XV de France | Sekou Macalou toque à la porte : "S'ils ont des migraines, tant mieux"
La flèche Sekou Macalou ne coche pas encore toutes les cases, mais le troisième ligne du Stade Français s'est signalé positivement, jeudi. Parmi les Bleus, il a été le plus en vue, un soir de succès étriqué face à l'Uruguay au Stade Pierre Mauroy (27-12). De quoi regagner du crédit auprès du staff tricolore ? Il aspire au moins à lui causer mal à la tête, durant cette Coupe du monde de rugby 2023.
Qui a bousculé la hiérarchie ? "Bielle-Biarrey a levé le doigt timidement"
Video credit: Eurosport
Il n'a pas tiré la couverture à lui, en ce soir de modeste victoire. Jeudi, Sekou Macalou a déclaré "(attendre) le retour des coaches pour savoir" s'il avait signé un bon match face à l'Uruguay. Interrogé sur l'opportunité de leur donner des maux de tête, il a en revanche assumé cette ambition faussement désagréable : "S'ils ont des migraines, tant mieux, c'est cool pour tout le monde, j'espère que ça fera monter le niveau de l'équipe (...) Fabien [Galthié] l'a dit, aucune place n'est bloquée."
Le troisième ligne du Stade Français a fait étalage de sa panoplie d'offloads en première période, lors du succès 27-12 du XV de France. Il a également gratté un ballon au sol par-ci, volé un ballon en touche par-là. Surtout, personne n'a parcouru autant de mètres que lui (106), gonfle sous le bras, sur la pelouse du Stade Pierre Mauroy. Il aurait pu ponctuer sa partition remarquable de l'essai du bonus, mais celui-ci lui a été refusé à la vidéo.
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A-t-on sous-estimé l'Uruguay ?
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"Points forts uniques"
Après son contre-ruck illicite en raison d'un coup de pied dans le ballon, il avait allongé la foulée comme aucun "gros" n'est censé pouvoir le faire. Façon Radike Samo 2.0. Comme face aux Fidji lors de la préparation, où il avait permis aux Bleus de faire le break grâce à une interception, jaillissant de l'alignement après une touche. Cette faculté immensément singulière – son sélectionneur parle de "points forts uniques", de "potentiel extraordinaire" – peut faire de lui le remplaçant idéal.
Le staff lui a un temps accordé une place spécifique dans les 23, en sixième avant polyvalent sur le banc, susceptible d'entrer au poste de trois-quarts aile, comme il l'avait fait dès la 12e minute en novembre dernier contre les Springboks. Mais depuis, Paul Boudehent s'est invité dans la hiérarchie, à coups de larges épaules. "Il a su rentrer dans ce vestiaire et prendre le maillot", comme aime à dire Fabien Galthié. Ajoutez à cela le retour d'Anthony Jelonch et Macalou avait plutôt intérêt à se montrer, jeudi.
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"On ne peut pas se passer de Villière, c'est un extraterrestre"
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Les limites de son aisance
Sur ce qui fait sa force, donc : rien à redire. Le problème, c'est qu'il n'a pas tant rassuré que cela, concernant ses limites. Une prise d'intervalle adverse dans laquelle il a été impliqué doit, certes, plus au talent des Uruguayens concernés qu'à un manque de concentration de sa part. Mais on l'a vu lâcher le ballon à la réception d'un lancer de Peato Mauvaka, tenant l'offrande seulement du bout des doigts, sorte de revers de la médaille de sa dextérité.
Son ratio de plaquages réussis/tentés (8/11) a tout juste été correct. L'excellence, dans ce domaine, lui aurait permis de survoler les débats plutôt que de seulement surnager. Boudehent, par exemple, a été plus solide que lui en la matière (9/10). Tellement moins clinquant, aussi, lors de ce deuxième match des Bleus à la Coupe du monde de rugby 2023 que Macalou aurait souhaité plus débridé : "On est tombé dans le panneau des Uruguayens. Ils attendaient ça…".
Et de déplorer : "On n'a pas su enclencher". Sauf lui, peut-être. Jeudi dans le nord, le supersonique homme à tout faire du groupe tricolore n'a probablement pas fait voler en éclat les certitudes de ses entraîneurs. Mais au sein de ce XV de France ô combien remanié, il a sans doute été le meilleur, au jeu qui consistait à susciter du doute dans leur esprit.
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Quelle équipe aligner face à la Namibie ?
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