Test-match - Sensation à Twickenham : Les Fidji enfoncent l’Angleterre

L’Angleterre est au plus mal. Avant d’entamer une Coupe du monde qui s’annonce de plus en plus comme un fiasco, elle a connu samedi une défaite qui fera date. Pour la première fois de son histoire, elle s’est inclinée contre les Fidji (22-30). Malgré un essai rapide du revenant Jonny May (9e), une pluie (en première période) qui était censée l’avantager et cinq points de plus à la pause (8-3), le XV de la Rose n’a pu battre chez elle la très enthousiasmante neuvième nation mondiale au classement World Rugby. Désespérant pour cette équipe qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Au cœur de ce désastre, le meneur de jeu anglais George Ford a eu tout faux. Son entêtement à user et surtout abuser du jeu au pied à détruit plusieurs opportunités pour son équipe. Du pain béni pour les Fidjiens, qui n’avaient eu aucun cadeau la semaine précédente à Nantes contre le XV de France (34-17). Le troisième essai ilien, qui met fin aux espoirs anglais, tire d’ailleurs ses origines d’un mauvais coup de pied de dégagement de Ford depuis son en-but, qui n’a pas trouvé la touche. En seconde période, l’entrée du virevoltant Marcus Smith, auteur d’un essai (58e), à l’arrière a certes apporté un peu de peps à cette équipe livide mais il en aurait fallu un peu plus pour sauver les soldats anglais samedi.

Les Anglais n’ont donc pas échappé à ce qu’Antoine Dupont et ses partenaires avaient su éviter une semaine plus tôt, à savoir mettre sur orbite les dragsters fidjiens. Outre les bien connus du Top 14 Waisea et Habosi, qui ont marqué chacun leur essai en seconde période, un autre joueur a fait des misères à la défense anglaise : Selestino Ravutaumada. Intenable, irrésistible, l’ailier des Fijian Drua a illuminé Twickenham autant qu’il a martyrisé ses adversaires. Sa détermination autant que ses appuis courts et son offload délicieux ont offert à Kuruvoli l’essai qui a définitivement mis l’Angleterre hors de portée (72e).

Pour les Fidji, ce 26 août restera en revanche un jour de fête. Et pour son sélectionneur Simon Raiwalui, une sacrée base de référence pour avancer dans une Coupe du monde où son équipe peut très légitiment viser les quarts de finale, voire mieux. Un espoir que les Anglais ne doivent même plus évoquer après ce samedi noir.