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Finale de la Coupe du monde | Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud : Notre XV "All Boks"

Simon Farvacque

Mis à jour 29/10/2023 à 03:18 GMT+1

La Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud s'affrontent ce samedi au Stade de France (21h), en finale de la Coupe du monde. D'où l'élaboration de notre XV "All Boks", mix des deux formations basé sur les performances des joueurs durant ce Mondial, et non envisagé de manière absolue. Prenez une tonne de talent, ajoutez-y une pincée de subjectivité et vous obtenez cette équipe qui a très fière allure.

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Préambule : Ce "XV type" de la finale de la Coupe du monde, qui se tiendra samedi au Stade de France (21h), a été élaboré en concertation au sein de notre rédaction. Il tient compte des performances réalisées pendant le Mondial. Le niveau des joueurs au-delà de cette compétition et leur complémentarité n'ont pas pesé dans la balance.

Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande)

Meilleur joueur du monde en 2016 et 2017, Beauden Barrett ne jouit plus de la même aura mais il reste un pion essentiel des All Blacks. Son jeu au pied offensif est une arme, sa vitesse est un danger permanent et sa capacité à faire office de "deuxième n°10" derrière Richie Mo'unga est précieuse. Son homologue Damian Willemse a brillé par ses changements d'appuis - demandez à Garry Ringrose - mais a parfois manqué de sérénité.

Will Jordan (Nouvelle-Zélande)

Huit essais en cinq matches dans ce Mondial, 31 en 30 capes avec la Nouvelle-Zélande : quelle machine à marquer. A plusieurs reprises, Will Jordan n'a eu qu'à conclure sans opposition, mais il a également inscrit des essais spectaculaires. Le joueur des Crusaders présente à la fois des aptitudes de finisseur et de poison susceptible de se proposer dans la ligne. Athlétique sans être une armoire à glace (1,88m, 94 kilos), il est le prototype de l'ailier complet.

Jesse Kriel (Afrique du Sud)

Avec un peu moins de puissance mais un poil plus de punch que son compère Damian de Allende, Jesse Kriel s'est montré incontournable pour les Boks, en deuxième centre. Son coup de pied rasant pour Cheslin Kolbe face aux Bleus est un modèle du genre. Quant à son concurrent, qui suscite sans doute plus d'attentes : Rieko Ioane a fait une bonne Coupe du monde, sans être transcendant, et a notamment manqué cinq plaquages contre l'Irlande.

Jordie Barrett (Nouvelle-Zélande)

Longtemps utilisé à l'arrière par les All Blacks dans sa carrière, Jordie Barrett apporte un équilibre louable avec le numéro 12 dans le dos. Il a été désigné homme du match face à l'Argentine grâce, outre à un essai en coin, à une activité défensive remarquable lors du premier acte. L'essai qu'il sauve en fin de rencontre face à l'Irlande, en plaçant son corps sous le ballon que Ronan Kelleher tentait d'aplatir dans l'en-but, est une action aussi furtive que décisive.
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Cheslin Kolbe (Afrique du Sud)

L'ancien joueur du RCT est toujours insaisissable. Cheslin Kolbe l'a démontré en quart de finale face au XV de France, à qui il a fait mal par un essai en contre-attaque et le contre qui a suscité tant de questions sur une transformation de Thomas Ramos. Présent quand cela compte, il bénéficie, dans son duel à distance avec un Mark Tele'a brillant, de l'absence de l'ailier néo-zélandais face aux Irlandais, qui plus est en raison d'une sanction interne.

Richie Mo'unga (Nouvelle-Zélande)

Son inspiration face au XV du Trèfle est centrale dans l'une des actions les plus importantes de ce Mondial. Animateur clinquant du jeu des Kiwis, il a bien alterné entre prises d'initiative (et d'intervalle), distribution et occupation. Le "clutch" Handre Pollard et le spectaculaire Manie Libbok – dont on n'a pas oublié la "no-look pass" au pied contre l'Ecosse – souffrent de s'être partagé le rôle d'ouvreur… mais Pollard peut encore être l'homme de la finale.

