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Champions Cup - Le Stade toulousain titré face au Leinster : "Perdre, c'était impossible pour nous"

Arthur Merle

Mis à jour 25/05/2024 à 22:05 GMT+2

Le Stade toulousain a dominé le Leinster samedi, pour conquérir la sixième Champions Cup de son histoire. Une vraie revanche après deux échecs aux portes de la finale face à leur bête noire irlandaise. Et une vraie récompense après une longue, très longue, et incertaine bataille à Londres. C'est avant tout l'état d'esprit qui a tout fait basculer samedi.

Le Stade Toulousain célèbre sa victoire en Champions Cup contre le Leinster

Crédit: Getty Images

On pourrait parler d'un roi d'Europe incontesté et incontestable. D'une forme de logique, voire de fatalité. Après tout, le Stade toulousain a glané, samedi à Londres, la sixième Champions Cup de son histoire - en huit finales, s'il vous plaît - pour conforter encore un peu plus son statut d'équipe la plus titrée de la compétition devant... le Leinster, sa victime du soir. Et a survolé cette compétition avec notamment le quart de finale le plus prolifique de l'histoire face à Exeter (64-26).
Mais l'histoire est évidemment loin d'être aussi simple, et a même été sombre, récemment, pour le club phare de la Ville rose. Le Stade était opposé, sur la pelouse du Tottenham Hotspur Stadium, à sa bête noire, celle qui avait, lors des deux précédentes éditions, mis fin à son rêve, à chaque fois aux portes de la finale.
Cette génération, il fallait qu'elle prenne une deuxième étoile
"Ce titre récompense les efforts fournis depuis notre dernier titre en coupe d'Europe en 2021. C'était un peu notre bête noire, pouvoir les battre en finale c'est vraiment bien", a savouré Thomas Ramos au micro de beIN Sports. "Ça faisait deux ans qu'on s'arrêtait en demi-finales. C'était vraiment dur, cette année on sentait vraiment qu'on avait le potentiel pour aller au bout", a repris son coéquipier Antoine Dupont. "Cette génération, il fallait qu'elle prenne une deuxième étoile", a conclu leur entraîneur Ugo Mola. Les uns après les autres, et pourtant d'une seule et même voix, tous ont crié leur immense soulagement, exprimé avec les mêmes yeux, très humides.
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Le Stade toulousain a remporté la Champions Cup 2024 face au Leinster (31-22), le 25 mai 2024.

Crédit: Getty Images

Mais avant les larmes de bonheur, il y a eu la sueur. Et pour croquer dans les médailles à pleines dents, il fallait un énorme appétit, en tout cas suffisant pour tenir tout au long d'une bataille très rude et indécise. "On savait que ça allait être un bras de fer jusqu'au bout, qu'il ne faudrait pas lâcher, a soufflé François Cros au micro de France 2. On a réussi avec beaucoup de cœur et de solidarité à tenir et à les faire craquer en prolongation".
Cœur et solidarité, ces termes employés à toutes les sauces, parfois jusqu'au cliché, mais tellement pertinents dans l'analyse d'une telle rencontre. Car la pelouse londonienne a été le théâtre d'innombrables renversements. Il y a eu cette entame largement à la faveur de Toulouse, une séquence d'assauts irlandais, et une bataille de pénalités à l'issue de laquelle personne n'a fait la différence durant le temps réglementaire. Puis, en prolongation, ce carton jaune pour James Lowe dont Matthis Lebel a profité pour inscrire un essai, avant le rouge de Richie Arnold qui a permis à Josh van der Flier de tout relancer. Irrespirable.
Je pense qu'on n'a jamais plaqué autant
"On ne voulait pas perdre, c'était impossible pour nous, a repris Ramos. On passe dix minutes à 14, on n'a rien lâché. 'Manny' (Meafou) qui est pété, il reste dix minutes sur le terrain à s'envoyer comme un diable. Julien (Marchand) qui n'a pas envie de sortir, ça montre l'état d'esprit. Avec un groupe comme ça... Je crois qu'on peut le dire, on a une très grosse équipe".
"Je pense qu'on n'a jamais plaqué autant, a abondé Romain Ntamack. On ne s'est jamais lâchés, ce n'était pas notre meilleur match en termes de rugby mais en termes de solidarité je pense qu'on n'a pas fait mieux". Une solidarité nécessaire dans une rencontre passée en grande partie à défendre. Et à très bien défendre, à l'image de cet énorme retour de Blair Kinghorn peu avant la demi-heure de jeu.
"On a subi, on a reculé beaucoup et on encaisse le premier essai en prolongation, a poursuivi l'international tricolore. Mine de rien, le Leinster, à force de taper sans marquer les points, je pense que ça leur a fait du mal. C'étaient des petites victoires à chaque fois qu'on grattait des ballons". Et une grande victoire à l'arrivée.
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Les Toulousains soulèvent le trophée de la Champions Cup, samedi 25 mai 2024.

Crédit: Getty Images

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