Jonathan Danty absent pour France - Nouvelle-Zélande, la mesure de précaution

Un tank en moins, au milieu du terrain. Jonathan Danty manquera le match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023, comme l'a annoncé ce mercredi Fabien Galthié. Mais le sélectionneur des Bleus n'a pas présenté cela comme un forfait. "Nous avons pris une décision", a-t-il dit sur les coups de midi, concernant l'absence du centre rochelais, que l'on savait incertain en raison d'une "lésion mineure" aux ischios-jambiers contractée il y a dix jours.

"Il y a quatre matches de qualification, puis les rencontres éliminatoires.Cette équipe va bouger", a insisté Gatlhié, à deux jours d'une affiche entre la France et la Nouvelle-Zélande aussi alléchante qu'à relativiser, en termes d'enjeux. Vendredi soir, Tricolores et All Blacks resteront les favoris de la poule A, peu importe le résultat de leur affrontement. Et ils resteront sous la menace d'un terrible (potentiel) quart de finale, face à l'Irlande ou l'Afrique du Sud.

D'où la nécessité de voir loin et de s'appuyer sur la profondeur de l'effectif français. Oui, Yoram Moefana est une sacrée doublure. "On perd un élément fort mais on en a un autre pour le remplacer", a souligné Gabin Villière, lors du point presse organisé ce mercredi à Rueil-Malmaison. Thomas Ramos, sur le même ton : "Yoram est prêt à relever le défi sur la capacité à faire mal à l'adversaire, il est dense, physique."

"Je sais qu'il répondra présent, avec ses atouts, poursuit Villière. Il a beaucoup de gaz, il est capable de faire des passes après contact." Mais reste un domaine dans lequel la perte ne sera probablement pas compensée. "Jonathan a de grandes qualités notamment au niveau des grattages", pointe l'ailier du RCT, lui aussi réputé expert en la matière. Sans Danty, la force de frappe des Bleus dans le jeu au sol décline drastiquement.

"On doit être en capacité de s'adapter", affirme Fabien Galthié, à l'avant-veille du coup d'envoi du Mondial (8 septembre - 28 octobre) au Stade de France (21h15). S'adapter, aussi, au calendrier et à un statut de co-favori de l'épreuve. Avant d'être opposé à l'Uruguay (14 septembre), la Namibie (21 septembre) puis l'Italie (6 octobre), le XV de France se doit d'être confiant sur sa capacité à rallier les quarts, avec ou sans Danty. Avant d'espérer compter sur lui à 100% dans plus d'un mois, pour une rencontre au sommet.