sur deux d'entre eux.

Antoine Hastoy : 8

Pour sa première finale européenne, l’ancien Palois a clairement assuré. Juste dans l’organisation du jeu, il a notamment su trouver UJ Seuteni dans le bon tempo, lui permettant de marquer un essai en fin de première période (38e) et de franchir en début de seconde (41e). Très solide mentalement, Hastoy a également réussi un magnifique 100% au pied (5/5).
En bref : une maturité impressionnante pour une première finale.

Tawera Kerr-Barlow : 7,5

Son carton jaune, certes sévère, enfonce un peu plus La Rochelle dans le premier quart d’heure infernal puisque le Leinster marque son troisième essai quasiment dans la foulée. Et c’est bien à peu près tout ce qu’on peut reprocher au Néo-Zélandais dans ce match. Volontaire, capable de mettre du rythme et beaucoup de pression au ras des rucks, il ne s’est pas échappé non plus en défense.
En bref : un meneur exemplaire.

Gregory Alldritt : 6,5

Il était attendu et il a été difficile pour lui de trouver régulièrement de l’avancée. Il a même perdu des ballons au contact (56e) sous l’énorme pression irlandaise. Reste qu’il ne s’est pas découragé et, à défaut de trouver des brèches, a maintenu un abattage constant en défense et un leadership certain, notamment en fin de match quand cela devenait irrespirable.
En bref : un leader de combat.

Levani Botia : 8,5

Tout n’a pas été parfait pour lui bien sûr, mais quelle débauche d’énergie du Fidjien ! On l’a vu gratter (34e), charger (35e), mettre de l’avancée dans les ballons portés…Si La Rochelle a évité le désastre en première période, elle le doit beaucoup à son activité, nécessaire pour contrebalancer la furia irlandaise du premier acte. Le vieux guerrier a été au bout de lui-même et a dû sortir à dix minutes de la fin, perclus de crampes.
En bref : monstrueux de générosité.
Remplacé par Rémi Bourdeau (70e).
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Levani Botia face au Leinster en finale de Champions Cup

Crédit: Getty Images

Paul Boudehent : 5,5

Le jeune troisième-ligne rochelais n’a pas manqué d’intentions et d’envie mais a longtemps eu du mal à se mettre au niveau du match. Des détails, comme sur un déblayage où il arrive un peu en retard et permet à la défense de gagner une pénalité au sol sur Danty en seconde période (53e), ou sur un contre qu'il aurait pu conclure mais où il pèche dans la conduite de balle. Sur les basiques, comme la défense, il a en revanche été présent.
En bref : de l’activité pas toujours maîtrisée.
Remplacé par Ultan Dillane (66e).

Will Skelton : 6,5

L’Australien n’a pas dû souvent être secoué comme il l’a été durant la partie. Cible identifiée, les Irlandais ont réussi à le repousser et parfois le retourner (29e). Il est en revanche décisif sur le deuxième essai rochelais, parvenant à libérer les bras pour faire vivre le ballon (38e). Lui non plus n’a pas donné sa part au chien, jouant toute la partie malgré une belle frayeur en seconde période et sa présence dissuasive a également compté en fin de match.
En bref : ciblé, secoué mais toujours debout

Romain Sazy : 5

Le vétéran rochelais a eu du mal à répondre au rythme et à l’intensité mises par le Leinster en début de match. Moins sous pression ensuite à l’image de son équipe. Il n’arrive pas à maîtriser un ballon au sol suite à un départ de Kerr-Barlow en sortie de mêlée, cassant une possible grosse occasion rochelaise (51e).
En bref : il a dû s’accrocher dans ce match de haute volée.
Remplacé par Thomas Lavault (52e), qui a plus apporté.

Uini Atonio : 6,5

Bien sûr, le rythme fou imposé par le Leinster en début de match n’était pas pour lui plaire. En revanche, quand La Rochelle tanguait, elle a pu compter sur sa mêlée fermée. Un secteur où Atonio a mis au supplice Andrew Porter. Tout sauf anodin.
En bref : il a répondu présent en mêlée.
Remplacé par George-Henri Colombe (60e), auteur de l’essai qui permet à La Rochelle de passer devant (72e). Hyper généreux dans l’effort, il provoque bien malgré lui l’expulsion d’Alaalatoa et a dû sortir sur une civière, K.O.

Pierre Bourgarit : 5,5

Le talonneur débordait d’envie comme à son habitude. Trop parfois, comme lorsqu’il s’est fait pénaliser bêtement en première période (32e). À parfois aussi manqué de sang-froid dans la gestion des ballons portés. Mais les Rochelais ont pu compter sur lui pour remuer de la viande et marquer leurs adversaires.
En bref : de l’énergie, parfois mal canalisée.
Remplacé par Quentin Lespiaucq (66e)

Reda Wardi : 6,5

Même chose que pour Atonio. Sa force en mêlée fermée a été un des facteurs déterminants du réveil rochelais. Il fait brouter l’herbe à Tadhg Furlong en première période, pourtant une référence dans l’exercice, et gagne la pénalité préalable au premier essai rochelais (17e).
En bref : il a assuré en mêlée.
Remplacé par Joel Sclavi (60e).
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