Florian Grill, président de la FFR, invité de Poulain Raffûte : "Je ne suis pas en infériorité numérique"

ParSimon Farvacque

Mis à jour 21/06/2023 à 00:46 GMT+2

Florian Grill s'exprime dans Poulain Raffûte. Le chef de file d'Ovale Ensemble a été élu président de la FFR mercredi dernier. Va-t-il cependant pouvoir mener la politique qu'il souhaite ? La composition du comité directeur, avec une minorité de personnes acquises à sa cause, n'est pas un problème selon lui. Il ne craint pas l'ombre de Bernard Laporte mais ne compte pas s'appuyer sur Serge Simon.

"Cela fait six ans qu'on bosse comme des fous." Le résultat, le voici : Florian Grill est président de la Fédération française de rugby, depuis son élection mercredi dernier, avec 58,14% des voix, face à Patrick Buisson. Mais il va devoir manœuvrer avec un comité directeur dont son équipe Ovale Ensemble n'a pu récupérer "que" onze sièges, sur douze en jeu, mais sur quarante au total. Une difficulté qu'il minimise, dans le podcast Poulain Raffûte.

"Je ne suis pas en infériorité numérique, assure l'homme à la tête de la FFR, en répondant à une question dans laquelle ce terme lui était suggéré. On a 58,14%, on a trois scrutins victorieux successifs (le référendum de janvier, l'élection partielle de mai et donc l'élection de juin, ndlr). Je prendrai mon temps parce que c'est mon style, parce que je n'aime pas brutaliser les organisations et parce que je conçois très bien qu'il faille digérer."

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Ne pas respecter trois votes successifs des clubs, ce serait un déni de démocratie hallucinant

Grill persiste et signe, il est sûr de pouvoir avancer : "Il y a des gens qui sont là pour l'intérêt du rugby. Ne pas respecter trois votes successifs des clubs, ce serait un déni de démocratie hallucinant." Buisson a d'ailleurs déjà affiché sa volonté de ne pas "bloquer le système". "Comme je l'avais pressenti, la menace de blocage était plus un mouvement de cape et d'épée pendant la campagne pour essayer d'influer sur le vote", sourit Florian Grill.

• Poulain Raffûte - les extraits vidéo

Celui qui se définit comme "un seconde ligne besogneux" veut rassembler : "Je n'aime pas le mot cohabitation, ça a l'air de dire qu'on est à l'opposé… on n'est pas à l'opposé (…) Je ne demande à personne de renier ses amitiés passées. Je peux comprendre que les gens soient attachés à Bernard Laporte." Un beau discours. Classique. Mais Grill sait aussi se montrer incisif.

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"Je ne vais pas travailler avec Serge Simon"

"Il y a dans cette gouvernance des gens avec qui je ne pourrai pas travailler", admet-il. "Je ne vais pas travailler avec Serge Simon. Je lui ai dit entre quatre yeux, tranche le président de 57 ans. La personne qui sera en charge du haut niveau, c'est Jean-Marc Lhermet." Pourquoi un tel grief contre l'ancien pilier des Bleus ? "Je pense que c’est quelqu’un de très intelligent. Je ne vais pas lui enlever ça. Mais il se nourrit un peu du conflit, ce n'est pas ma manière de travailler."

"C'est comme dans une équipe de rugby. Tu as besoin de gens qui sont mus par des valeurs communes, poursuit le chef de file d'Ovale Ensemble. Je ne suis pas Simon-compatible, je pense qu'il n'est pas Grill-compatible et ça me va très bien comme ça."

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