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Coupe du monde 2023 | La France étrille l'Italie (60-7) et file en quart de finale

Mathieu Charré

Mis à jour 07/10/2023 à 05:53 GMT+2

Quelle démonstration ! Dans un "huitième de finale" qu'ils n'avaient pas le droit de perdre au risque de s'arrêter là, les Bleus n'ont pas fait de sentiment face à leurs voisins italiens vendredi soir à Lyon (60-7). Dominateur de bout en bout, avec huit essais au total, le XV de France a sécurisé avec la manière la première place du groupe A, et file en quart de finale avec le plein de confiance !

Les Bleus sont-ils prêts pour cette fameuse "finale" ?

Une démonstration. Pour son "huitième de finale" face à l’Italie, après deux semaines sans jouer, le XV de France a livré une prestation remarquable à Lyon, étouffant les Transalpins toute la rencontre. Portés par Damian Penaud (doublé), la vista de Matthieu Jalibert et leur solidité défensive, les Français ont inscrit huit essais pour finir en tête de la poule A, invaincus, devant la Nouvelle-Zélande. Rendez-vous en quart de finale au Stade de France dimanche prochain !
C’est à croire qu’ils avaient des fourmis dans les jambes ces Bleus, impatients de retrouver leur Mondial deux semaines après la démonstration face à la Namibie (96-0). Entrés sur le terrain d’un stade de Lyon particulièrement bruyant dès l’entrée des acteurs, sous les yeux d’Antoine Dupont présent en tribunes en attendant mieux, les Français ont pris en main le scénario du match dès le coup d’envoi. Avec, en tête d’affiche, qui mieux que le serial marqueur made in France, Damian Penaud, pour ouvrir le bal ?

Penaud dépasse Clerc

Après moins de deux minutes de jeu, sur un surnombre parfaitement exploité dans le fermé, l’ailier a plongé côté gauche pour le premier essai. Et, avant la fin de la première période, sur un renversement au pied superbe de Matthieu Jalibert malgré la pression, le néo-Bordelais a récidivé côté droit, pour inscrire son 35e essai avec le XV de France, le 6e dans ce Mondial, et dépasser Vincent Clerc. Seul Serge Blanco a fait mieux dans l’histoire des Bleus (38).
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Penaud est si déroutant : Blanco dans le viseur mais des rudiments du rugby à réviser

Entretemps, le XV de France a imposé sa supériorité dans tous les domaines, et notamment en conquête, porté par les mains de Cameron Woki en touche et dans les mauls, ou les grattages de Jonathan Danty intenable au sol. Avant la pause, le bonus offensif était déjà assuré, avec deux autres essais inscrits, l’un par l’autre électron libre Louis Bielle-Biarrey, sur un service au pied de… Penaud, et l’autre par Thomas Ramos, qui a plongé en coin en profitant d’un espace créé par Jalibert et Penaud, encore lui.
Dans cette première période échevelée, les Bleus ont connu un seul moment de léger flottement, que Simone Ferrari a brièvement cru exploiter au terme d’une séance interminable de pick and go devant l’en-but (34e). Un bonheur vite annulé à la vidéo, pour un déblayage haut du même Ferrari sur Maxime Lucu, auteur d’une prestation solide à la mêlée. Rapide derrière ses rucks, le joueur de l’UBB a lancé des vagues trop rapides pour être repoussées par la défense italienne.

Galthié a vite fait tourner

Au retour des vestiaires, plusieurs erreurs italiennes ont vite rétabli la même dynamique, avec un cinquième essai de Jalibert, son premier dans cette Coupe du monde (47e), rapidement suivi par le 2e de Peato Mauvaka, parti près d’un maul à 5 mètres. Fabien Galthié, le travail accompli, a vite pu faire entrer du sang neuf, et laisser le banc participer à la fête. Lucu a cédé sa place à Baptise Couilloud, local de l’étape, puis Ramos, auteur d’un 7/8 au pied, a laissé Melvyn Jaminet prendre l’arrière (2/3).
Pas rassasiés, les Français ont porté leur total d’essais à 8. Yoram Moefana, entré à l’heure de jeu, s'est offert un doublé, rapidement trouvé par une belle passe sautée de Jalibert pour conclure une séquence partie de leur propre camp (64e). Les Italiens, longtemps privés de munitions, ont réussi en deuxième période à s’offrir quelques belles séquences, et ont enfin été récompensés à 10 minutes du terme, derrière une percée de Luca Morisi à l’aile. Malgré un gros plaquage en cours d’action d’Anthony Jelonch, tranchant toute la rencontre, Manuel Zuliani a trouvé la faille côté droit en pick and go, soulageant l’honneur des Transalpins (72e).
Le "match de la peur" n’aura donc pas eu lieu pour les Bleus, qui terminent cette poule A avec un bilan immaculé de 4 succès, dont 2 bonifiés, et une première place devant la Nouvelle-Zélande. La montagne des phases finales se dresse désormais entre le XV de France et son objectif, avec un potentiel quart de finale face au champion en titre sud-africain. Avec ou sans Dupont ? Quoi qu’il en soit, le plus dur commence.
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