Top 14 | Brive, Castres, Pau et Perpignan : objectif maintien

La course est lancée. Et personne ne souhaite rejoindre la Pro D2 à la fin de la saison. Pourtant, Brive, Perpignan, Castres et Pau vont devoir batailler pour sauver leur peau. Il ne reste que sept rencontres de Top 14 pour faire la différence, pour éviter le barrage dans le meilleur des cas ou la descente directe. Les prochaines semaines vont être déterminantes, surtout pour ce quatuor qui se tient en six points. Montpellier (39 points, 10e) et Clermont (40 points, 9e) ne sont pas non plus à des années-lumière de cette zone rouge, mais le danger est moindre. Cette 20e journée va permettre de creuser plus profond ou de sortir un peu la tête de l'eau, mais la tâche s'annonce difficile. Les quatre équipes menacées ont rendez-vous avec le haut de tableau.

Cette saison, le vice-champion de France ne connaît pas de pareille idylle. Solides à domicile sans briller pour autant, les Castrais ont commencé à se faire peur. Le CO reste sur une mauvaise série de trois défaites, dont une à Pierre-Fabre (la première depuis deux ans) face à La Rochelle (17-32). Un revers qui a coûté sa place à Pierre- Henry Broncan, coach dans le Tarn depuis 2020. A sa place, l'ancien de Brive, Jérémy Davidson, a été nommé pour réinstaller une dynamique.

"Là, j'ai estimé qu'il fallait prendre une décision parce que nous sommes vraiment en grand danger, changer le cours des choses pour s'en sortir", lançait le président du CO dans L'Equipe ce jeudi. "L'opération de sauvetage" dont parle Pierre-Yves Revol n'a pas bien commencé sur la pelouse de Bayonne le week-end dernier (41-10). L'accueil du LOU samedi (17h15) est déterminant. Les Castrais vont pouvoir compter sur leur réussite à domicile, mais le défi est grand. Les Lyonnais (3e) restent sur cinq victoires et continuent de montrer qu'ils peuvent avoir leur place dans la course au titre.

Habituée du bas de tableau en Top 14, la Section Paloise n'a pas connu la Pro D2 depuis 2015. Comme souvent, les homme de Sébastien Piqueronies doivent batailler pour se maintenir. "Je suis lucide sur le niveau momentané de notre équipe et les axes de progression qui deviennent urgents", lançait le technicien pyrénéen après la défaite face à Toulouse, mardi. "Il nous faut une réactivité beaucoup plus élevée, avec des soutiens plus réactifs pour être capables de peser davantage sur la ligne".

Mis en difficulté par une conquête pas toujours au point, les coéquipiers de Lucas Rey peinent à réagir. Mais il n'y a pas que devant que les Palois ont du mal. "En attaque, on n'a pas réussi à garder les ballons", regrettait le meilleur marqueur de la Section, Emilien Gailleton, mardi. Ce samedi (17h15), les Verts vont tenter de ne pas enchaîner une troisième défaite. Mais La Rochelle aura à cœur de poursuivre sur sa lancée, après deux victoires. Les Pyrénéens pourront compter sur l'Austalien Jack Maddocks, en grande forme, mais devront trouver des solutions concernant leurs difficultés devant.

L'USAP avait frôlé la descente, la saison dernière, mais s'était imposée en barrage. Les Perpignanais n'ont cependant plus Melvyn Jaminet pour empiler les points. Cette fin de saison s'annonce donc tendue du côté des Pyrénées-Orientales. Les hommes de Patrick Arlettaz et David Marty restent sur une correction, samedi à Bordeaux (43-7), alors que le staff avait fait tourner. Menés 31-0 à la mi-temps, les Catalans ont véritablement explosé défensivement pour voir leur belle série de trois victoires consécutives prendre fin.

Privés de certains cadres (Acebes et Tisley suspendus, Halanukonuka blessé), l'USAP doit composer avec une équipe remaniée et des jeunes qui doivent prendre le rythme. Après la défaite à Bordeaux, le manager perpignanais regrettait à l'Indépendant "les erreurs techniques et stratégiques sur le jeu au pied". Il va donc falloir se régler si les avant-derniers espèrent quelque chose face à l'une des équipes dans une excellente forme : l'Aviron Bayonnais (17h15), à Aimé-Giral.

Avec l'arrivée de Patrick Collazo sur le banc du CA Brive en décembre dernier, on pensait que se dessinait un renouveau dans les rangs corréziens. Mais le club continue bien de s'enfoncer dans le fond du classement, avec quatre défaites consécutives. "On prépare tous les matches de la même façon. Jusqu'à un certain moment, on ne dépend que de nous (dans la course pour le maintien). Après, peut-être qu'on dépendra des autres. Mais ce soir, on a encore notre destin en main", lançait Collazo après la défaite face au Racing 92 (34-24, le 18 février). Depuis, les Brivistes ont perdu à La Rochelle (32-16, le 25 février), pas de quoi se rassurer.

Pas aidé par les nombreuses absences dans ses rangs, le CA Brive n'arrive plus à ressortir de cette spirale infernale. "On peut et on doit inverser la tendance", glissait Stuart Olding dans La Montagne, mercredi. Mais pour reprendre de la confiance, les Brivistes vont devoir montrer un bien meilleur visage face à l'UBB, samedi (17h15). Surtout que les Bordelais sont dans la course au Top 6 et vont pouvoir compter sur Matthieu Jalibert, de retour dans le groupe.