Aaron Smith (Nouvelle-Zélande)

Cette Coupe du monde est son dernier défi et il a encore de quoi le mener à bien. Aaron Smith, 34 ans, ne fléchit pas dans sa rapidité d'exécution autour des rucks. Il a inscrit quatre essais (dont un triplé contre l'Italie) depuis le début de la compétition. Comme pour le poste de n°10, les demis de mêlée sud-africains pâtissent de ne pas être indiscutables, avec l'atout collectif (et bien plus important, en l'occurrence) que cela représente.
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Barrett, Etzebeth, Savea, Kolbe : nos "All Boks" avant la finale | Coupe du monde 2023

Crédit: Quentin Guichard

Ardie Savea (Nouvelle-Zélande)

Huit "offloads", moult ballons ralentis ou volés dans les rucks, trois essais et même quelques coups de pied : Ardie Savea est impressionnant dans ce Mondial. Nominé parmi les quatre prétendants au titre de meilleur joueur du monde, ce jeudi par World Rugby, il a été monumental lors d'un Nouvelle-Zélande - Irlande durant lequel des sommets de jeu et d'intensité ont été atteints. La référence planétaire au poste de n°8 c'est lui, et l'on comprend pourquoi.

Pieter-Steph du Toit (Afrique du Sud)

La férocité incarnée. Pieter-Steph du Toit est d'un impact brutal et difficilement quantifiable sur tous les points de fixation. Le "meilleur joueur du monde" ? Il connaît (2019). Crucial dans le sacre des Boks il y a quatre ans, il pourrait l'être à nouveau. Le capitaine néo-zélandais Sam Cane a moins joué que lui (365 minutes contre 456) et souffre paradoxalement de voir sa compétition "résumée" à une seule performance, bien qu'immense, face aux Irlandais.

Siya Kolisi (Afrique du Sud)

Sérieusement touché à un genou en avril, sur le pré en août : Siya Kolisi a réussi l'exploit de participer à cette Coupe du monde, et il y brille. Auteur de sept plaquages offensifs, le capitaine des Springboks en est le leader. Il joue en revanche moins d'une heure par match en moyenne. Absent lors de la défaite face aux Bleus et associé à la montée en puissance des Néo-Zélandais, Shannon Frizell n'aurait pas dépareillé. Le choix du n°6 est celui qui nous a le plus divisés.

Scott Barrett (Nouvelle-Zélande)

Et de trois. Les frères Barrett sont tous dans notre équipe. Scott a participé à 98 rucks offensifs (plus haut total néo-zélandais) dans ce Mondial. Spécialiste des basses besognes, il a été titulaire en quart et en demie. Seule une faute grossière contre l'Argentine, carton jaune à la clef, ternit son bilan. On a aussi pensé à Sam Whitelock et à son grattage gagnant contre l'Irlande. Le monument néo-zélandais (152 sélections, un record) est encore ô combien compétitif.

Eben Etzebeth (Afrique du Sud)

Face à la France, il a été gigantesque. En bien, en mal, en tout. Il a en prime inscrit l'essai de la victoire lors de ce quart de finale. Eben Etzebeth, huit plaquages dominants dans cette édition de la Coupe du monde, est monolithique. Chaque maul, chaque ruck, chaque duel est pour lui l'occasion de marquer l'adversaire. Il est en lice comme Savea, Antoine Dupont et Bundee Aki pour la distinction de meilleur joueur du monde 2023.

Frans Malherbe (Afrique du Sud)

C'est l'un des piliers droits les plus réputés au monde. Frans Malherbe tient ce rang depuis le début de l'épreuve et ne trouve pas à qui parler, sur la durée, au sein du pays du long nuage blanc. Rapidement sorti contre l'Uruguay, Tyrel Lomax a été remis sur pied à temps pour la phase finale. L'enjeu que cela représentait pour les All Blacks traduit son importance et il a débuté les deux matches couperet de son équipe. Mais il a passé deux fois moins de temps sur le rectangle vert que Malherbe.

Bongi Mbonambi (Afrique du Sud)

Le forfait de Malcolm Marx, blessé après un seul match des Boks, a mis de la pression sur les épaules de Bongi Mbonambi. Seul talonneur de l'effectif (le troisième ligne Deon Fourie dépanne à ce poste), il tient la baraque. Actif dans la conservation, il n'est pas étranger à la bonne tenue de la mêlée sud-africaine, qui a glané 16 pénalités (référence dans ce Mondial). Presque parfait sur ses lancers et au plaquage, Codie Taylor fait très fort aussi. Probablement notre deuxième plus grand dilemme.

Ox Nche (Afrique du Sud)

Son entrée en demi-finale face à l'Angleterre a été déterminante : Ox Nche a été le héros de l'ombre des Springboks, quand Pollard a pris la lumière. Le cubique pilier de 28 ans, qui a participé aux six rencontres des siens, a grandement contribué à leur domination en mêlée samedi dernier. Promouvoir un remplaçant sud-africain est par ailleurs symbolique. Les champions du monde en titre s'appuient beaucoup sur leur banc et c'est en partie grâce à cela qu'ils en sont là.
Notre compo "All Boks" en image
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