Anthony Jelonch de retour avec le XV de France, comme une évidence : "Nous avons très vite senti qu'il serait de retour"

ParSimon Farvacque

Mis à jour 12/09/2023 à 23:17 GMT+2

Revoilà Anthony Jelonch. Titulaire et même capitaine du XV de France, six mois et demi après sa grave blessure au genou gauche, le troisième ligne toulousain va retrouver le devant de la scène jeudi à Lille, face à l'Uruguay. Fabien Galthié et lui ont évoqué l'émotion qui entoure son retour et la sérénité avec laquelle il a cheminé jusqu'à ce match de la Coupe du monde, mardi devant la presse.

Une question les a déridés. Anthony Jelonch et Fabien Galthié, jusque-là très placides, ont arboré des sourires complices au moment de décrire l'instant où le troisième ligne toulousain a compris qu'il allait renouer avec la compétition, pour de bon. "Je peux peut-être vous dire quand je lui ai dit qu'il serait capitaine… non, je ne le fais pas", a intercepté le sélectionneur ce mardi en conférence de presse, avant de laisser la parole à son joueur.

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"Cela fait quelques semaines que je m'y prépare", a confié Jelonch, qui portera le numéro 8 des Bleus jeudi face à l'Uruguay, six mois et demi après avoir été victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. "Prêt à rejouer", il a eu le luxe d'acter son retour : "Fabien m'a dit : 'C'est toi qui choisis le match que tu veux jouer'. Je lui ai répondu : 'Le plus vite possible, je me sens prêt', puis il m'a annoncé ce week-end que j'étais capitaine."

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J'ai repensé à tous les moments durs

"J'étais très heureux, j'ai repensé à tous les moments durs depuis cette blessure", décrit-il sans tomber dans le pathos : "Je ne suis pas quelqu'un de très émotif." Anthony Jelonch a abordé sereinement cette course contre-la-montre et l'a vécue sans accroc : "Au début j'ai peut-être eu des doutes, mais j'avais toujours en ligne de mire cette Coupe du monde. Chaque étape s'est passée avec succès." Avec une clef : "Je ne rentrais pas dans une routine."

"Changer d'environnement m'a beaucoup aidé (…) Je suis allé cinq semaines à Montpellier avec Bruno Boussagol, le kiné de l'équipe de France, puis un mois au Stade toulousain, un mois à Capbreton", énumère celui qui compte 25 sélections avec les Bleus et a déjà connu les honneurs du brassard lors de la tournée d'été 2021 en Australie. Pendant tout ce temps, Galthié a gardé un œil attentif – et rapidement confiant – sur l'évolution de sa rééducation.

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Le travail, la conviction, ça forge et ça aide

"Je me souviens, à Montpellier, il ne courait pas, il faisait des semaines à 70 km, raconte le coach, en se tournant vers son joueur pour qu'il acquiesce. Cela faisait un mois et demi, ou deux mois, qu'il avait été opéré, son genou ne gonflait pas. Il était au milieu de la nature, il nageait (…) Il y avait des signaux forts qui montraient qu'il serait là." Il admet que "c'est facile à dire maintenant" avant d'assurer : "Nous avons très vite senti qu'il serait de retour."

Jelonch est ainsi remis sur le devant de la scène d'une façon qui correspond à son statut de cadre. "Le travail, la conviction, ça forge et ça aide", conclut l'entraîneur du XV de France, au sujet d'un joueur "qui représente le groupe parfaitement". Un joueur qui compte peser dans ce Mondial (8 septembre - 28 octobre) : "Je donnerai tout. Je sais que mon genou tient bien. J'ai le feu vert de tous les chirurgiens, des kinés. Dans ma tête, je suis à 100%."

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