Quand la conquête va...

Biarritz est aux portes du sacre européen. Une irrésistible ascension qui doit beaucoup au formidable paquet d'avants du BO. Impérial en conquête, le club basque possède aujourd'hui un des packs les plus redoutés d'Europe. Mais dans ce domaine, il va trou

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"Le Munster, au niveau de la conquête, c'est la meilleure équipe d'Europe": Jacques Delmas, co-entraîneur du BO chargé des avants, étalonne l'épreuve qui les attend. Et dont ils avaient pris la mesure l'an dernier, en un quart de finale pénible, mais gagné, face aux Irlandais (19-10). Car les Biarrots n'ont pas à rougir de la comparaison. Mis à part quelques défaillances, de base, dans le combat (à Agen, face au Stade Français, chez les Saracens notamment en début de saison), chaque fois que le BO a été présent dans l'agressivité, talent et collectif huilé ont fait le reste.
Les "Galactiques", surnom honni de l'intersaison 2004-2005 après un recrutement spectaculaire, sont devenus belle mécanique. L'amalgame est fait, et les joueurs "sont tous plus ou moins dans un cycle de progression", analyse Delmas. C'est particulièrement le cas, dit-il, d'Imanol Harinordoquy "qui a progressé au niveau physique et dans sa compréhension et construction du jeu". Et que dire de Jérôme Thion, enrichi de responsabilités avec le capitanat du XV de France? Ou du pilier Petru Balan, une "force pure" qui a acquis beaucoup d'expérience et "s'utilise mieux", piloté par Benoît August? Et de Thierry Dusautoir devenu maillon indispensable d'une sorte de 3e ligne à quatre?
Jeu d'échecs
C'est cela, selon Delmas, qui a le plus évolué en un an chez les avants du BO: "la qualité des joueurs" en progression. Cela, et du travail spécifique sur la conquête, "tant défensivement qu'offensivement, beaucoup en opposition, dans le détail, la vivacité". D'où l'impression d'un BO adaptable, trouvant les solutions aux problèmes posés. C'est le cas de la touche, point fort du Munster, particulièrement travaillée au stage biarrot lundi et mardi. La touche, abordée comme un "jeu de dames ou d'échecs, où il faut être capable d'éliminer le joueur essentiel de l'adversaire", explique le technicien.
Biarritz sut le faire lors de ce quart de finale d'avril 2005 (3 ballons pris sur lancers du Munster). Samedi encore à Cardiff, "ce sera une clef essentielle du match", prédit-il. Et puis, heureux Biarrots! Survient un coup dur (blessures longue durée des piliers Avril, puis Lealamanua)? Voila que le BO déniche avec le joker samoan Cencus Johnston un phénomène (1,89 m, 130 kg) doté d'"une grosse explosivité, agressif à l'impact, qui franchit ou concentre les défenses". Et tient son rang dans la mêlée, rarement inquiétée cette saison, du BO.
Perfectionnistes, les entraîneurs biarrots discernent bien une marge de progression, notamment dans "le jeu après le jeu programmé ", la prise d'initiatives et la réponse collective à ces initiatives. Mais il sera toujours temps de progresser avec un groupe qui restera stable l'an prochain. Samedi c'est une finale. "Une finale on la joue pour la gagner, et pour cela il faut être réaliste, ne l'oublions surtout pas", rappelle Patrice Lagisquet. Or le réalisme-pourcentage, le BO connaît.
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